Introduction
Introduction
Une maîtresse bourgeoise vivait seule depuis longtemps dans sa grande maison, dont elle hérita de son père, un homme très riche qui avait investi toute sa fortune dans cette demeure incroyable, entourée de jardin et de forêt. Avant sa mort, tandis qu’il élevait sa fille seul, il engagea un jeune homme pour le servir. Ce dernier devint rapidement le Majordome de la famille, et possédait autant de qualification que l’entretien du domaine pouvait en demander.
Au décès du vieil homme, sa fille reprit la propriété, mais son âge déjà mûr intimida tous les hommes des environs, lui acquérant pour réputation une femme qu’un homme simple ne pouvait combler. Elle fut ainsi surnommée par les contes voisins, Madame, malgré qu’elle vînt à peine d’atteindre la trentaine.
Elle reçut toutefois de nombreux prétendants qui virent en un mariage la possibilité d’acquérir toute la richesse qui demeurait enfoui dans ces murs et ces terres. Mais douée de savoir et s’évertuant à garder sa liberté au nom de la femme, elle rejeta toutes les avances qu’on lui fit.
Le temps passa et bien que les âges la gardèrent éloigner de la mondanité dont les gens de sa classe sociale avaient l’habitude, elle accepta sa vie, l’appréciant à sa façon, en compagnie de ce Majordome qui donnait tout de son être et de ses compétences à accompagner Madame à travers les ans.
Cette histoire conte comment un Majordome et sa maîtresse, Madame, sont devenus plus intimes, s’affranchissant des barrières des bonnes mœurs et des convenances d’une époque où la femme n’avait d’intérêt que sa beauté extérieure.
Partie 1 – Madame
Partie 2 – Mademoiselle

Chapitre 1 : Au Repas
Madame, installée dans un fauteuil du XVIème siècle, face à une table royale dont le bout semble à mille lieux de son côté, attend patiemment que son domestique lui serve son dîner. Le couché de soleil émet de fins rayons rosés qui traversent la pièce, accompagnés par les chandeliers aux bougies. Le repas est prêt.
– Que m’avez-vous préparé pour ce dîner ? Sont-ce des mets exotiques ?
– Soyez patiente. Le plaisir de goûter sera encore plus pertinent.
– Vous savez ce que je veux goûter ? Pour vous ce soir, je me suis laissé aller.
– Gardez-vous, Madame, je vous apporte le plat.
– Faites-moi plaisir, et retirer votre bas. Que votre main libérée et habile vous défasse par mon choix.
– J’obéis, déjà, et prêt à vous servir, voici le festin de foie que je vous ai fait frire.
– Plutôt que d’user de couverts aiguisés, venez là que mes lèvres vous dévorent.
– Appréciez-vous que je sois votre entrée ?
– Oh oui. Votre vit bien garni, fait naître en moi l’appétit.
– Votre langue me fait frémir. Permettez que je passe sous la table pendant votre repas. Je m’occuperai de vous mâcher avec joie pour satisfaire votre dégustation de roi.
– Quelle bonne idée. Disparaissez et prenez-moi. Faites glisser votre langue humide sur mon con juteux. Faites preuve d’imagination, je veux jouir à table, à manger et à boire.
– Je vous ferai boire, Madame, tout ce que vous voudrez, et je disparais à présent pour vous apprécier.
– Votre salade est bien préparée, le vinaigre de ces feuilles assaisonnées me fait penser à votre sperme goûteux.
– Et que pensez-vous du foie-gras ? N’est-il pas aussi doux et généreux que votre clitoris précieux ?
– Il l’est ! Et les toasts grillés me donnent envie d’y étaler quelques saveurs crémeuses ou beurrées. Approchez votre visage, je veux vous sentir tout entier sur mon antre réchauffé. Votre plat est délicieux, et le vin blanc que vous m’avez servi émoustille mes papilles. M’apporterez-vous bientôt la suite ?
– À votre guise, Madame, je suis votre serviteur.
– Sortez de sous la table.
– Je sors. Me voici.
– Votre queue est bien molle, ne suis-je plus assez excitante pour vous ?
– Bien au contraire, mais votre repas va refroidir, il me faut vous le servir !
– Laissez tomber ces aliments, c’est vous que je veux comme condiment. En moi, sur moi, devant moi, derrière moi ! Allez-vous m’abandonner en cet instant pour m’amener autre chose à manger ?
– Je reste avec vous, si vous le désirez. Et défais votre haut, déjà fort bien dénudé. Vos seins m’appellent, je crains ne résister. Ma langue s’est habituée déjà à vous lécher.
– N’attendez plus, faites de moi votre plaisir ! Je vous veux tout le soir, à vos envies variées.
– Madame, c’est trop m’offrir, mais si c’est votre vœu. Alors décalons-nous de ce repas, et permettez de goûter à mon émoi.
– Ô que vous êtes coquin. J’aime votre entêtement ! Venez ! Que je vous suce, des boules jusqu’au gland !
– Je vous tiens, je vous prends, que votre tête s’agite, qu’elle avale ce géant.
– Qu’elle…est…bon…ne… Et votre bourse arrondie me caresse le cou.
– Allons, votre chatte ne va pas se remplir si simplement. Mettez-vous contre la table, que votre serviteur décore votre intérieur.
– Voilà une belle image ! Je l’aime bien davantage. Où vous trouverez-vous ? Tous mes trous sont pour vous.
– Laisser place à votre imagination, je ne ferai pas dans l’initiation.
– Ce mystère me fait mouiller, mais je crains qu’en l’un d’eux, vous deviez me lustrer avant d’y décocher.
– Oh oui Madame, je lèche votre beau postérieur, qui est de bonne saveur !
– C’est donc ici que vous entrerez ! Je le savais, qu’il ne vous déplaise !
– Rien chez vous n’est sujet à déception. Et si j’entre entre vos cuisses, vos fesses prendront autre chose.
– Allez-y, votre langue ne me suffit plus. Mon chat noir se meurt d’impatience et l’anus croit crier au manque d’abus !
– Me voilà ! Madame ! Votre humble soldat vous prend d’assaut !
– Oh ! L’avez-vous nourrie ? Elle me semble si grosse ! Je la sens se propager comme un lion musclé, alors défoncez-moi cette étroite entrée !
– Je vous pénètre, je vous prends. J’alterne ! Votre abricot trempé lubrifie mon gland. Et le voilà aussitôt, à nouveau entrer, dans votre beau cul refermé.
– Hm ! Quelle est bonne ! Ici ou là, je ne m’en lasse pas !
– …
– Demain est une longue journée…n’est…ce…pas… ?
– Oui, Madame, vous recevez ici-même, le Duc Bondoigté qui viendra avec sa femme.
– Ah…oui ! Je…vous ai…vu…regarder…cette dame…avec intérêt… Han…
– Je pense que son antre d’amour n’a point le plaisir que nous récitons… L’homme n’a pas l’air habile, autrement que de ses mains. Mais sans aucune comparaison, personne ne peut être meilleure Dame que vous, Madame.
– Vous…me…flattez…Ne…craignez…pas…de…me…décevoir…Gardons-les au souper…et découvrons…leur innocence…
– Vos désirs sont les miens. Si vous me permettez de m’offrir à d’autres corps, j’obéis avec autant de plaisir que vous en recevez.
– Oh, vous me dynamitez… Je sens votre jalousie, elle me fait sentir votre appétit ! Mais vous serez…seul ami…pour toujours en mon lit…
– Madame ! Ne dites pas de tels mots ! Ma vie est à vous, et partout je vous suis.
– Faites-moi jouir ! Faites-moi jouir ! Je sens ce plaisir ! Je le sens ! Je le veux ! Votre queue, votre vie ! Faites-moi jouir de votre sauce bouillante ! Faites-la gonfler dans mon vagin…brûlant ! Allez-y ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Que c’est bon ! Que c’est bon ! Votre foutre juteux s’écoule en moi !
– Je…me…retire…Madame…
– Débou…chonnée… Vous m’avez exténuée… Je vous offre le dîner… Rassasiez-vous, je vous veux tout entier demain, pour moi, pour eux…
– Reposez-vous… Ils arrivent en fin de matinée, Madame…
– Mon ami…
– Votre serviteur…
Chapitre 2 : Déjeuner chez Madame
La demeure de cette dame s’éblouit matinalement, au lever du jour. Le majordome, déjà sur le pied de guerre, prépare la maison. Tandis qu’il traverse le hall d’entrée où se trouve un bel escalier en marbre blanc, il y voit la maîtresse de maison descendre les marches :
– Bonjour Madame. Que faites-vous debout de si bonne heure ?
– Bonjour ! Je suis en retard ! En retard ! Quelle heure est-il ? A quelle heure arrive nos invités ?
– A midi, Madame. Faut-il que je vous prépare petit-déjeuner et panier pour vos affaires ?
– Non ! Je dois me dépêcher de retrouver notre voisin Le Comte ! Il m’attend. Nous devons faire affaire avant ce midi. Je serai rentrée à l’heure ! Tâchez à ce que tout soit prêt à leur arrivée.
– Bien Madame. Ce sera fait.
Madame s’échappe en un instant, tel un oiseau volant au firmament. L’autre, seul, s’active pour tout préparer. Il est midi dix. Les invités arrivent.
– Bonjour madame, bonjour monsieur. Entrez. Dit le majordome en prenant les vêtements des invités.
– Où est Madame ? Demande le noble d’un air désinvolte.
– Madame est partie chez le Comte tôt dans la matinée. Elle ne devrait plus tarder.
– C’est ainsi qu’elle nous reçoit ? Ce fut un long voyage. Eh bien, allons-nous installer avec une tasse de thé, voulez-vous ?
– Bien monsieur. Après vous. Répond-il en jetant des regards fuyants vers l’épouse qui le fit rougir faiblement.
– Quelle belle demeure ! S’exclame-t-elle alors qu’elle perçoit l’intérêt du domestique.
– C’est Madame qui s’en occupe !
– Madame fait cela ? Et vous donc ? Est-ce de la modestie dont vous faites preuve, monsieur ? S’adresse-t-elle souriante au majordome.
– Que dites-vous là, ma femme ! Ne lui adressez-pas de tels mots. Il vous sert, voilà tout. Reprend l’époux.
– Seriez-vous jaloux, mon cher mari, qu’un homme d’une classe différente, montre de l’intérêt pour l’esprit de deux dames ?
– Veuillez m’en excusez, je n’oserai me permettre… S’efface le premier.
– Taisez-vous ! Sortez d’ici. Nous attendrons Madame, seuls. S’impatiente le mari Bondoigté.
À ce moment-là, Madame arrive, reçue par le visage inquiet de son ami.
– Que vous arrive-t-il ! Suis-je en retard ?
– Oui Madame. Ils sont arrivés. Ils vous attendent. Dois-je préparer le déjeuner ?
– Oui, oui ! Excusez-moi ! Préparez la table. Je meurs de faim. Vous semblez souffrir de quelques maux.
– Ce n’est rien Madame.
Elle arrive devant ses invités.
– Madame ! Où étiez-vous donc ? Interrogea le mari impatient.
– Veuillez m’excusez, chers amis ! Cela fait-il longtemps ?
– Oh non, mon époux a juste eu le temps de se rendre jaloux de votre majordome.
– Ce n’est pas du tout ce que dit mon épouse. Il n’avait simplement pas à parler ainsi de nobles femmes.
– Qu’a-t-il dit qui vous ait choqué, cher ami ?
– Ô, mais c’est qu’il n’a rien dit de mal. Il contait votre dévouement pour l’entretien de votre belle demeure. C’est alors que je lui ai dit quelques mots sur sa propre personne. Mais mon époux ne l’a supporté. Vous comprenez, il ne peut y avoir que lui dans ma vie.
– Vous recommencez à mettre ce sujet sur la table, ma mie. Cessez donc. Pas devant notre hôte !
– Vous sentez-vous mal face à la vérité d’une jalousie disproportionnée ?
Le couple se dévisage. Puis, relevant leur visage vers Madame, ils regagnent leur calme.
– Passons à table mes amis, voulez-vous ? Je vous ai fait préparer quelques bons plats !
– Oh oui, je meurs de faim. Vite, allons-nous installer et dévorer par gourmandise les mets délicieux de notre amie bien aimée.
– Je vous suis, ma mie.
Ils s’assaillent. Derrière et debout, l’homme aux reproches attend un signe de sa maîtresse pour apporter les plats.
– Que mangeons-nous ? Accompagnez-vous ce repas d’une bonne cuvée ?
– Oui. Allez nous chercher cela, s’il vous plaît. Demande Madame à son ami silencieux.
Il revient avec de grands plats de homards ornés de feuilles de salade, de figues, de tomates finement tranchées, d’œufs durs et d’autres condiments appréciés en ce beau jour.
– Quel bon vin que voilà ! Ce blanc saura relever le goût de ce délicieux repas. Un vin d’Alsace ! Voilà de quoi me faire oublier les tracas de votre retard !
– Quelle impolitesse vous faites, mon mari. Buvez-donc que nous cessions de vous entendre ruminer ! S’exclame dame Bondoigté d’un ton moqueur.
– Votre mari a raison, ce vin est des meilleurs, authentique et de bonne crue. Dit l’homme de main.
Puis, tandis que son époux se sert à nouveau du vin, le regard plongé dans son verre, l’épouse jette un coup d’œil intéressé au domestique qui déjà la regarde.
– Est-ce ce bon monsieur qui nous a préparé un si beau met ?
– Ah ! S’exclame l’époux presque étouffé.
– Ne vous étouffez pas mon mari !
– Oui, ma chère, c’est bien lui. Répond Madame.
Et s’approchant de l’oreille de la femme, elle ajoute en chuchotant :
– Et je crois qu’il apprécierait vous cuisiner également.
