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Partie 1 : Planète X42

Arrivée en orbite de X42 après 150 années en cryostase. L’équipage au nombre de six, scientifiques, ingénieurs et cartographes, ont pour mission de prélever tous les échantillons possibles à la surface de la planète considérée comme habitable pour la race humaine.

  • Je confirme que les signes vitaux sont bons. Toutes les constantes sont acceptables. La base de donnée est envoyée par message cryptée et devrait arriver à la base lunaire dans 7 ans.
  • Dire qu’on a fait un voyage aussi long sans prendre une ride. Imagine si l’un d’entre nous avait laissé derrière lui une famille…
  • Nous avons été trié sur le volet. Aucune famille, aucune attache affective. 150 ans pour un aller, c’est pas pour regretter qui que ce soit au retour. Et c’est pareil pour toi, pour moi, et pour eux.
  • On aurait quand même pu nous briefer les uns des autres pour avoir une certaine proximité. On voyagera près de 300 ans ensemble, et on ne se connaît à peine. Je crois que celle-ci, au cheveux courts, c’est Alix, la rousse je ne sais plus, le blond au cheveux longs c’est Artos. Je m’en souviens car il a un bon nom d’explorateur. Et son homologue je ne sais plus.
  • Comme je te l’ai dit Ari, nous partons avec aucune attache émotionnelle. À nous d’en faire avec eux au gré de la mission, si c’est cela qui t’intéresse.
  • Relever des cailloux sur une planète que personne n’a vu mais qu’ils ont tous considérés comme habitable. Franchement. Si y avait pas une paie aussi conséquente au retour, je ne serais pas partis.
  • Et que fais-tu de ton âme de scientifique ?
  • Je peux étudier des roches sur Terre. À part de la poussière, je vois pas ce qu’on pourrait trouver d’autres sur cette exo-planète.
  • Même si c’est peu probable, nous pourrions découvrir des spécimen organique unique qui se développent en fonction de la densité atmosphérique et des lunes et étoiles proches. Allez Ari, un peu de nerf. Et prépare-toi à les sortir de stase dans une heure. Faudra qu’on soit tous prêt pour la semaine prochaine. Notre arrivée semblera bien plus longue que 150 ans dès aujourd’hui.
  • Ça c’est sûr Matt.

Près d’une semaine passa tandis que l’équipage au complet avait fait plus ample connaissance, prêt à entamer leur mission sur cette nouvelle Terre, bien loin de tout ce qu’ils avaient connu jusqu’ici.

Leur combinaison constituait leur meilleure chance de survie dans un environnement des plus hostiles, comme c’était le cas sur Mars jadis. Mais les technologies embarquées leur permettrait de respirer et de communiquer de manière quasi illimité grâce aux nombreux appareils intégrés à leur scaphandre.

L’arrivée sur la planète se ferait grâce à une navette programmée qui servirait de véhicule tout-terrain au sol pour se déplacer et également de stockage hermétique pour la sauvegarde des échantillons et des approvisionnements.
Quant au vaisseau en orbite, serait autonome et l’ordinateur de bord vérifierait les constantes de l’équipe en permanence. Certains protocoles d’urgences avaient d’ailleurs été prévus selon les dangers rencontrés pendant le voyage ou durant la mission elle-même.
Dans 7 ans, le message envoyé par les scientifiques Matt et Ari arrivera sur la base lunaire, justifiant de la réussite de leur voyage et du commencement imminent de leur mission qui était alors estimée à un an sur place avant le voyage de retour.

À cette distance, aucune communication ne sera alors captée durant la totalité de leur mission, et devrait déjà être en route pour le retour 6 ans avant que le message ne soit réceptionné par la Terre.

Partie 2 : La Surface

À l’intérieur de la capsule, les six aventuriers se préparent à traverser l’atmosphère et d’être les premiers terriens à se poser sur une exoplanète la plus lointaine encore jamais explorée par l’humanité. Et jusqu’à ce qu’ils puissent enfin poser le pied à l’extérieur, la paroi opaque et renforcée du véhicule ne leur permette pas d’observer leur environnement. Seuls des appareils de mesures topographiques et de structures des sols leur permettront de savoir si l’emplacement d’atterrissage est propice à une exploration pédestre.

