Voyage, semblable au mirage de l’eau s’écoulant, je me perd dans cette immensité abandonné, à l’horizon de tout côté, nul ne semble plus habité, nul ne semble devenir à mon regard désabusé.
Je me lève, doucement, encore fatiguée par la nuit passée, par les souffles sur ces dunes et ces vallées. Enfin, je me perds dans la lumière qui se découvre, je me perds dans une douceur matinale, m’épanouir dans cette chaleur rafraîchie.
Je pense. Mon visage reposé sur cette pureté. Je pense à la solitude qui règne à mes oreilles, à mes sens, à mon cœur. Je pense, à ce passé qui me pénètre et m’oublie, je pense au futur sensible qui me sourit. Mais, entre le futur, le passé, la solitude, je pense au présent, je pense à la présence. Un tableau unique, mieux réalisé que la Joconde, de valeur sans égale à tout l’or du monde.
Je me réveille.
Renversé par le vent, retourné sur l’instant, je me sens légère, emportée, entraînée, enlacée.

Tentative d’écriture féminine