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Les hurlements du ciel assourdissant la terre. Le torrent imprudent qui se déchaine sur les plaines. Et cet homme contre l’arbre qui admire cette poésie. Le chant harmonieux, sensible et rare de la dévastation. De l’autre côté du tronc, le regard chaleureux qui admire leur ténacité, leur envie de subsister, de parer vent et marré. Leur force si infime qui tente à résister.

L’humidité s’approche doucement de cet arbre qui gouverne sur la colline. Leurs pensées étendues vers le large, leur main s’attrapent au silence. Il s’imagine, comme eux, ces hommes et ces femmes qui s’unissent une fois dernière puis partent sans retour.

Il s’imagine serré contre l’autre. Une passion certaine qui le demande. Des caresses insensées pour se découvrir. Cette fois. Le chemisier d’une femme, la chemise de l’homme s’en iraient eux aussi. Il ne pleut plus, c’est un ouragan qui l’inonde maintenant. Et en son cœur, un instant encore, cette paix, et cet arbre, ces deux êtres côte à côte, leurs gestes lents et sérieux. Ils dessinent ensemble la paix future, et se referment pour l’océan nouveau qui vient les prendre.

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