  • Nous devrions prioriser la sécurité de la zone d’atterrissage de la navette. Ce sera notre camp de base pour ces prochains mois, il faut impérativement que la zone soit sans danger.
  • Voilà une bonne remarque d’ingénieur. La sécurité avant la mission.
  • Ce que dit Alix est pertinent, Ari. Être certain qu’avec des intempéries ou autres tempêtes atmosphériques, nous ne risquons rien dans la base est une priorité.
  • Et de surcroit, ayant été formé les uns des autres aux corps de métiers de chacun, nous serons en mesure de nous entraider. Ne l’oublions pas.
  • Bien sûr Alea, nous sommes six à l’autre bout du monde. Sans ne rien connaître de cette planète, nous devrons réfléchir à quelle mission réalisée en priorité.
  • J’aimerais ajouter, fit Ari en ricanant, que notre dernier camarade n’a toujours pas parlé. On ignore même son nom ! Est-ce bien sûr qu’il est cartographe, Alea ?
  • Je…

Elle s’interrompit quand une secousse se fit sentir. La capsule venait d’entrer dans l’atmosphère de l’exoplanète

  • Nous venons d’entrer dans l’atmosphère de cette planète. Remarque Matt.
  • Au moins, elle a une atmosphère ! Plaisanta Ari.
  • Encore heureux, il doit s’agir d’une exoplanète habitable, pas d’un simple rocher.
  • Quelle est la probabilité scientifique que cette planète, malgré sa distance avec les étoiles les plus proches, puissent vraiment accueillir la vie, les scientifiques ? Questionna Alix.
  • Aucune. Affirma Ari pessimiste.
  • Non, je ne dirais pas aucune chance. Mais l’histoire de la planète Terre est tout de même un concours de circonstances si spécifique, qu’il est difficile d’émettre une hypothèse probante sur la possibilité qu’une telle évolution planétaire ait pu arriver sur une autre planète, même dans l’immensité du cosmos, et que celle-ci justifie d’un habitacle vivable pour notre espèce.
  • C’est ce que je disais Matt, aucune chance.
  • De toute façon, nous allons le savoir dans quelques minutes. Rétorqua Artos qui désignait la console topographique où ils pouvaient observer l’environnement plat sur lequel ils atterrissaient.

Tandis que les deux scientifiques relevaient les informations sur l’environnement extérieur, les quatre autres fermèrent leur scaphandre, vérifiaient la communication et se positionnaient devant le sas de sortie.

  • C’est quand vous voulez doc ! À nous ces montagnes de roches ! S’exclama Artos amusé.
  • C’est le grand jour. Allumez vos caméras embarqués, faut marquer ce moment. Ajouta Alea.
  • Nous serons les premiers humains à fouler une planète à plus de  50 années lumières de notre foyer. Peut-être la toute première exoplanète habitable ! S’enjoua Alix.

Voyant que le sas ne s’ouvrait pas, l’équipe rejoignit la salle de commande où se trouvaient les scientifiques pour leur demander si tout était en ordre.

  • Au contraire. Rien ne va. Répondit Ari dont on pouvait lire sur son visage une profonde inquiétude.
  • Qu’est-ce que vous voulez dire ? Questionna Artos.

Et tandis qu’il se pencha à son tour vers l’écran pour observer le topographe, le sixième membre de l’équipage qui était resté silencieux jusqu’alors, les bouscula pour s’installer devant l’écran l’espace de quelques instants. Et sous l’agacement de ses confrères, il s’en retourna, se dirigeant vers le sas où tout le monde entendit un cliquetis de décompression.

Ils accoururent aussitôt pour vérifier que le sas de l’habitacle était toujours fermé, mais découvrirent le sixième qui venait d’activer une trappe rester dissimulée jusqu’alors.

  • C’est quoi ce bordel ? Demanda Ari qui les avait suivi.
  • Ma mission, fit le sixième, est de vous protéger. Je suis médecin et militaire.
  • Il se passe quoi là ? Questionna Matt inquiet.
  • Vous savez très bien ce qu’il se passe, doc.

Les quatre autres les regardent à tour de rôle, et interroge le scientifique qui avait pris la tête du groupe jusqu’alors.

  • Je n’étais pas au courant de l’identité ni de la mission de cette personne, je vous l’assure. Mais, je ne suis pas mécontent que nous ayons un soldat à bord.
  • Pourquoi tu dis ça, Matt ?
  • Venez voir, ce sera plus simple.

Ils entrèrent tous de nouveau dans la salle de pilotage et écoutèrent le scientifique leur expliquer la situation.