– Oh ! Vous me flattez.
– Que dites-vous mesdames ? Vous me cachez des histoires ?
– Rien de cela, voyons. Ô, monsieur, je voulais vous dire ! Reprit l’hôte.
– Oui, Madame ?
– J’ai invité monsieur le Comte pour le café, il a de nombreuses choses à vous dire ! Il sera ravi de passer un peu de temps avec vous dans les jardins, pour consumer sa curiosité des exploits de chasses de l’hiver dernier.
– Ah ! Voilà qui me fait plaisir ! Vous avez bien fait. Les femmes s’occuperont entre elles et les grands hommes feront de beaux discours.
– C’est exactement cela, mon mari, que vous dîtes de justes mots.
Madame regarde le domestique en lui faisant un discret clin d’œil.
– Votre homard est très bon ! Vite, passons à la suite, il me tarde de goûter le dessert.
– Vous avez toujours été la plus gourmande de nous deux, mon amie.
– Gourmande ? Cela n’est-il pas exquis ?
– Assurément ! Affirme Madame.
– Non, pas du tout ! Si vous mangez trop, mon épouse, vous ne pourrez plus monter à cheval ! Ha ! Il ne faudrait pas qu’on le remplace par un buffle !
– Que vous êtes vilain ! Est-ce du poulet rôti qui nous vient de ces m… de ce plat ?
– Oui, c’est cela même. Ose ajouter le serveur.
– Que cela sent bon ! Et ces pommes cuites ! Des tomates farcies !
– Oui, la farce est forte bonne, régalez-vous, mes chers amis !
– Merci Madame. Je crois que ce voyage nous a creusé l’appétit. Renchérit monsieur Bondoigté.
Les trois individus se régalent de ces plats précieux et savoureux, puis, face au dessert d’île flottante et de vacherin sous coulis de mûres et de crème anglaise, chacun se plonge dans une plénitude complète.
– Vous nous avez gâtés, Madame. Que ce fut bon ! Je crois entendre monsieur le Comte arrivé. Je le rejoins immédiatement, j’ai hâte de m’oublier dans les mots et l’esprit de ce grand homme. Monsieur Bondoigté disparaît en un instant.
– Excusez son impolitesse. Partir comme cela… Ce n’est pas digne d’un mari…
– Ne vous en faites pas. J’ai préparé pour vous, une activité bien plus intéressante que d’écouter les mots de votre époux.
– Ah oui ? Qu’est-ce qui pourrait remplacer sa présence ?
– Vous ne posez pas la bonne question. Ce n’est pas une chose, mais une personne.
Elles rougissent toutes les deux, puis, tandis que le majordome enlève les plats, les regards de celui-ci et de la femme ne se lassent plus de se fixer. Leurs mains s’effleurent lorsqu’il attrape les derniers couverts.
Madame conduit aussitôt son invitée vers les cuisines où il s’y trouvera dans quelques instants. Ce dernier entre, le regard évasif, perdu dans ses pensées et pose le plat sur la gazinière, derrière la grande table en bois au-dessus de laquelle se trouvent les ustensiles en cuivres. Il relève les yeux et voit devant lui, cette femme qui le tourmentait depuis ce début d’après-midi. Nue.
À chaque mouvement de ses yeux sur ce corps désiré, il croit recevoir un coup mortel de son mari qui le tuerait de jalousie. Il sent alors se poser doucement sur son pantalon de cuisine, la main de la maîtresse qui vint de derrière et l’attendrit en le poussant à consommer son fantasme. Face à lui, l’épouse silencieuse et assise, resserre les cuisses, gênée de sa position, et fixant l’amie pour se rassurer que le plaisir qu’elle désire ne soit jamais découvert. L’instant suivant, l’homme laisse entrevoir sous son tablier, la pointe de sa verge gonflée. Il s’approche de l’invitée, et accroupit par Madame, son visage se pose sur le pubis dénudé. La chaleur de la peau laisse la douceur de celle-ci se recouvrir des lèvres expérimentées de l’individu.
N’osant tout d’abord faire un mouvement, dame Bondoigté est rapidement secouée par les mouvements ressentis sur son clitoris, puis lance ses mains sur le crâne mouvementé, l’agrippe, crispée, et comme une brosse, l’utilise pour s’y frotter, s’y exciter.
Derrière eux, Madame contemple la scène se dérouler. Elle se caresse de haut en bas, soutient son corps pour ne pas céder aux envies de vit de cet homme si doué. Elle s’abaisse tout de même, retire le pantalon du cuisinier, caresse du bout des doigts le gland libéré, et comme le tenant en laisse, elle amène de sa main fermement serrée cette queue musclée au trou de ces plaisirs.
– Ah ! Est-ce comme ça à chaque fois que vous prenez une femme ? Demande l’épouse intimidée et tremblante.
– Oui, ça l’est ! Affirme Madame souriante.
– Vous prend-il souvent ?
– Tous les jours !
– Vous me le prêtez aujourd’hui ?
– Non. Il vous désire de lui-même. Il vous prend de lui-même. Il vous suce et vous pénètre de sa fine langue, de sa grande verge ! C’est ce qu’il veut.
– Quelle est bien forgée. Forgée sur l’olympe, il est divin ! S’exclame-t-elle aux premières sensations.
– Voulez-vous que je vous suce Madame ? Si votre bonne amie s’allonge sur la table, je pourrai la prendre et vous prendre vous aussi, propose l’homme aguerri.
– Ô oui ! Mon amie ! Madame ! Je m’allonge tout de suite. Venez-vous mettre contre moi, appréciez que sa langue défasse votre plaisir et que son soldat me rende dépendante de cette jouissance exquise !
– Je succombe à vos mots à tous les deux.
– J’aime entendre le claquement de son corps sur mes fesses trempées. J’aime sentir votre être généreux au-dessus du mien, à s’émouvoir ensemble.
– Que diriez-vous, monsieur, de nous prendre l’une après l’autre ? Que son fort pénis se partage entre nous ! Ordonne la maîtresse de maison d’un ton autoritaire et excitée.
– Quelle idée ! Faites ! Faites ! Succombe volontiers dame Bondoigté.
– Oui, mesdames, je vous prends !
– Plus fort, faites-nous jouir comme vous savez le faire !
– Oui ! Montrez-nous votre talent !
Le phallus glisse d’un trou à un autre, tandis que les femmes excitées s’embrassent comme deux amants. Leurs mains serrées ensemble. Leurs poitrines amortissent les coups qui traversent leur corps et font jaillir des couinements de plaisirs. La bourse fouette les fesses de l’invitée un moment, et caresse violemment le con en remontant en l’autre. Le gland rougissant gonfle d’un plaisir grandissant, et tandis qu’il sort pour ne pas combler d’un malaise proscrit la dame apaisée, Madame se lève et rejoint son homme pour le sucer jusqu’à son terme. La langue caresse en longueur ce corps tendu et rose, attrape les boules bientôt dégonflées, gobe le tout jusqu’à sentir, sous les yeux ébahis de l’invitée qui observe à son tour cette scène des plaisirs, le jet chaud venant inonder l’intérieur goûteux qui fut apprécié.
– Quelle gorgée vous m’offrez là. Est-ce cette dame qui vous fait produire si belle quantité ?
– Non Madame. Vos deux corps réunies m’ont tout permit.
Madame se penche entre les jambes de son invité après avoir avalé l’élixir.
– Madame ! Madame ! Ô, vous me léchez, vous aussi ?
– Vous n’avez pas encore assez goûté au plaisir d’une langue expérimentée. Lorsque je suce le gland de ce bel homme, croyez-vous que ma langue s’absente ?
– Je n’oserais croire une telle… chose !
– Alors, croyez que ce sexe dur se répand avec la délicatesse d’une femme sur vos lèvres tremblantes.
– Que vous le faites bien. Que mon mari aurait à apprendre de cet homme et de vos charmes.
– N’y pensez plus. Votre mâle est ici et il vous ensorcèle, il vous dévore le con et vous boit de tout votre jus sacré.
– Je crois que Madame n’a désormais plus rien à boire.
– Votre foutre, mon ami, doit couler dans mon ventre réchauffé, et notre invitée est exténuée, je la ramène à quelques mets à déguster.
– Je vous laisse et souhaite que mes dames aient assez jouis.
– Ô oui ! J’ai joui, je n’ai fait que cela, mes amis ! Affirme l’épouse.
– Votre Dame jouira toujours de vous.
– Vous me faites trop d’honneur, je n’en mérite pas tant. Je vous laisse à présent.
Tandis que les deux femmes se rhabillent et que le domestique disparaît dans les antichambres, elles se sourient et s’embrassent à nouveau, l’une cherchant à savourer quelques restes de ce sperme précieux, l’autre pour terminer cet échange sur une note d’amitié. Enfin, elles remontent à la surface et retrouvent le mari et le Comte sur la terrasse.
– Mes femmes. Nous contions avec monsieur le Comte, le jour où nous avons abattu un lièvre alors qu’il sortait des bois ! Quel grand jour !
– Oui, assurément messieurs, fit l’hôte, quelle belle journée. Le soleil ravive la couleur des fleurs du printemps.
– Mais, ici, il n’y a que deux belles fleurs qui partagent ce jardin, mesdames. Ajoute le Comte de sa meilleure et dévouée poésie.
– Voilà un homme qui sait parler aux femmes, cher mari. Je me sens toute chose, et prête à faire une balade dans le parc. Nous accompagnerez-vous, monsieur le Comte ?
– Oui, accompagnez ma femme et Madame, je vais fumer ma pipe en attendant votre retour.
– Je vous rapporterai quelques fleurs, cher époux !
– Fort bien. Je vous attends.
C’est alors que Madame, le Comte et l’épouse partirent en direction du lac, dans le parc de cèdre, de hêtre pourpre et de chêne d’Amériques verdoyants à la lumière du soleil de saison.
– Madame, votre visite ce matin m’a fait grand plaisir. Vous avez eu une bonne idée de parler de monsieur Bondoigté. Parler de chasse était bonne chose.
– Je suis ravie que cet échange vous ait plût.
– Savez-vous parler d’autres choses que la chasse ? Les animaux vous font-ils tant d’horreur que vous désiriez les chasser toujours ? Interroge l’invitée perdue dans ses pensées pénétrantes.
– Voilà des mots bien agressifs pour une si jolie fleur. Si vous étiez une biche, je vous chasserais, mais soyez sûr que je ne pourrai vous abattre… On ne peut tuer une si belle personne.
– Vous me flattez.
– Je n’oserai, votre mari m’en voudrait.
– Oubliez mon mari. Il est jaloux, égoïste et ingrats. Il ne sait s’occuper de sa femme comme il le faudrait. Savez-vous faire telle chose avec les femmes ? Êtes-vous mariée ?
– Hélas, gente dame, je ne connais pas de femme qui eut réussi à capturer mon cœur. Je ne voyais pas votre mari comme cela. Que vous a-t-il fait pour vous déplaire à ce point ?
– Je crois, s’interpose Madame, que ce que souhaite vous dire mon amie, c’est que son mari jaloux et ignare ne saurait utiliser sa queue comme vous pourriez lui montrer.
– Madame ! Vous m’amusez. Toujours aussi franche ! Mais…
À ce moment-là, la femme s’accroupie devant le Comte, gagnant en confiance, baissant d’un coup son large pantalon, elle attrape de toute sa bouche le pénis endormi de l’homme.
– Que faites-vous là ? Vous ne devriez…
– Je… vous…suce… Je vous…
– Je crois, cher Comte, que l’épouse a prit les devant. Peut-être lui ferez-vous le plaisir de la prendre comme elle le demande ! Vous lui ferez grand bien, assurément !
Sans un mot de plus, la propriétaire des lieux s’en va laissant les deux tourtereaux se laisser à des plaisirs naturels, et revient voir son invité, monsieur Bondoigté.
– Vous êtes de retour, Madame ?
– Oui, me voilà. Ne vous sentez-vous pas trop seul ?
– Seul ? Ça ne fait rien. Où est monsieur le Comte et ma femme ?
– Ils terminent leur promenade. Elle avait besoin de se promener et monsieur le Comte qui apprécie grandement votre présence, apprend un tas de choses sur la force naturelle de la terre et des plantes à votre épouse.
– C’est une bonne chose. Elle ne connaît pas grand-chose à la nature. Ni à la chasse, d’ailleurs ! Ah ! Et vous, Madame, cela ne vous déplaît-il pas de vivre seule dans cette demeure ?
– Je ne suis pas seule.
– Ah oui ? Je ne savais pas que vous voyez quelqu’un.
– Je ne vois personne, mais je suis avec mon ami. Il est chaleureux et toujours présent pour moi.
– Votre domestique ! Ah ! Cet homme qui courtisait volontairement ma femme ? Quel malotru ! Si j’avais pu faire taire ce monstre…
– Je vous en aurai empêché. Cet homme s’occupe de tout ici. S’il disparaissait je ne sais comment je pourrais vivre encore en ces lieux.
– Mais il est…
– Mais c’est un homme bon ! Doué de savoir ! Peut-être saurait-il même vous apprendre des choses ! Tenez par exemple, il me contait l’autre jour être allé chasser pour notre repas à tous.
– Chasser ? Ce n’est pas pour ces gens-là !
– Qu’en savez-vous ? C’est un vétéran. Je suis certain qu’il saurait mieux survivre que vous.
– Que vous fait dire chose pareille ?
– Si l’on vous interdit d’utiliser de la poudre pour chasser, que ferez-vous ? Lui, n’a pas l’argent de s’armer, ni mon autorisation. Alors, avec son couteau et ses pièges, il nous ramène sans dire de mots, sans jamais se plaindre, les faisans et les biches qu’il piège dans la forêt. Il revient toujours souriant et n’a jamais de mauvais mots qui sortent de sa bouche.
– Me critiquez-vous ? Ma femme m’aime et je n’ai de reproches que ses petitesses.
– Elle vous…
– Les voilà qui arrivent ! S’exclame-t-il interrompant la discussion.
– Mes amis. Cette journée fut bien belle en votre compagnie. Complimente le Comte. Je retourne souper dans ma demeure et vous souhaite une bonne fin de journée.
– Nous vous remercions et vous souhaitons pareillement ! Répond Madame.
– Chère amie, nous allons partir, décide l’époux.
– Je vous raccompagne jusqu’à la sortie.
Puis chuchant à l’épouse, elle l’invite à retrouver son manteau dans le salon, où l’attend le majordome.
– Je vais le chercher ! Je vous rejoins sur le parvis, mon mari.
Les deux individus se séparent de dame Bondoigté. Elle se dirige vers le salon, et passant devant l’une des fenêtres, elle observe la silhouette de l’homme qui la faisait jouir plus tôt. Elle s’approche, il se retourne, la regarde de ses yeux scintillants et de sa peau claire, et tandis qu’il tend le manteau vers la femme, elle demande :
– Avez-vous perdu votre langue ?
– Jamais, gente dame. Ma langue est ici. Dans ma bouche.
– Comment puis-je le savoir si vous ne me la montrez pas.
– Préférez-vous la sentir, pour vous prouver sa position ?
– Volontiers. Mais le temps nous manque.
– Pour vous, gente dame, je me laisse à vos désirs sans ne rien demander en retour.
– Je m’assois avec plaisir, votre corps me fait frémir…
– Permettez que je vous découvre ?
– Je vous le permets, faites vite, faites bien…
Le bas de l’épouse descend doucement le long des douces cuisses et laisse apparaître l’entrée rougit par les nombreux frottements qu’elle a ressenti.
– Oh, votre langue m’apaise de toutes ces agitations…
– …
– Est-ce toujours ce que vous aimez ?
– J’aime toujours. Votre clitoris est gonflé dès mon premier coup de langue.
– Et il en veut plus encore.
– Mes lèvres sont vôtres, je le suis tout entier.
– Mon mari ne va pas tarder à s’impatienter.
– Madame le retient. Elle nous désire uni une dernière fois.
– Qu’attendons-nous ? Venez, je m’allonge sur ce beau canapé… Votre sexe, laissez-moi goûter encore à votre sexe.
– Le voici. Avalez-le si vous le souhaitez.
– Hm… Est-ce sa taille au repos ?
– Non, vous me la faites durcir dès que votre regard se pose sur moi.
– Eh bien, je pose mes lèvres et ma langue, comme vous le faites avec moi, alors pensez que chaque mouvement de votre langue sur ma chatte est comme le mouvement de ma bouche sur votre queue.
– Je la ressens.
– Ma femme ! Que faites-vous ! S’écrie le mari devant la demeure.
– Votre époux s’impatiente.
– Je ne vous…lâcherai pas… tant que je… n’aurai…pas…jou…it…
– …
– Vous y arrivez ! Vous y arrivez ! J’arrive ! J’arrive ! Je le sens ! Pénétrez-moi la bouche ! Pénétrez-moi le con de votre langue affutée ! Inondée de ce plaisir ! Ô ! Oui ! Vous y êtes ! Oui ! Oui ! J’y arrive !
– Gente dame, votre être m’a éclaboussé. Vos jambes trembles, je ne peux vous accompagner ainsi jusqu’à Madame et votre mari.
– Ô que vous êtes bons… Quand retrouverai-je un tel plaisir… Quand aurai-je à nouveau de cette langue, de ces lèvres, de ces doigts et de cette queue pour me lustrer… pour me remplir…
– Quand vous le désirez. Revenez… Tenez, habillez-vous…
– Merci…
Les deux amants se séparent, la femme rejoint tremblantes son époux et s’installe dans la voiture sans ne dire mot.
– Veuillez excuser ma femme. La journée a dû l’épuiser. Je lui donnerai vos salutations et nous vous remercions de cet agréable après-midi.
– Je vous en prie. Tout le plaisir fut mien. Tâchez d’aller voir le Comte pour la saison de chasse prochaine ! Au revoir !
– Au revoir, Madame !
Chapitre 3 : Au marché avec Madame
– Bonjour Madame, je m’apprêtais à partir au marché. Avez-vous des envies particulières ?
– Oui et non. Nous irons acheter comme à l’habitude.
– Nous, Madame ?
– Oui, nous ! Je veux aller au marché aujourd’hui. N’en ai-je pas le droit ?
– Madame a tous les droits. Je vous conseille de prendre votre parapluie.
– Pourquoi donc ? Il fait si beau.
– Madame pourrait être surprise. La pluie sera présente aujourd’hui.
– Eh bien, pourquoi n’en avoir pas pris un pour vous ?
– Je ne prends pas les affaires de Madame.
– Que vous êtes idiot. Bon. Allons-y maintenant !
– Bien Madame.
Sur le chemin, Madame contemple le paysage verdoyant du printemps et s’agrippe joyeusement au bras du domestique.
– Ah ! Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris le temps de faire une promenade ! Alors, dites-moi, qu’allons-nous acheter ?
– Madame s’intéresse-t-elle vraiment à cela ?
– Bien sûr ! Je veux tout savoir. Et puis, si vous êtes sage, nous pourrions jouer avec quelques aliments !
– Je vois. Je pensais bien que Madame avait une idée. Dit l’homme en souriant.
– Alors ?
– Nous allons chercher des courgettes, des tomates et des pommes de terre chez monsieur Daron. Puis, madame Lechpoil nous donnera quelques œufs, du beurre et du fromage. Enfin, chez le boucher Bitocu nous trouverons de bons morceaux de viandes et des graines pour les bêtes.
– Est-ce tout ?
– Oui, cela n’est pas aussi amusant que vous le pensiez, Madame ?
– Oh, ne craignez rien. Je trouverai bien quelques choses à faire pendant vos achats. Qu’y a-t-il au marché ?
– Tout le monde Madame. Il y a monsieur le Comte, monsieur et madame Bondoigté, monsieur et madame Bravenfant, mademoiselle Desbois, monseigneur le Curé, et les gens du village.
– Tout ce beau monde se réunit au marché ! Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?
– Madame se reposait. Madame se repose toujours à ces heures.
– Il est temps que je me prenne en main… Quand vous ne le faites pas… Une promenade de temps en temps, c’est parfait pour la santé ! Regardez-vous, cela vous réussit, vous êtes grand, beau et fort !
– Merci Madame. Nous arrivons.
On peut entendre les poules et les porcs au loin, le brouhaha des marchands qui chérissent leurs marchandises, les discussions emmêlées des uns et des autres, et voir au loin le ciel s’obscurcir de terribles orages. Madame se détache de son ami pour ne pas le mettre mal à l’aise face aux statuts de ses amis.
– Madame ! Que nous vaut le plaisir de vous voir ici ? Demande monsieur Daron tendant ses pommes de terre poussiéreuses.
– Ô ! J’ai décidé que j’accompagnerai ce bel homme au marché pour redécouvrir les plaisirs des parfums de la vie et le sourire des gens !
– Ah ! Vos mots sont toujours les meilleurs du monde, Madame. Prendra-t-il quelques pommes bien fraîches pour satisfaire votre faim de purée savoureuse ?
– Oui, très volontiers. Dit-elle en laissant place à son majordome.
– Les meilleures du marché, je peux vous l’assurer mon ami !
– Tous me disent cela, lequel devrais-je croire, alors ? Répond amusé l’ami.
– Ah ! Eh bien croyez celui qui vous donne le meilleur de soi.
Les deux hommes sont soudainement séparés de Madame par l’amitié de plusieurs femmes.
– Madame ! Madame ! Quel plaisir de vous voir ici ! Venez vite que je vous présente à une amie qui vient de Paris. S’exclame dame Bondoigté.
– J’arrive ! Dit-elle en faisant signe à son accompagnateur de continuer les courses.
– Vous voilà seul à nouveau, cher ami. Venez avec moi que je vous montre les meilleurs produits de l’échoppe.
Les deux hommes disparaissent de la vue de tous. La femme de l’agriculteur reprend la vente en façade, tandis qu’ils se retrouvent à l’arrière, cachés par les voiles de laine.
– Ah cher ami, regardez-moi cette patate-là. Vous plaît-elle ?
– Elle n’a pas changé. Vous la gardez toujours précieusement, comme à votre habitude. Permettez que je la dépoussière ? Questionne le client.
– Naturellement, vous la nourrissez si bien quand vous vous y mettez, que ma femme est jalouse de vos exploits.
– Je ne veux pas être l’ennemi de votre épouse.
– Ne craignez rien, ce que vous avalez, elle ne l’avale pas. Elle vous en remercie d’une certaine manière.
– Fort bien. Je dois continuer de faire les courses, mais cette petite halte ne me retardera pas trop.
– Alors, cher ami, allongez-vous là, et tirons de nos corps le meilleur des plaisirs.
– Je m’exécute, très cher. Acquiesce le majordome.
– J’en fais de même, heureusement que vous n’avez pas serré votre bas comme vous le faites habituellement, je n’aurai pas pu commencer en même temps que vous.
– C’est…que…votre bouche… sait prendre…comme…il faut.
– Et la vôtre…sait faire…de nombreuses…choses…
– Je sens…votre gland… qui s’émoustille… sous mes lèvres…
– Et le vôtre… qui se gonfle…sous ma langue…
– Avec une…telle agi-ta-tion… il n’y aura bientôt…que de la sève…
– Et quelle sève…blanche et savoureuse…
– Quel mouvement, vous en voulez décidément à ma queue !
– J’ai l’habitude avec les patates. Votre asperge est comme telle, grande, grosse, et délicieuse… Madame doit s’en régaler.
– Je sens vos boules qui s’expriment, elles s’élèvent… Encore quelques coups et vous m’inonderez.
– Oh oui ! Je sens que votre gorge se gavera de ce breuvage !
– Du vôtre, volontiers, mon sexe est au summum, le plaisir que vous me donnez, me fait rougir.
– Ha ! La voilà ! Ha ! Encore ! Vous y êtes ! Encore ! Ha ! Buvez ! Buvez ! Ha ! Ha… ha… Qu’il est bon… votre jus chaud…
– Il me faut vous prendre. On ne peut rester sur une note pareille.
– Vendeur que vous êtes, gâtez donc le client que je suis.
– Ne craignez rien. Et je vous offrirai quelques patates de plus.
– Ô combien ! Vous ne pourrez le dire, dès que mes mains vous auront fait jaillir cette salive de votre bourse !
– J’apprécie cette ferveur, et votre force me fait ressentir, ce futur plaisir.
– Arrive-t-il ?
– Il est là, très vite, il arrive.
– Ma femme ! Venez-vite nous rejoindre. S’exclame l’agriculteur.
– J’arrive ! Que vous faut-il, mes hommes ?
– Viens-là te mettre à ses aises.
– Avec plaisir. Monsieur préfère-t-il visage ou poitrine ?
– Ce que vous souhaitez chère amie, mon sexe n’a de temps de choisir, je sens ce jet qui part déjà, je jouis, j’éjacule, tout jaillit !
– Inondez-moi ! Arrosez-moi ! Que mon mari lèche mon corps de votre plaisir !
– Ah ! Oui ! Voilà ce que je vous offre ! Voilà ce que je vous donne !
– Oh ! Vous en avez même atteinte jusque-là, tenez elles sont pour vous…
– Toutes celles touchées par votre sexe bénit sont vôtres, cher ami. Confirme l’épouse aux dires de l’agriculteur.
L’air de rien, le domestique sort de l’échoppe avec un sac de patates rempli, ainsi que quelques légumes qu’il était venu chercher, puis se dirige vers la fermière, dame Lechpoil. Sur le chemin, il passe derrière Madame qui le voit du coin de l’œil et lui offre un discret sourire.
– Comment se porte Paris en ces jours de beau temps ?
– Paris ? Notre belle ville est resplendissante, Madame. Elle brille la nuit de quelques lampadaires que le maire a eu la bonne idée d’installer, autant que les mélodies des premières voitures ; il n’y a pas plus joli endroit.
– De plus joli endroit ? Vous ne connaissez pas la beauté de la province très chère.
– C’est ce que me disait notre amie Bondoigté. Elle me contait quelques croustillants récits qui se déroulent dans ces campagnes.
– Et qu’en pensez-vous ?
– J’en pense que l’air de ces lieux est bien meilleur qu’en ville, et que les femmes d’ici sont bien plus jolies et naturelles que celles que je côtoie quotidiennement. À vrai dire, chère Madame, votre apparence plairait à nombres d’hommes si vous cherchiez un homme.
– Un homme ? Pourquoi chercherais-je un homme ? Il y a des femmes bien plus intéressantes, passionnantes et intrigantes qui apporteraient à ma personne de nombreux plaisirs sans leurs inconvénients.
– Vous me faites de belles flatteries, Madame.
– Ce ne sont que vérité, voyons.
– J’apprécie… Venez, accompagnez-moi jusqu’à chez moi, mon mari a acheté un toit à une rue d’ici.
– Avec plaisir, vous me conterez les aventures citadines.
– Et vous me ferez découvrir les plaisirs ruraux.
Les deux femmes s’écartent du cortège du marché et se dirige joyeusement vers la demeure. Une petite maisonnette au coin d’une rue, les murs de briques, de silex et de galet rendent son apparence très coquette. Le toit en chaume et les fenêtres décorées créent une impression de fantaisie rassurante. Elles entrent au frais, s’échappant de la chaleur de la vie et s’embrassent derrière la porte.