  • Nous sommes sur un terrain plat, et les relevés topographiques ne suggèrent rien d’anormal. Toutefois, les analyses électromagnétiques et la structure rocheuse extérieure est semblable en tout point à celle de la Terre.
  • Et ça veut dire… hésita Ari.
  • Ça veut dire qu’à l’extérieur, il y a sans aucun doute une faute et une flore développée. Le terrain peut très bien s’avérer dangereux. Dans cette situation, le protocole de préservation de l’équipage m’autorise, Commandant Tyr, à utiliser tout le matériel offensif embarqué. Et je vous prierai tous de vous équiper d’au moins une arme de poing.
  • Cela explique pourquoi nous avons dû suivre des formations aux armes. Remarqua Alea qui s’avança vers l’armurerie pour récupérer une ceinture avec une arme de poing.

Ils obéirent tous avec enthousiasme et remercièrent leur acolyte d’avoir démêlé sa langue et de faire partie de leur équipage, laissant ce dernier sortir le premier afin de sécuriser la zone d’embarquement.

Partie 3 : Les Premiers

Après que Tyr ait sécurisé la zone d’embarquement, l’ensemble de l’équipage sortis se dégourdir les membres et observer l’environnement. Partis du principe qu’ils seraient les premiers à fouler la surface de cette planète, ils n’en étaient dorénavant plus si certain.

  • Matt, t’avais pas dit que c’était improbable ? Plaisanta Alix.
  • C’est tout bonnement incroyable. Comment imaginer qu’un écosystème aussi développé puisse exister ici. C’est statistiquement impossible que nous arrivions sur une planète aussi lointaine qui soit en tout point si ressemblante à la Terre.
  • Il est vrai qu’un environnement de type tropical avec des espèces de flore aussi ressemblant à ce que l’on connaît sur Terre est vraiment déroutant. On se croirait chez nous, littéralement.  Renchérit Ari sur les propos du confrère.

Se réunissant un peu plus loin, ils se demandèrent s’il était simplement possible qu’il n’ait pas quitté la Terre. Qu’en l’absence de visuel sur l’extérieur, et ce, même s’ils avaient été mis en cryostase pendant plus d’un siècle, les ait en fait privé de l’évolution planétaire ? Et rapidement les uns et les autres émirent des suppositions quant au fait que la planète ait pu être ravagée par des guerres nucléaires, et qu’en un siècle, la faune se soit ré emparée de la surface du monde.

  • Soyons rationnels, lança Artos. Nous avons voyagé au fin fond du cosmos vers une exoplanète considérée comme habitable. Même si la ressemblance est frappante, nous devrions faire des prélèvements et analyses. Comparer ce qui est comparable. Peut-être que cette zone verdoyante est limitée. Nous devons explorer et nous assurer d’où nous sommes.
  • Artos a raison. Même si nous tentions de contacter la base, la communication immédiate est impossible. Et même si nous étions tout ce temps en orbite de la Terre, si celle-ci a été ravagée, il se peut que personne ne soit en mesure de nous répondre. Donc le mieux à faire est de considérer notre mission comme la priorité, et d’observer s’il existe des facteurs environnementaux, topographiques ou naturels qui justifient qu’on soit bien à l’autre bout du monde.
  • D’ailleurs, Ari, ou Matt, qu’en est-il de la densité de l’air et de sa composition ? Est-ce censé être de l’air respirable ? Demanda Tyr.
  • Bien qu’il semble que ce soit le cas, commandant, je vous suggère de ne pas enlever vos combinaisons. Nous ignorons si de nouveaux pathogènes aérosols existent dans l’air, et si encore nous sommes vraiment capable de d’y respirer.
  • En temps que cartographe, je propose qu’on délimite un périmètres d’observation afin de nous donner une plus grande marge de manoeuvre pour ces prochains jours. Nous nous sommes posés au creux d’une vallée, donc il pourrait être intéressant d’étendre la zone à sécuriser jusqu’au sommet de chaque colline. Cela nous donnera des points de vue sur les horizons sans pour autant devoir trop s’éloigner de la base, qu’en pensez-vous ? proposez Alea.

Ils partirent tous ensemble ratiboiser les environs afin d’installer des pylônes de détection et relever des marqueurs de terrain pour pouvoir établir des relevés cartographiques convaincant. Quant aux détecteurs, ils permettraient de prévenir des espèces animales à l’intérieur du périmètres. Leur priorité restant avant toute chose de sécuriser l’environnement et eux-mêmes autour de la base.

 

6 personnes :
Ari (Scientifique)
Matt (Scientifique)
Alix (Ingénieur)
Artos (Ingénieur)
Alea (Cartographe)

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