– Vos lèvres sont plus fraîches que toutes les saveurs du marché.
– Et vous, Madame, avez les mains plus fines que les paysans de ces jardins. Venez, je vous fais visiter, dit-elle en prenant la main de son invité.
– Je vous suis.
– Je vous ai vu avec un homme tout à l’heure. Etait-ce votre époux ?
– Mon époux ? Ah, non, c’était mon ami.
– Votre ami ? Comment s’appelle-t-il ?
– Vous ne le connaissez pas, il vit avec moi… C’est un homme bon.
– Un homme avec des « inconvénients » …
– Non, pas celui-ci, c’est un homme bon. Mais il n’est pas ici en ce moment, parlez-moi plutôt de vous et oublions les hommes du monde pendant un instant.
– Oui, vous avez raison. Vous avez cette belle voix reposante et rassurante.
– Vous me flattez à votre tour…
– Je ne fais rien de telle, vous le savez. Ah ! Ici, c’est la chambre à coucher. Et juste à côté la salle de bain.
– La salle de bain ? Montrez-moi.
– Voilà, elle n’est pas très jolie.
– Est-ce vous qui l’avez décorée ? J’aime les motifs, les couleurs, j’aime votre goût.
– Vraiment ? Venez, regardez les petits détails de savons que j’ai déposés autour du lavabo. Et les savonnettes que j’ai ramené de mes voyages.
– Oh, comme tout cela est mignon.
Les deux dames se regardent, s’approchent l’une de l’autre, apprécient cet instant à elles, cachées des regards de la ville, de leurs hommes, seules entre la baignoire et la porte, seules entre l’air frais de l’entrée et l’air chaud du dehors. Elles s’enferment sans ne jamais se perdre du regard, se contemplent, se défont l’une devant l’autre, se délectent du plaisir de leurs yeux, des interdis qu’elles s’accordent, de leurs belles courbes, de leurs envies qui grandissent. Elles se rapprochent, s’embrassent, s’enlacent, s’appuient sur le corps froid de la cuve, laisse glisser leur main sur le visage de leur reflet. La parisienne, assise contre la baignoire, ses mains crispées sur le bord, laisse Madame s’accorder une initiative de sensations. Cette dernière découvre après les lèvres, les joues, le lobe d’une oreille, la nuque chaude et découverte, l’épaule polie et fragile, le buste claire et dégagé, la beauté d’une géométrie ovale où demeure deux boutons roses embrassés qui cachent en aval un nombril sensible et des hanches sinueuses.
– Que vous êtes douce Madame.
Elle ne répond rien et disparait au croissant de lune, comme un félin chassant, silencieux, se dirigeant vers le minou fragile qui se referme derrière la moelleuse paroi.
– Que me faites-vous ? J’aime cela.
Et continuant les caresses, Madame glisse doucement la paume de sa main proche de ces lèvres inactives, l’entre sous ces cuisses pour simuler le mouvement de langue qu’elle effectue déjà plus haut.
– Vous mouillez, très chère.
– Cela vous gêne-t-il ?
– Nullement. Et se mordant leurs lèvres, elles écartent les cuisses, se cambrent en arrière pour mieux sentir l’agile plume de la femme expérimentée qui émerveille, d’imaginer se toucher pour combler le manque de leurs désirs, s’imaginant boire à torrent ce qu’elles sécrètent dans leur bouche.
– Venez, Madame. Mon corps est trop agité, le plaisir que vous me donnez m’est inconnu. Venez, penchez-vous au-dessus d’ici, et reposez votre con sur ma bouche.
– Je vous écoute et vous obéit. Me voici, pour vous, mon amie, votre nez et vos lèvres qui me sourient.
Un sexe après l’autre, les langues caressent, les lèvres captent, les visages boivent, et les mains oubliées reprennent le chemin des trous égouttés.
– Si mon mari nous trouve ici, je crains qu’il m’en veuille longtemps.
– Craignez-vous qu’il vous en veuille vraiment ? Ou croyez-vous qu’il ait envie de nous rejoindre ? Deux femmes à prendre, deux minettes à découvrir, une queue pour notre plaisir à toutes les deux…
– Ce que vous dites m’intrigue, Madame. Si je vous lustre si bien, il n’y aurait point de mal à faire passer un bel objet de forme ambiguë pour élargir votre vagin d’un plaisir malin…
– En auriez-vous apporté un de la capitale ?
– J’ai ce qu’il nous faut. Si cela vous convient, nous pourrions le partager ensemble…
– Qu’était-ce ? Ce délicieux corps inconnu que vous venez de m’enfiler ? J’aime ce qu’il me fait, ce que vous me faites, et je vous veux devant moi, le prenant en vous, insistant avec mes mains pour qu’il vous défasse des barrières de retenues, encore plus qu’il ne le fait. Levez-vous maintenant, prenez avec moi ce plaisir incroyable, sentez cette douceur qui m’a prise, vous prendre et nous étendre ensemble.
– Un bruit ! Le voilà qui arrive ! Je crois que ce sont les Bondoigté et mon époux qui entrent !
– Détendez-vous. Ce n’est pas grave. Venez, rhabillons-nous et descendons ensemble les rejoindre. Votre époux n’en saura rien.
– Merci…
Et l’air de rien, les deux femmes retrouvent les autres, souriantes comme si elles venaient juste d’arriver et de terminer la visite de l’endroit.
– Mon épouse et Madame étiez là !
– Oui, je faisais visiter notre auberge.
– Et quelle auberge ! Non loin du marché, de l’église, nous sommes fort bien placés, et tout cela pour une bouchée de pain !
– Mes amis, je vais vous laisser. Je vais retrouver…
– …votre domestique ? Interrompt monsieur Bondoigté d’un air moqueur.
– Oui, tout à fait. Il doit avoir fini de faire les courses et je n’aimerai pas rentrer seul.
– Pourquoi ne resteriez-vous pas déjeuner avec nous, votre homme et vous ? Reprend dame Bondoigté.
– Ma mie, que dîtes-vous là ? Un domestique à notre table ? Mais que vous prend-il ?
– Oui, ce serait une bonne idée ! Renchérie la parisienne suivi de son mari.
– Mes dames ! Monsieur ! Vous plaisantez ! Rétorque l’homme stupéfait.
– Non, invitons-les ! Après tout, que ferait Madame sans cet homme ? J’insiste mon époux ! Ordonna gentiment la citadine.
– Qu’il en soit ainsi, je vais faire ajouter deux places.
– Je m’en vais le chercher. Pour quelle heure sommes-nous attendus ?
– Dans une heure Madame, nous serons au jardin, derrière…
Elle les remercie et s’en va souriante chercher son ami. Plus loin, sur la place du marché, le majordome discute avec les clients.
– Mais, vous dis-je, il l’a fait ! Le brigand ! Il l’a fait ! Affirme un homme s’adressant à lui.
– Essayez-vous de me faire croire que cet homme à fait une chose pareille !
– Je vous le dis ! Il est recherché par la police. Il mérite la mort !
– Depuis quand est-il recherché, l’odieux ?
– Depuis Lundi. Il est parti vite. Personne n’avait compris.
– Pauvre femme… Se faire ainsi voler. Elle n’a pas perdu la vie…
– Ni sa virginité ! Heureuse fille d’y avoir échappé.
– Oui… Mais que doit-elle être choquée… Merci pour la viande, je m’en vais chercher Madame.
– Merci à vous mon ami. Saluer Madame de notre part et gardez la du danger.
– Je le ferai, au revoir.
Il s’échappe de chez le boucher et s’avance vers l’église à la recherche de Madame. Derrière lui, une main vient se poser sur son bras. Il se retourne et impassible, il contemple la femme qui l’accroche.
– Madame, j’étais justement à votre recherche.
– Nous sommes invités, mon cher ami !
– Nous ? Par qui ?
– L’épouse Bondoigté à insister pour vous voir, et un couple de Paris qui souhaiterait également vous rencontrer.
– Je ne peux, Madame, accepté une telle invitation.
– Me laisseriez-vous tomber ?
– Non Madame… C’est d’accord… Je vous accompagne.
– Ce sera amusant, vous verrez.
– Je n’ai plus vraiment le choix.
– Comment s’est passé vos courses ? Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ?
– Oui. J’ai ce qu’il vous faut. Je vais…
– Ah ! Vous voilà ! Madame, par ici ! S’exclame la parisienne.
Ils entrent et sont accueillis chacun tour de rôle par les hôtes de maisons.
– Vous devez être…
– Oui, monsieur, je sers Madame comme elle le souhaite, et remercie votre épouse et vous-même pour l’honneur que vous me faites.
– Ne soyez pas si solennel et mettez-vous à votre aise.
– Je vous remercie.
Restées dans l’entrée, les dames chuchotent tandis que les deux maris s’occupent du repas.
– Comment ? C’est cet homme-là votre domestique ?
– Oui, celui-ci même. Cela vous étonne-t-il ?
– Je vous avais bien dit que c’était un bel homme. Et si Madame vous faisait voir ses capacités, vous ne voudriez plus rentrer à Paris avec votre mari. S’amuse dame Bondoigté à colporter.
Chacune des trois se pincent les lèvres imaginant ce qui pourrait advenir de la suite de la journée. Pendant ce temps-là, l’invité s’était dirigé en cuisine où il vit étonnés les deux époux en train de préparer le repas du midi.
– Oh, vous êtes là ! Mon ami et moi cherchions quelques épices à mettre dans ce plat de pomme de terre. Auriez-vous une idée ?
– Naturellement, prenez-ceci.
– Merci…
– Non, ne versez pas avec autant de vigueur. Ose interrompre le domestique.
Il se rapproche de monsieur de Paris et attrape sa main pour lui montrer le geste. Monsieur Bondoigté qui voit la scène reste sur ses gardes et craint encore que l’invité saisisse un couteau pour se venger de son comportement passé.
– Regardez mon ami ! Cet homme sait vraiment bien faire les choses.
– C’est qu’il fait cela tout le temps ! Il a l’habitude de travailler aux cuisines.
– Voilà de viles et mesquins propos. Allez donc parler à nos femmes, je n’ai pas besoin de tels mots pour faire de bons plats.
– Comme vous voudrez. Sa présence m’insupporte.
– Ne l’écoutez pas, il est jaloux, je ne sais pas comment sa femme arrive encore à le supporter. Mais vous, avez-vous une femme ?
– Non monsieur, je n’ai que Madame. La seule femme que ma vie servira.
– Voilà un dévouement attachant. J’espère que cela ne vous gêne pas de partager notre table avec nous.
– Je ne souhaite qu’aucun de mes mots ni de mon être ne déplaise à votre gentillesse à tous.
– Ah ! Ne craignez rien. Dîtes-moi, puisque j’ai entendu des rumeurs vous concernant, chassez-vous ?
– Oui monsieur. Je chasse tous les jeudis. Je m’en vais dans les bois et tue lièvres et chevreuils.
– Avec un fusil ?
– Non monsieur. Le fusil n’est pas utile. Un appât suffit pour chaque bête, le corps et la lame font le reste.
– Vous m’impressionnez, ce que monsieur Bondoigté disait de vous est vrai. Si vous vouliez nous égorger vous le pourriez sans l’ombre d’un doute !
– Monsieur…
– Je plaisante ! Ne prenez pas cet air si sérieux. Allez, je crois que les pommes sont cuites. Tenez, rejoignez les autres, j’arrive avec les plats.
– Bien, monsieur.
Le soleil luit sur le jardin verdoyant qui se trouve en terrasse à l’arrière de la maison. Les pétunias en fleurs et les rhododendrons colorent la scène avec goût. Ils s’asseyent tous autour d’une longue table où les couples s’installent côte à côte. Devant le domestique se trouve dame Bondoigté. Devant son époux se trouve la parisienne, quant à son mari il s’assoit face à Madame.
– Bon appétit mes amis. Lance le cuisinier une fois la table servie.
– À vous aussi, répondent-ils tous en chœur.
Tous se regardent, attendant poliment que les premiers commencent à manger. Du poulet froid accompagné de mayonnaise se propose en entrée, tandis que quelques cornichons du marché sont joliment présentés. Les verres remplient d’une goutte de muscat laissent une odeur savoureuse se mêlée au goût du pain fraîchement sorti du four de la boulangère. Monsieur Bondoigté se lance sur le repas, dévorant presque ce qui s’y trouve. Suivi avec grâce par les dames, lorsque les derniers s’apprêtent seulement à manger.
– Quelle belle journée ! Lance Madame souriante.
– Oui, vous dîtes vrai mon amie, ces mets sont délicieux. Est-ce que tous les parisiens savent aussi bien cuisiner ? Demande l’épouse Bondoigté en regardant l’époux de Paris.
– Oh ma chère, sans notre cuisinier, je n’aurai jamais pu vous servir un si bon déjeuner, répond-il en tendant la main vers le domestique.
– Que dîtes-vous là ? S’interroge monsieur Bondoigté.
– Oui, l’homme de Madame est un grand Chef ! S’exclame à nouveau le parisien.
– Ô, vous me flattez mais je ne crois pas être aussi doué que vous le dîtes. Répond humblement l’intéressé.
Ils se taisent tous pour goûter. Puis, tandis que les papilles s’émerveillent, un pied de femme, fin et habile, vient caresser la jambe du majordome. Dame Bondoigté sourit, rougissant des pommettes. Ils se regardent, le temps passe, l’instant semble s’arrêter mais rien n’empêche à ce membre féminin de monter plus haut encore jusqu’à sentir le sexe fortement tendu qui s’excitait pendant l’ascension.
– Ô oui ! Que c’est bon. Ce plat est délicieux ! Lance l’épouse qui était en train de caresser du bout de ses orteils le gland gonflé de l’invité qui ne dit mot. Partagerez-vous votre don avec nous ? Ajoute-t-elle.
– Bien sûr, je vous apprendrai si je puis faire une chose pareille. Répond-il sans perdre de vue un seul instant son regard.
Madame regarde du coin de l’œil les deux amants qui se fixent, qui se contemplent et jalousement, elle incite l’homme de Paris à s’intéresser à elle comme à sa femme. Elle lui glisse quelques sourires, se dévêtit la nuque, les épaules et le buste prétextant que la chaleur en est la cause. Face à elle, comme un petit enfant, l’homme plonge à plusieurs reprises dans le décolleté en dentelle blanche.
Quant à monsieur Bondoigté et son interlocutrice, ils entament une conversation intéressée :
– Vous êtes de Paris n’est-ce pas ? Demande-t-il.
– Oui.
– Comment vous nommez-vous ?
– Dame Bonchat. Et vous êtes monsieur Bondoigté. Y a-t-il un gène dans votre famille qui caractérise ce drôle de nom ?
– Non, mais je crois pouvoir bien porter ce nom. Ajoute-t-il d’un air aventurier.
– Je suis curieuse. Me montrerez-vous dans de la pâte à modeler, ce que vos doigts habiles savent-faire ? Demande-t-elle se pinçant doucement les lèvres pour susciter le désir de l’homme à fantasmer sur elle.
– Vous avez raison, Madame, il fait trop chaud, je retire ce veston. Dit-il pour trouver un prétexte de se mettre en évidence face à son hôte qui le tente.
Dans ce temps, tous les hommes se défont de leur veste de costume et retroussent leurs manches, et les femmes déposent leur châle sur le dossier de leur chaise. Le déjeuner se déroule bien, ils discutent tous ensemble des choses et d’autres de la vie, de celles rurales comme celles urbaines. Des animaux de la ferme aux animaux domestiques, des relations entre hommes et femmes et de l’importance du sexe faible dans la société européenne.
– Qu’en pensez-vous, cher monsieur ? S’adresse Madame à son ami.
– Madame, je pense qu’il ne peut y avoir de telle méprisante distinction devant les hommes, et que c’est une erreur de qualifié votre précieux sexe, votre précieux corps de faible. D’ailleurs, que feraient les hommes sans vous ?
– Vous avez bien raison ! S’exclame dame Bondoigté. Cessons ces bavardages et allons prendre une tasse de café sur les transats du jardin.
Ils se lèvent tous, s’emparent des meubles déjà disposés sur l’herbe fraîche et s’installent. Les femmes se regardent toutes, chuchotent toutes ensemble et conviennent de quelque chose. Elles demandent aux hommes de s’assoir et de les regarder. Dame Bondoigté est alors déshabillée tout doucement par les deux autres.
– Que faites-vous là ma femme ? Demande presque arrogant l’époux.
– Restez assis mon mari, et vous deux également. Répond-elle d’un ton autoritaire.
Lorsque la femme fut nue, devant les trois hommes qui voyaient sous leur pantalon leur membre s’étendre, ils n’osent tout d’abord plus regarder l’épouse de l’invité. Elle s’avance vers lui, enjambe le transat, glisse son sexe sur le visage de son mari tout en fixant le domestique de son regard intéressé.
– Léchez-moi ! Tout de suite, mon bien aimé !
Et tandis qu’il s’exécute, les deux autres femmes se déshabillent à leur tour, s’asseyent au pied de l’homme en activité, défont son bas pour goûter son membre tendu. Elles glissent leur langue sur la verge, partagent leur salive, partage ce bout chaud et dévêtue. A présent que le con de l’épouse est bien mouillé, elle se dirige vers le domestique et lui demande de se mettre en position pour la pénétrer. Il se lève alors, la penche délicatement en avant, et laisse glisser son vit entre les lèvres ravivée. Madame, qui voyait alors la scène, se défait du gland de l’un pour atteindre celui de l’autre, celui de ce parisien qui ne dit mot. Il se laisse aller à la poitrine dévêtue, aux coups de la douce lame mouillée, à la prenante personne qui l’émeut devant sa propre femme. Il s’en empare, il attrape cette tête fragile, et aussi violent que son âme peut être, il s’enfonce dans cette étroite bouche, modelant la gorge de son moule bandant. Il décharge son foutre comme s’il venait d’inonder une vallée, puis, sortant de cette gorge hydratée, il enfourche sa queue solide comme un rock dont le gland poli et rosé vient défaucher un coup de maître dans la chatte pulpeuse et dégoulinante de Madame. Une atmosphère de plaisir jalouse s’empare de cette scène pittoresque. Le domestique prend comme une bête la femme qui l’ensorcèle et comme un lapin, pénètre en levrette avec une rapidité qui l’excite. Il claque les belles fesses rondes et roses, les pinces fortement à chaque couinement qu’elle émet, et gémissant enfin du vit incroyable, elle sent la substance reproductive chaude s’étendre au fond de son vagin. Le domestique jouit et ne s’arrêtant pas de claquer ce postérieur, la pompe fait jaillir le foutre chaud qui s’élance sur les côtés. Les deux continuent leurs ébats et tandis que la femme jouit trois fois, le mâle se lâche une fois de plus. De son côté, Madame reçoit cette queue forgée par les dieux et l’enseveli pendant que dame Bonchat se fait lécher et bien doigter par l’époux du même nom.
– On dirait que vous faites cela depuis toujours. Dit le parisien en se laissant absorber.
– Votre sexe est large, votre peau est douce, votre gland rosé continue de gonfler malgré votre déversage. Répond Madame.
– Connaissez-vous la pénétration anale ?
– Je la connais, je l’apprécie si l’homme sait y faire. Et vous, avez-vous déjà prit une queue dans votre anus timide ?
– Non je ne crois pas, ni ne croit en avoir déjà pénétré un.
A ces mots écoutés par le domestique, ce dernier sort de l’épouse tremblante de plaisir et s’avance vers le couple qui discute. Sa queue inondée de liquide vaginale et testiculaire bande encore à l’air. Il glisse de force sa féroce pine dans la bouche du parisien, qui étonné, l’avale sans mot. Une fois ressortie, l’hôte découvre en cet homme de seconde classe, une attitude virile qui l’excite. Pendant qu’il se fait gober par la maîtresse, il attrape de sa main gauche le phallus du serviteur et approche sa tête pour le lécher doucement. Le domestique qui est alors à hauteur de Madame, et prit d’une envie perverse, pose sa main sur la tête de sa maîtresse et l’invite gentiment à continuer son mouvement sur le sexe du parisien.
L’instant d’après, ce dernier éjacule une nouvelle fois à l’intérieur de Madame, qui, continuant d’entretenir le mouvement, laisse s’échapper quelques larmes de la liqueur blanche. Puis, entendant le plaisir du citadin, celui dont l’activité avait changé se mit à jouir à son tour laissant son vit gicler sur le torse viril de l’homme ahurit. Pour ne décevoir personne, le domestique montre son anus du doigt, et demande à l’hôte d’utiliser sa queue. D’abord intimider, il ne bouge pas, puis, prit en main par Madame, il s’avance vers le trou. Son gland rougissant et courbé se redresse avec les attouchements de la femme et entame le percement de cette muqueuse rigide qui le compresse. Doucement, centimètre après centimètre, il entre à l’intérieur. Voilà son corps musclé, face aux fesses d’un autre homme, sa queue en son corps, et les boules finissent d’être caressées par Madame qui s’en va vers la citadine.
– Ma dame, je crois que monsieur Bondoigté va retrouver sa femme pour s’en occuper.
À ces mots, l’homme qui s’en occupait se dégage pour retrouver sa femme :
– Ô oui ! Ma femme ! Ma femme !
– Nous voilà toutes les deux…mon amie… Reprend Madame l’embrassant.
– Oui, Madame, ses doigts sont forts et me font ressentir de bonnes choses mais votre douceur me manquait depuis cette baignoire, tout à l’heure…
– Je suis là, allongeons-nous sous ce soleil qui brille de mille feux, et votre peau fraîche et dénudée me donne envie de la sentir sous mon propre doigté.
– Oui… mais vous semblez fatiguer. Observe la parisienne.
– Je le suis. La queue de votre époux est grosse et grande, et par deux fois elle a chargé. Elle doit bien vous gâter.
– Oh, vous savez, il ne m’a pas séduit avec cela. Et il ne sait pas si bien s’en servir. Regardez-le prendre votre ami, il est maladroit.
– C’est vrai. Je vous donnerai plus de plaisir qu’un sexe d’homme puisse le faire.
– Merci…
C’est alors que les deux femmes nues rentrent dans la maison, appréciant l’air frais, la tapisserie de goût, les meubles vernis, et le sol carrelé qui refroidi leurs délicats pieds nus.
– Où m’emmenez-vous ?
– Je vous amène à cette baignoire où nous étions si bien. Faire couler de l’eau chaude pour apaiser nos corps.
Elles referment la porte de la salle de bain. L’eau brûlante coule dans la cuve, assourdie la pièce de tout bruit extérieur et recouvre la haute vitre d’un épais film de buée. Alors, toute la salle ressemble à un sauna et elles, allongées côte à côte, se contemplent, se caressent, laissent l’eau mousseuse savonner leurs êtres reposés et leurs jambes se superposer. Leur con légèrement poilu se frottent doucement, chatouillant leur clitoris sensible qui se met à gonfler et à sortir de sous la cloche de chaire qui les recouvrait. Les deux femmes s’excitent et s’embrassent. Leurs bras étreignent l’autre et leurs lèvres, fines et rosées, semblent entretenir une conversation muette.
Le bain rempli au deux tiers, le robinet fermé, en forme de mat, voit sur son métal froid s’y glisser le vagin de Madame.
– Venez, partageons ce manche frais à tour de rôle. Propose Madame.
– J’en conviens. Ce bel objet bien lustré qui entre dans votre intimité… J’adore !
– Ô ! Que vous avez de jolis pieds ! Dit Madame admirative.
– Vous les aimez ?
– J’adore ! Tendez m’en un sur mon être trempé et l’autre sur mon genou que je puisse lécher vos orteils sensibles.
– Ah ! Je n’avais jamais fait ça… Pénétrez un beau trou comme le vôtre avec mes orteils qui vous plaisent… Vous me chatouillez ! Ah ! Mes pieds !
On entend un cri strident qui vient de l’extérieur. C’est un hurlement de femme. C’est l’épouse de Monsieur Bondoigté. Les deux dames sortent soudainement de la salle de bain et accourent nues jusque dans le jardin en s’exclamant terrifiées :
– Que se passe-t-il !
Les hommes s’écartent de la femme qui git sur le transat, tournant le dos aux conjointes. Ces dernières s’approchent, peureuse de découvrir en horreur une scène tragique… Les regards inexpressifs et les corps muets des hommes nus, sexes et boules pendant vers le sol, fixant tous trois les deux amies qui s’avancent. Elles arrivent de chaque côté de la chaise longue et aperçoivent enfin le corps de la femme qui git dessus, les yeux fermés. Elles s’avancent plus proche encore de l’épouse Bondoigté et voit avec soulagement le ventre de la victime se mouvoir des respirations qu’elle exécute… C’est alors que Madame se retourne vers les trois hommes qui s’étaient remis à bander devant les corps nus des deux autres femmes, scintillantes de leur propreté et de leur fraîcheur physique. Alors que cette dernière s’apprête à hausser la voix, son amie observe une quantité de foutre couler au dehors du con élargit…
– Vous vous êtes tous donnés à cœur joie ! En voilà une quantité de sperme ! Auriez-vous défoncé puis déchargé tout votre élixir en même temps dans ce trou dont on ne reconnaît plus la forme originelle ?
– Ah oui ! Ma chère femme, dit le parisien, et mon ami, et notre invité aussi, tous trois en même temps, nous l’avons fait jouir comme si un char venait de la traverser ! Voilà l’explication de son cri de joie, une jouissance exquise et jamais ressentie jusqu’alors qui l’a faite jouir d’une traite !
– Ô que c’est bien dit, voilà que ma femme s’est endormie avec tout notre bon cœur !
– Est-ce vrai, mon ami ? Demande Madame à son domestique, lui caressant doucement la bourse.
– Oui, nous nous sommes exécutés selon ses propres désirs et avons jouis avec elle au moment opportun.
– Eh bien ! Votre vit n’a-t-il pas suffit à la défaire entièrement cette fois-ci ?
– Ce fut mieux encore…
– Cette fois-ci ? Reprend le mari Bondoigté.
Puis d’ajouter inquiet et furieux :
– Quand cet homme a-t-il bien pu le faire autrement qu’en cet après-midi ?
Evitant la question volontairement, Madame attrape ses affaires et la queue de son mâle et le conduit à l’intérieur de la baraque le faisant se rhabiller. Puis, ressortant tous deux dans le jardin, à nouveau vêtue, ils remercient leurs hôtes pour ce délicieux festin.
– Quand cet individu aurait-il prit ma femme ? Reprend à nouveau l’époux énervé.
– Vous vous méprenez, cher ami. Merci pour tout. Nous y allons.
Puis, finissant de remercier tout le monde, Madame attrape la parisienne par le vagin et lui glisse sa langue entre les lèvres, embrassant avec douceur ce brin de féminité qu’elle a apprécié découvrir plus tôt.
Les deux individus s’en vont. Il est seize heures de l’après-midi, et tandis que le marché plie bagage, le couple d’amis traversent la place principale du village, saluent de la main monsieur et madame Daron, et se dirigent vers les portent du bourg. Sur le petit chemin qui les ramène à leur chez eux, le majordome prend la parole :
– Quelle belle journée ce fut, Madame. Qu’en pensez-vous ?
– Oui ! Ah oui ! Et quelle tête a fait monsieur Bondoigté quand j’ai osé sous-entendre votre intrusion précoce entre les jambes de sa femme.
– Voilà un couple parisien très agréable, quoiqu’on en dise sur leur vie mondaine.
– N’est-ce pas ? Des gens adorables ! Mais je n’apprécie de vous voir être tant pris par ces autres femmes, je l’admets…
– Ni moi, Madame, vous avoir vu avec cet étranger. Je fus jaloux bien que ce sentiment ne devrait exister.
– S’il existe, cela me fait plaisir, rassurez-vous. Et puis, nous avons été nourris. Leur donner quelques plaisirs étaient la moindre des choses que nous puissions faire.
– Assurément, vous avez raison, comme toujours.
– Non pas toujours ! J’ai raison car vous me l’accorder, sans vous, je ne suis plus rien, mon ami.
– Ne m’appelez pas ainsi, je vous prie, je suis votre humble serviteur.
– Vous êtes mon ami, si je le veux.
– Si vous le voulez…
– Je le veux !
– Vous le voulez…
– Regardez ! Il pleut. Vous aviez raison, ce parapluie va nous être utile au final.
– Naturellement. Ne l’avais-je pas prédit ?
– Vous l’avez fait.
– Vous y avez cru, Madame.
– Cessez, vous me faites rire ! Nous y voilà ! Allons-nous reposer, cher ami.
– Allez-y.
Chapitre 4 : Un séjour à l’étranger
– Dépêchez-vous ! Nous sommes en retard !
– J’arrive, Madame ! S’exclame l’homme descendant les escaliers, écrasé par les nombreuses valises qu’il porte.
– Ah vous voilà enfin. Montez-vite.
Il largue les masses dans le coffre et prend le volant en direction du port.
– Nous devrions arriver dans quelques heures Madame. Vous auriez été mieux installée sur la banquette arrière.
– Je me sens mieux à l’avant. Voir les autres automobilistes, et le paysage qui semble s’ouvrir à nous, j’apprécie.
– Je comprends.
– Que cela vous fait-il de partir avec moi vers l’autre bout du monde ?
– Je suis honoré Madame, mais vous n’étiez guère obligée de vous importuner de ma présence.
– Et comment aurais-je fait pour porter mes affaires ? Et pour conduire des heures exténuantes ?
– Je comprends.
– Je vous taquine ! Reprenez-vous, nous allons profiter de ces vacances, vous et moi. Allez, regarder la route, je vous regarde vous.
– Je ne cesse, Madame. La route avant tout.
– Direz-vous encore cela, quand j’aurai mis à mal votre sérénité et que de mes douceurs variées j’aurais fait tendre votre beau jouet ?
– Madame ! Permettez que je vous en interdise l’accès, j’ai une grande responsabilité.
– Vous n’êtes pas un lâche. Vous me l’accorderez. Vous survivrez.
– Je survivrais…
C’est alors que la passagère, étroitement installée à l’avant, soulève son jupon, attrape la main virile et forte de son chauffeur et s’en fait caresser la culotte en guipure, fine et blanche, qui commence déjà à s’humidifier.
– Oh le coquin. Ajoute-t-elle ravi.
– Madame ?
– Vous me caressez avec d’étonnante douceur. Comment faites-vous pour conduire sans détourner le regard de cette route dure et offensante alors que je suis là, près de vous, chavirant de votre attention inconnue ?
– Votre vie, Madame, votre vie est entre mes mains. Et je ne crois pas pouvoir faire autrement que cela.
– Nous verrons bien. Lâche-t-elle d’un ton moqueur.
Puis reprenant où elle s’était arrêtée, serrant ses jambes dénudées, elle déplie son bras, allonge sa main, atteint la braguette fermée du pantalon du majordome, laisse glisser la fermeture de haut en bas, défait le bouton de la taille et atteignant le dessous cadriez, elle s’immisce au-dedans pour sentir le membre gigotant se dresser à ses caresses agitées.
– Et maintenant ? Reprend-elle avec humour.
– A présent, prenez garde de ne pas me faire perdre la route.
– Vous faire perdre la route ? En vous survolant le bout du gland ?
– En me… Oui voilà.
– Votre résistance m’impressionne. Je vous prie d’accélérer avec vos doigts, et si votre queue ne brandit pas comme un dard, je vous sucerais pour en prendre le nectar.
– Vous n’oseriez pas, Madame. Je vous conduis.
– Et moi, je vous englouti. Laissez-vous aller, vous aurez tout le ferry pour vous rattraper et me faire jouir aussi.
Il se tait, et son vit tendu commence à sentir la pression de ces doigts aguerris. Sa respiration s’alourdie, son souffle s’intensifie, son teint rosé rougit, ses mains se ferment et se rouvrent sur le volant qui se balance, ses pieds sur les pédales accélèrent et décélèrent simultanément, mais son regard fixé sur les traits de la route qui disparaissent dans un ordre défini ne lâche pas cette ligne infinie. Il jouit. Son jus blanchit et chaud s’étale sur la main de sa maîtresse qui sourit.
– Vous avez tenu parole jusqu’au bout.
– Vous venez de me faire jouir, Madame, sachez que je me rattraperai à bord de notre navette.
– Je sais. Je ne crains pas de partir avec un homme tel que vous.
– Merci, Madame.
– Vous m’amusez et m’épuisez. Je me repose un peu jusqu’à notre arrivée. Réveillez-moi une fois arrêtée.
– Je vous en avertirai, assurément.
Les heures passent, l’homme dont le vit s’est rétrécit a conduit leurs êtres jusqu’au port de l’Ouest. L’Atlantique sépare les deux rives, et face au quai, un grand ferry blanc et bleu, dessiner en flèche, dont les fenêtres semblent plus petites que des fourmis, attendant ses passagers pour un voyage en haute mer. Le conducteur a commencé à amener les bagages jusqu’au navire, tandis que la femme encore endormie se retrouve seule dans le parking du port. Un étranger toc à la vitre. Madame se réveille, sursaute presque face à l’inconnu qui vient se présenter. Un grand homme vêtu de blanc, un capitaine de navire. Elle abaisse le volet et tend l’oreille :
– Bonjour monsieur, puis-je vous aider ?
– Oh non, mademoiselle, je crois que c’est vous que je viens aider. J’ai cru voir votre chauffeur installer vos affaires dans votre chambre, sur le paquebot, mais n’ayant point vu votre ravissante présence, je suis venu vous chercher en personne.
– Appelez-moi Madame tout d’abord. Et puis, cela se fait-il de suivre un homme pour en trouver la femme ?
– Je ne crois pas.
– Alors c’était une erreur ?
– J’en conviens.
– Ça ne fait rien, l’homme dont vous parlez aurait dû me réveiller. Ainsi, je vous dois mon réveil et je désire que l’on soit quitte.
– Dans ce cas, accompagnez-moi jusqu’à mon vaisseau.
– Le vôtre ?
– Oui Madame, je suis l’amiral Roger, du Ferry Ouest. Je vous mènerai de l’autre côté de la planète avec plaisir.
– Eh bien, vous auriez dû me parler ainsi dès le début. Je n’aurai pas fait le rustre. Je ne vous dirai plus non pour quoique ce soit, dans ce cas.
– Le feriez-vous vraiment ?
– Oui, vraiment. Demandez, si vous ne me croyez pas être femme de parole.
– Je vous crois. Allons-y.
– Je vous suis.
Les deux individus s’avancent jusqu’au pont qui relie la terre ferme au navire. Arrivés tout en haut, les marins saluent leur commandant tandis que le domestique ayant terminé sa tâche, les croise quand il revient pour la réveiller. Ce fut trop tard et Madame, rancunière, l’évite du regard. Il encaisse comme il a apprit à le faire toute sa vie, et obéissant à la seule femme qui l’avait hébergé, se met derrière elle, tel un esclave apeuré.
– Vous voyez Madame, ce vaisseau est mien, et il est en partie à vous à partir de maintenant. Tous les lieux sont ouverts à nos invités.
– Les cabines le sont-elles toutes également ?
– Voulez-vous les visiter dès maintenant ? Il me reste quelques heures avant de me mettre à la tâche.
– Oui, allons-y.
Les trois individus se dirigent vers l’une des cabines en particulier. Sur la porte on peut lire « Amiral Roger, ne pas déranger ». Le propriétaire de la chambre entre avec son invitée, tandis que cette dernière impose à son vieil ami de rester dans le couloir et de les y attendre. Il s’arrête net sur le palier et tandis que son ouïe fine l’aida par le passé lors de ses sorties de chasses, il regrette de l’avoir aussi performant à cet instant. De l’autre côté de la porte, le couple commence à se déshabiller, et Roger conte ses aventures :
– J’étais sur un vaisseau de bataille pendant la dernière guerre, et le feu semblait apparaître sans raison sur tout le pont.
– Que s’est-il passé ?
– Nous avons coulé, mais nos vaillants marins ont tout fait pour sauver l’équipage. Nous avons survécu parce que l’océan nous l’a permis. Je croirais volontiers qu’il y ait une force inexplicable dans ces profondeurs océanes.
– Vous êtes incroyable… Et votre corps musclé et blessé d’anciennes cicatrices… J’aimerai en découvrir toutes les facettes. À commencer par celle que je vois là, sous votre taille. Permettez-vous que je…
– Oui, allez-y. Votre beauté ravi mon esprit marin. Je ne croyais plus voir que des dauphins et des baleines jusqu’à la fin de ma vie. Mais c’est bien une sirène qui s’intéresse à moi maintenant.
– Vous me flattez. Voilà un homme qui sait parler aux femmes ! S’exclame-t-elle pour qu’on l’entende depuis le couloir.
– Venez-là. Je vous veux.
C’est alors que le commandant, nu, dont les muscles dessinent ses batailles et sa vie, s’avance vers son invitée et commence à lui embrasser la nuque, l’allonge doucement sur le matelas, caresse sa chevelure puis ses épaules, amène son souffle sur la douce et parfumée chaire qu’il mordille parfois et redresse enfin les jambes de la femme qui se laisse entièrement guidée.
– Vous êtes ravissante. Ajoute-t-il approchant avec délicatesse son vit tendu et robuste vers le voile de la pureté.
– Vous êtes fort plaisant. Réplique-t-elle charmée. Venez, entrez, je veux ce bout de vous en moi.
Et s’exécutant, les deux individus laissent s’échapper un soulagement audible de la tension qui les avait menés jusque-là. Le domestique, rattrapé par son égo d’homme et de majordome jusqu’alors dévoué vient jusqu’à le mépriser et culpabiliser d’être resté jusqu’à cet instant inerte et impassible. L’instant suivant, l’on entend les cheminés enfumer le ciel, le cor gronder la rive, le bateau fuir le quai et l’homme disparaître de ce couloir dont on lui avait presque demandé de garder.
– Quelle queue ! C’est un char d’assaut !
– Et vous, quelle fleur ! La nourrissez-vous de soleil et d’eau fraîche tous les jours ?
– Pas tant que cela. Mais vous me faites bander à bander comme vous le faites !
– Cessez de converser et prenez mon arme immédiatement !
– Je la prends. Fusillez-moi ! Déchargez-vous sur moi ! Je suis l’innocente cible qui descend sous votre taille pour engloutir votre armada !
– Ah ! C’est la guerre dans ce trou ruisselant de munitions !
– Et quelle guerre ! Je l’aime à m’en déchirer le cœur.
– Je vous déchire le tout !
Le lit tremble, les murs raisonnent des secousses des coups de bite frappant l’intérieur de la femme écartée. Quelques marins qui passent par-là se branlent un instant s’imaginant la partie de jambes en l’air qu’ils auraient pu avoir. Un couple de marins, qui se cachent d’ailleurs non loin, se branlent mutuellement en entendant ces bruits d’excitations, se faisant éjaculer au creux de la main de l’autre. Ce beau jus blanc à la saveur indéfinie, à la chaleur naturelle et à l’odeur persistante, ils n’osent guère laisser trainer leur débauche et les dégustent rapidement pour cacher leur amour inconvenable. Tout le monde semble jouir et l’instant suivant, plus un bruit. L’homme et la femme se rhabillent, l’amiral sort de la cabine, et rejoint le pont comme si de rien était, tandis que Madame, rassasiée d’une route maladroite et d’un enthousiasme à la découverte du nouveau monde, sort toute souriante de la chambre. Elle ne voit tout d’abord pas son ami, mais l’imagine être parti ranger les affaires qu’il avait installé plus tôt. En atteignant leur cabine, elle ne voit personne. Elle part à sa recherche, s’inquiétant de l’avoir peut-être blessé, abandonnée là, et sachant au fond d’elle qu’il n’avait pas agit en mal. Elle commence à parcourir les longueurs du navire, croise de beaux messieurs forts bien vêtus et parfois, malheureusement, très bien accompagnés. Arrivée sur le pont arrière, elle contemple l’installation : une piscine olympique, un terrain de golf depuis lequel elle voit des joueurs envoyer leur balle à la mer, des plages artificiels où des femmes plus radieuses qu’elle-même se prélassent et bronzent leur peau fanée, et enfin, accoudé contre la barrière, contemplant les ondulations de l’océan et la mousse blanche de toute l’agitation des hélices sous-marines, il est là, dans son uniforme bleu-marine, à l’allure d’un gentleman ou d’un riche héritier peut-être, au profil du penseur, sage et mature, respectueux et bel homme, son majordome, son compagnon… Non, son ami lui tourne le dos. Elle s’avance à ses côtés, pose ses coudes comme le font les hommes, et d’un ton peureux lui dit : « Excusez-moi pour tantôt. »
Mais il ne répond rien. Son regard semble la dévisager, son air heureux qu’il porte au quotidien s’était comme évadé. Elle reprend :
– M’en voulez-vous ? Je n’ai pas compris tout de suite que vous aviez fait tout cela pour me permettre de me reposer. Et je…
– Oui, c’est exact. Vous m’avez méprisé.
– J’en suis navré.
– Vous m’avez pris pour un esclave. Et vous qui parliez d’amitié. Où était-elle lorsque vous me défiguriez plus tôt ?
– Je…
– Ça ne fait rien. Je suis votre humble serviteur. Peut-être devrais-je trouver meilleure place que votre chambre pour dormir. Je ne souhaiterai pas vous déranger à nouveau par la suite. Et monsieur l’amiral de ce vaisseau saura bien me trouver une cabine adéquate.
– Non ! Cessez !
– Madame ?
– Ne vous prenez pas en pitié. Ce n’est pas vous, mon ami. Vous êtes un homme fort et respectueux. À l’écoute de cette femme qui peut être insupportable, mais il est toujours là, il n’abandonne pas. Non, jamais !
– …
– Allons, combattez !
– Madame !
– Oui !
– Madame ! Dit-il plus fort encore.
– Oui !
– Vous semblez épuiser. Je vous raccompagne dans votre chambre maintenant.
– N’en faites rien. Regardez ce ciel bleu. Pas un nuage. Promenons-nous.
– Madame ?
– Oui, c’est toujours moi qui décide, n’est-ce pas ?
– Madame.
– Prenez-moi par le bras. Je veux être comme ces maris et femmes, me sentir idiote avec un homme respectueux.
– Que dîtes-vous de faire le tour de ce beau vaisseau ?
– Oui, faisons cela.
À ce moment-là, un couple qui arrivait dans leur direction, vient vers eux les aborder.
– Madame ! Vous êtes là ! S’écrie un homme barbu dont la voix grave semble s’échapper d’une prison de poils hérissés.
– Monsieur ? Répond la dame intriguée.
– Madame, ne me reconnaissez-vous pas ?
– Non. Mais j’admets que votre visage me semble familier. Laissez-moi deviner.
– Monsieur. Dit l’ami saluant l’individu qu’il a déjà reconnu.
– Je vois que votre… personnel sait qui je suis, Madame.
– Ah oui ? Est-ce vrai très cher ? Reprend-elle en s’adressant à son compagnon.
– Oui Madame, c’est monsieur…
– Ne me dîtes pas ! Si vous savez, alors je dois le savoir. Attendez. Vous êtes âgé, vous êtes bien vêtue, vous êtes grand et barbu… et avec les femmes… ?
– Oui ! Vous y êtes presque. Avec les dames, ce n’est pas une mine d’or.
– Vous ai-je vu récemment ?
– Non pas tout à fait, sinon je craindrai que vous soyez devenue plus malade que je le suis.
– Quand êtes-vous venu la dernière fois.
– Au décès de votre mère, Madame.
– Ah… Ah oui ! Ah oui ! Oui ! Oui. Oui. Oui, oui, oui… Vous êtes…
– Je suis ?
– Vous êtes le pasteur !
Les deux hommes se regardent et sourient.
– N’est-ce pas cela ? Vous moquez-vous ?
– Non Madame. Vous avez tout à fait raison. Je crois que votre méthode a su étonner un vieil homme, et je suis ravis de vous savoir sur ce navire. À présent je vais vous laisser profiter de cette magnifique journée. Ce voyage sera fort beau. Nous aurons l’occasion de nous recroiser.
– Oui. Avec plaisir ! Portez-vous bien.
– Monsieur. Reprend l’ami pour saluer le protestant.
– Monsieur. Répond son interlocuteur pour le saluer à son tour.
Et le couple reprend sa marche. La femme sourit, contente de sa nouvelle proximité avec son majordome et de la rencontre fortuite qu’elle venait de faire.
– Comment se porte votre pine ? Demande-t-elle soudainement.
– Elle ne se porte plus. C’est moi qui la porte, Madame. Répond l’homme avec humour.
– Ah que vous êtes drôle.
– Et vous, Madame, comment se porte votre chat ?
– Mon chat ?
– Oui, votre chat.
– Ah oui ! Mon chat. Vous me posez de drôle de questions.
– Oui.
– Mon chat va bien. Enfin, il se sent seul depuis peu. Les caresses lui manquent. Le ronronnement de sa gorge est une agréable et intense mélodie, vous ne trouvez-pas ?
– Assurément. Nous pourrions aider votre chat à se sentir mieux.
– Vous le feriez ?
– Je le ferai.
– Faites-le.
– Là ?
– Immédiatement.
– Attendez.
– Non ! Venez par là.
Et se jetant vers l’intérieur du navire, elle le tire par le bras l’emmenant vers une salle dont les murs boisés et recouverts de tapisserie laissent à croire qu’il s’agit d’une salle de jeu.
– Jouons ici ! Vite ! Retirer votre bas ! Montrer votre vit fort et musclé.
– Ah, Madame, n’êtes-vous donc jamais fatiguée ?
– Ô que non ! Allez-y, par devant que je puisse voir le tout s’engouffrer en moi.
– La voilà.
– Déjà si grosse, si dure.
– Votre minet n’en pouvait-il plus à ce point ?
– J’ai soif mon ami ! Ma gorge n’en pouvait plus d’attendre.
– Alors prenez là comme un biberon.
– Oui ! Je suce comme vous le feriez sur mes mamelons.
– Vous êtes douée.
– Vous l’êtes aussi. Et votre bourse douce semble un cadeau dans ma main.
– Tenez les biens que votre ami ne vous fouette point avec.
– Je vous tiens ! Prenez-moi ! faites de moi… faites-vous plaisir, et pardonnez-moi !
– Je le fais déjà, je vous en conjure.
– Non ! Allez ! Hm ! Oui ! Oui ! Tenez-moi le cou, que je puisse me doigter.
– Je vous le tiens.
– Hm…hm…hm…hm…hm…
– Enfoncez-le ! Enfoncez ce doigt. Qu’il disparaisse comme ma queue entre vos lèvres.
– Oh oui !
– Allons, Madame, ne voulez-vous pas mon sexe entre vos jambes ?
– Non je veux votre liqueur dans ma gorge. Ne me décevez pas.
– Jamais…
– Allez ! Allez ! Je vous agite, je vous suce, je vous aspire toute votre essence.
– Oui ! Madame ! Oui !
Mais à ce moment-là, un bruit de toux raisonne sur le sol. Une demoiselle qui jusque-là s’était cachée sous une table, regardait avec intérêt la scène se dérouler devant ses yeux. Elle se touchait depuis que l’homme avait pris sa maîtresse entre ses mains : « venez, très chère. Approchez. » Dit Madame de sa douce voix.
Et la demoiselle n’osant pas sortir de sous la table, c’est l’homme, nu, qui s’approche d’elle et lui tend la main. Timidement, elle en sort sans quitter le membre du regard ; un membre brandi, comme s’il tendait naturellement vers elle pour l’appeler à agir avant que tout ne change. Elle se redresse, à présent debout, et tandis que l’ainée s’approche, la jeune fille s’accroupie de nouveau et cogne maladroitement la pine qui l’intéresse.
– « Allez-y. Prenez-la si vous le souhaiter. Ne craignez pas, elle ne vous mangera pas. Au mieux vous la mangerez avant. Propose le gentleman à la jeune femme.
– Oui, faites ! » Ajoute Madame.
C’est alors que ses timides mains s’approchent, caressent la verge du bout des doigts, puis longe le corps comme pour découvrir les réactions peu communes que l’homme ressent. Soudainement, alors qu’elle remonte, un jet chaud et blanc sous pression, s’élance sur elle tandis que son fabriquant s’exclame du plaisir et de l’excitation de cette expérience nouvelle. Quant à Madame, qui regarde la scène, s’exclame de joie et vient nettoyer le visage innocent de la demoiselle mouillée. Comme le vit s’abaisse après l’effort, la pucelle pose ses mains sur le corps de son ainée, lui caressant la nuque, les seins et les cuisses. Laissant ses douces mains se rafraîchir au jus frais qui coule sur le corps essuyé, Madame l’observe touchée.
L’instant d’après les femmes se relèvent, se rhabillent, s’embrassent et se disent au revoir. L’inconnue, appréciant ce plaisir interdis et nouveau, dépose sa clef de chambre au domestique au moment de les quitter.
– Cette fille était très gentille, vous ne trouvez pas ? Demande Madame à son ami.
– Oui. Je me demande bien quel âge elle pouvait avoir.
– Je ne saurais dire. Que vous a-t-elle mise là ?
– Quoi donc, Madame ?
– Là, regardez votre poche.
– Ma poche ? Ah ! Une clef de cabine. Elle a dû l’oublier !
– Vous devriez lui rapporter un peu plus tard dans la soirée.
– Vous croyez ?
– Oui, mon ami. Mais ne soyez pas trop long.
– Soit. Comme vous voudrez, majesté. Ajoute-t-il amusé.
– Reprenons notre promenade.
– Suivez-moi. Nous sortons d’ici.
– Ah ! Vous avez tâché à l’encre indélébile les tapisseries avec votre dard.
– Certes, mais ne le criez pas si fort, on risquerait de vous entendre.
– La brise est agréable.
– Elle l’est.
– Vous semblez songeur. A quoi pensez-vous ?
– Pardon, Madame ?
– A quoi songez-vous ?
– Je me disais que notre terre s’éloigne d’heure en heure, et bientôt nous serons si loin que les gens changeront d’apparence et que leur langage ne ressemblera plus à tout ce que l’on connaît.
– Ne vous en faites pas, je vous protégerai.
– Je n’ai pas besoin de protection, seule la vôtre m’importe.
– Le soleil se couche vite en haute mer.
– C’est que nous sommes arrivés tard. Peut-être êtes-vous à jeun ?
– Oui. Allons dîner.
– Où peuvent-ils bien mettre la salle à manger sur un navire si grand.
– Allons là-haut. Il y a sûrement une vue imprenable au souper.
– Vous avez raison. Montons.
Les amis traversent le bâtiment et retrouvent le flux de passagers qui se dirigent tous ensemble vers la salle à manger. Ils arrivent dans une incroyable pièce ornée de dorures, de boiseries, de tapisseries et de tapis. Le couché de soleil illumine toute la salle d’une lumière orangée, réfléchie sur l’or brillant et le cristal luxuriant des présentations de tables et des lustres.
Tous les gens du navire s’installent peu à peu autour des tables, devant ces grandes assiettes de porcelaines, ces flûtes fondues et décorées à la main, et les couverts, aussi nombreux que la diversité des plats.
Les serveurs entrent, tels des régiments, ordonnés et prêts à agir.
– Regardez comme ils sont mignons, tous ces beaux garçons de blanc et noir vêtus. S’amuse à remarquer la maîtresse. Nous en avons tous deux à notre service, à chaque table.
– S’ils sont aussi serviables qu’ils vous plaisent, nous serons bien nourris.
– Oh ! Quel vilain vous faites. Est-ce la jalousie qui vous pénètre ?
– Taisez vos mots, Madame, nous sommes en compagnie d’autres dignes gens.
Et jetant leur regard autour d’eux, ils observent que les couples assis à leurs côtés tiennent une allure de princes et de princesses de contrées inexplorées. Leur parure ravive leur buste, les boucles d’oreilles ornées de dorures et de rubis font rougir les oreilles et les visages coiffées dans l’art.
« Voilà ce que l’amour fait des hommes et des femmes de bonnes conditions, des êtres qui ne savent plus profiter de la vie et qui dans l’apparence sociale, doivent se restreindre à vivre hors des plaisirs de leurs concubins. » Pense Madame tandis que son regard se pose sur les décolletés timides de ces magnifiques tuniques et robes royales.
L’un des couples feignant de ne pas avoir entendu les mots déplacés de leurs convives, se tournent vers les autres voisins de table et prennent la parole :
– Gente dame, êtes-vous à votre première traversée ? Fit un mari à une épouse inconnue.
– Cher monsieur, je traverse les mers depuis que mon père nous a légué sa fortune.
– Cela fait-il de longues années ?
– Oui, bientôt une dizaine même. Il a quitté son monde, sa banque, et nous a laissé, mon mari et moi, à la fortune et aux plaisirs. Regardez cette robe, je l’ai acheté hier, et demain, je l’aurai oublié dans ma penderie.
– Je vois que votre mari ne partage pas les mêmes gens que vous.
– Que voulez-vous dire ? Et se tournant vers son mari, l’héritière aperçoit son époux qui s’intéresse aux jupons de Madame.
– Eh bien, que faites-vous là, cher ami ! S’exclame-t-elle à travers la table, s’offensant de voir son mari courtiser une autre femme.
L’homme se retourne, et tandis qu’il s’apprête à parler, Madame attrape sa main et l’a fait glisser sous sa robe.
– Et bien ! Dites quelque chose !
– Je m’excuse, ma femme ! Lance-t-il rougissant de plus bel.
– Non, il ne s’excuse pas ! Rétorque Madame, le sexe collé contre la main de l’homme.
– Comment osez-vous ! Que faites-vous à mon mari ! Déguerpissez d’ici putain !
À ces mots, réveillant l’attention toute entière de la salle, le majordome se lève et renversant la chaise puis la table il prend entre ses mains fermement serrées cette femme au comportement grotesque et la gifle avec tant de haines qu’elle en tombe au sol.
– Vous saurez, gente dame, qu’on ne traite pas la femme dont je suis responsable, avec autant de désinvolture et de vulgarité que vous en témoigner.
Puis s’adressant à l’époux, sous le regard interloqué des spectateurs :
– Monsieur. Veuillez sortir votre main immonde dessous cette robe. Vous croyez-vous dans un bordel ? Vous faites honte à ce navire, à son équipage et à ses invités. Prenez votre maîtresse, votre femme, et tenez-vous loin de nous, jusqu’à la fin du voyage.
Sur ces mots fermes et pleins de rage, Madame se lève à son tour, contemple la posture solennelle et masculine de son ami, et du haut de leur fierté, ils disparaissent de la grande salle à manger, se régalant intérieurement du spectacle qu’ils venaient de donner. À présent accoster contre la rembarre, face à l’océan, sous le ciel dégagé de minuit, apercevant les étoiles illuminer leur reflet, ils se mettent à sourire, puis à rire.
– Quel homme ! Vous m’étonnez encore, mon ami.
– Aurais-je dû laisser cet homme vous toucher ?
– Je suis peut-être la seule qu’il aurait pu toucher ces prochaines années !
– Ah ! Vous dîtes vrai. Voilà un ridicule qui leur fera redevenir humain.
– Vous avez raison. Vous avez tant raison. Vous n’imaginez pas comme j’ai mouillé en vous voyant féroce pour me défendre.
– Madame ?
– Oui, allons-nous défaire dans notre cabine. Faites de moi votre jouet pour la nuit, je veux que l’on nous entende jouir à travers tous les hublots de ce vaisseau.
La nuit dura jusqu’à l’aurore. Les cris ne cessèrent pas. La chaleur traversa la porte de la cabine, l’humidité s’installa au creux du couloir où les marins qui passaient par là, s’arrêtaient le temps d’un plaisir solitaire, à s’imaginer le corps délicieux de cette femme nue et violentée. Certains regardaient par la serrure, caressaient leur verge qui se gonflait et gagnaient quelques éjaculations que leur vit dessinait sur les murs en apercevant les tétons roses et pointus, la poitrine léchée langoureusement par ces lèvres pleines d’excitation, le sexe masculin se défaisant de l’être cambré entraînant son jus tiède à l’extérieur et sur les draps, s’y immiscent de nouveau de toute la longueur de son muscle braqué. Les ondes de chocs se répandaient sur toutes les cuisses, à travers les fesses flottantes. Leurs positions variaient, parfois les mamelons tombaient, parfois ils voltigeaient, et les baisers ne cessaient jamais. La nuque tirée vers l’arrière, quand tout le corps poussait dans l’autre sens, et les bourses de l’homme massées par ces lèvres désirées, par ces doigts agiles et inoccupées. Madame ressentait tous les plaisirs d’antan en cet instant. Elle sentait cette langue qui glissait le long de sa vulve pulpeuse, ses lèvres sucées par celles de son amant, le cœur battant à ces coups qui la défaisait. Partout se créait un désir de se toucher, de succomber aux plaisirs que ce couple témoignait. D’autres firent l’amour, se dévergondaient de leur apparence princière, et s’abandonnaient aux plaisirs de la chaire.
Trois semaines s’écoulèrent et au petit matin…
Madame et son ami sortent de leur chambre dévastée. La terre est en vue. Le port bientôt, puis les silhouettes des gens heureux qui attendent leurs proches. L’un devant l’autre, amusés, leurs bagages prêts, ils contemplent le paysage nouveau et repensent à tous ces lieux insolites qui les avait marqués pendant leur voyage, à ces gens qu’ils avaient pris entre leurs cuisses et sur leur sexe. Ils sourient à l’amiral qui les embrasse à leur passage devant la foule. Enfin, le voyage fini et le ciel bleu illumine les berges. C’est un au revoir, une nouvelle aventure qui commence, une nouvelle culture à apprécier, de nouveaux gens à rencontrer, et toujours, pensent-ils, de bons moments à partager.
Partie 2 – Chapitre 1 : Retour aux sources

La maîtresse de maison se prélassait sur le transat de sa terrasse, regardait vers le lointain bleu où les arbres feuillus de vert et les fleurs multicolores coloraient un paysage apaisant. Vint avec un plateau, le serviteur.
– Madame, voici le thé.
– Regardez, mon ami, comme la nature nous offre un spectacle particulier.
– Madame est d’humeur poète ? Votre thé est chaud, tenez.
La femme prend la tasse et la pose sur ses cuisses.
– Vous moquez-vous ?
– Non, vos mots sont comme des vers à mes oreilles. Une poésie que vous seule pouvez conter.
– Vous me flattez.
– Rien de tel. Puis-je vous partager ma pensée ?
– Faites donc, mon ami. Ici, vous pouvez tout me dire et tout me faire.
– Je suis à votre service. Mais depuis notre retour du nouveau monde je vous sens toute autre. Rêvassant de jours différents, d’histoire à conter. Où partez-vous sans moi, Madame ?
– Ah, vous me connaissez si bien. Je ne pars nulle part sans vous, vous le savez bien.
– Qu’y a-t-il dans vos mots que vous n’osez prononcer ?
– Je me rappelle de nos moments là-bas. Vous en souvenez-vous ?
– Comment oublier ? Cela me paraît être hier. Vos plaisirs, votre joie que je découvrais sous un jour nouveau, heureuse en soi.
– Je suis heureuse avec vous.
– Ne dites point cela. Je voue mon existence à votre vie.
– Racontez-moi votre souvenir le plus cher.
– Tous mes souvenirs le sont.
– Parlez m’en d’un, voulez-vous ?
Et déposant la tasse sur la table, Madame se tourna vers l’homme et le contempla qu’il racontait son histoire.
– Je me souviens, lors de nos premiers pas sur cette terre promise par les colons du passé, vous vous agrippiez à mon bras, tremblante d’une excitation nouvelle, renaissant et désirant tout faire, tout goûter, tout toucher. Vous étiez plus belle encore, plus sensible. Je me souviens vous avoir amené à cet hôtel dont le nom m’a échappé. Lors de notre trajet en voiture, le cocher nous fit voir les plus belles allées de la ville, mais votre regard ne pouvait se décrocher de moi. Les rideaux cachaient votre main qui s’était déjà posée sur mon corps. Votre silence gardait l’atmosphère sereine, presque intemporelle et je sentais ce vit, désiré pour la première fois dans un lieu étranger.
– Je me souviens de votre corps raide qui m’a gâté cette fois-là. Il ne fut point longtemps sous votre bas.
– Ni ne fut point longtemps entre vos doigts.
– Oui… Je me souviens de ce corps qui jaillissait de l’obscurité et de vos mains qui m’attrapèrent, de votre membre gonflé qui me caressait rapidement l’antre des délices. Je me souviens de votre muscle dont les veines se dessinaient sur le contour et enfin, enfin…
À ces mots, Madame ferma les yeux, oubliant un instant le jardin, allongea le bras jusqu’à la taille de son serviteur et commença à lui caresser le sexe sous son pantalon.
– Il est vôtre, je suis vôtre.
– Continuez de me le raconter. Faites le moi revivre.
L’homme se leva aux cotées de la femme, et tandis que la pression de sa maîtresse le faisait s’exciter, il reprit son histoire.
– Dans cette charrette, le sexe qui se brandissait au cœur de l’instant, commençait ses prouesses, s’immisçant de toute sa longueur, de toute sa vivacité entre les jambes serrées et humides de Madame.
– Je vous sens ! Chuchota-t-elle dans ce jardin, où le souvenir était devenu réalité.
– J’entrais, alors. Répondit-il en continuant de raconter.
– Votre gland est si large, il m’avait manqué. Déposé votre empreinte entre mes cuisses.
– Je fais.
– Prenez-moi.
– Je vous tiens. Je vous revois, je vous prends. Votre con manquait de cette présence.
– Je manquais de vous.
– Madame ?
– Monsieur ! Taisez-vous ! Allez-y, comme autre fois, montrez-moi !
Les crissements du transat devinrent muets, et la femme fut levée, maintenu par les bras vigoureux et fort de l’homme. Bientôt à la verticale, massant la poitrine d’une fermeté excitante, le jus léger et chaud lustra l’intérieur du corps et brilla de la verge aux bourses.
La tasse de thé tomba au sol, et enjambant les pieds du meuble, les deux êtres envoyèrent leur coup de bassin sur le bois vernis.
– Sucez-moi ! Ordonna Madame.
Et se retirant de ses cuisses, l’homme s’accroupit, masturbe son membre dont l’érection puissante le garde tendu, et glisse son visage entre les jambes adorées de sa maîtresse. La langue glisse toute entière sur les lèvres charnelles puis sur la vulve pulpeuse et gonflée.
– Que j’aime votre bouche ! Vous me faites… Rêver ! Revenez ! Et dans l’instant, son vit solide perfore de nouveau le corps qui gicle de plus bel sous la mélodie de leur gémissement.
– Jouissez, vile mâle ! Jouissez ! Je veux sentir votre queue me démolir ! Me remplir ! Comblez-moi !
– Je jouis Madame et votre caverne se noie ! Elle se noie de cet élixir !
– Quel parti. Les femmes d’Europe vous auront regretté !
– Madame !
– Merci.
Les deux individus regagnent leur place, remontant leur bas, et comme le thé n’a pas eu le temps de se refroidir au soleil, Madame le délecte.
– Il faut que je vous dise, mon ami, que ma nièce vient séjourner dès demain en notre demeure et qu’elle y reste pour la semaine.
– Voilà une visite qui doit vous combler.
– Mon ami, nous parlons de famille et de sang.
– Madame, je suis votre humble serviteur, craignez-vous de quelque chose ?
– Je vous le dis. C’est une demoiselle bien jolie mais bien jeune aussi.
– Madame ?
– Je crains qu’elle vous désire et que vous m’oubliiez.
– Comment donc ? Après tout ce que nous avons partagé ? Je suis vôtre !
– Je voulais vous l’entende dire. Elle vient demain par la gare de la ville. M’irez-vous la chercher ?
– Je ne sais qui elle est.
– Vous la reconnaîtrez. Son teint coloré et sa chevelure soignée, vous ne la manquerez guère, je vous l’assure.
– À quelle heure, Madame ?
– Pour le train de onze heures.
– Fort bien, je ramènerai quelques courses.
– Oui, prenez quelques légumes et fruits que votre potager ne connaît.
– Bien Madame.
– Je crois que je vais faire une sieste, ce temps m’apaise et votre vit féroce me garde rêveuse.
Chapitre 2 : Mademoiselle
Le majordome attend sur le banc face au quai. La locomotive crie au loin et ralentis au fur et à mesure qu’elle approche. Bientôt les gens descendront du véhicule de lourdes valises à la main. L’homme se lève. Il jongle avec les visages inconnus qui défilent devant lui. Parfois de belles femmes bien habillées qu’il aurait pu apprécier jettent un regard dans sa direction, mais au bout du quai il aperçoit une silhouette blanche, couverte d’un chapeau allongé et gagnant autant en splendeur qu’en hauteur. Tous les hommes quittèrent leur femme pour apercevoir du coin de l’œil la fleur qui s’avance le long du quai tirant seule une petite valise.
Le chauffeur ne bouge point d’un pas jusqu’au moment où cette femme s’arrête.
– Bonjour Monsieur. Salue-t-elle d’une voix douce et d’un geste des hanches.
– Mademoiselle… Bonjour Mademoiselle.
– Vous devez être Monsieur le Chauffeur, je suis la nièce de…
– Madame ! Me voici, pour vous servir. Permettez que je m’occupe de votre valise.
– Faites donc. Quelle belle voiture avez-vous là.
– C’est à votre Tante. Elle se fait grande joie de vous voir.
– Moi de-même. Est-ce vrai ce que l’on dit de vous ?
– Quels verbes ?
– On parle de vous, dans ma famille, comme quelqu’un de bien.
– Je vous remercie pour cet égard mais je ne fais que servir Madame.
– Sans doute faites-vous bien plus pour qu’un domestique soit tant apprécier de tous mes proches.
– Sachez que votre Tante m’a dit de nombreux bons mots à votre sujet. Elle vous chérie fortement.
Le moteur ronronne, le pot d’échappement souffle et la voiture démarre.
– Il y en a encore si peu d’où je viens. Saviez-vous Monsieur, que les hommes qui conduisent par chez nous, portent tous un chapeau haut de forme. En vérité je crois qu’il n’y a point de domestique qui ait encore vue les belles voitures de France.
– Madame aime ce qui se fait de mieux.
– Que voulez-vous dire ? Vit-elle avec quelqu’un ?
– Non Mademoiselle. Madame vit seule.
– Depuis combien de temps ?
– Depuis toujours.
– Et combien cela fait-il ?
– Ah ! Depuis 10 ans.
– Elle doit se sentir bien seule. Quand arrivons-nous cher Monsieur ?
– Vous ne reconnaissez pas ?
– C’est que je ne suis jamais venu. Ma Tante venait nous rendre visite par le passé. Voilà 10 années qu’elle ne se déplace plus que rarement.
Le chauffeur qui fixait jusqu’alors la route, observe dans le rétroviseur la chevelure scintillante et cuivrée de sa passagère. Les boucles s’évadent du chapeau blanc et les fines mains glissent dans ce voile léger et coloré. Son parfum, venu de loin, s’installe dans toute la voiture si bien que l’homme pense reconnaître celui de la lavande.
– Savez-vous, Monsieur, que nous pouvons vivre fort bien sans abattre les bêtes ?
– Comment donc ? Vous ne mangez point de viande ?
– Non. Croyez-vous que ma Tante le sache ?
– Ne vous inquiétez pas, elle vous connaît bien. Elle m’a fait vous chercher à la gare pour que j’en profite pour prendre quelques fruits et légumes de bonne heure.
– Je vous en remercie.
– Ce n’est pas moi qu’il faut remercier, Mademoiselle.
– Les deux individus passent la grille de la propriété.
– Nous y voilà.
– J’aperçois la maison. L’on croirait un château ! Et ces arbres fruitiers, ces potagers géants et le jardin fleuris ! Comment fit-elle pour s’en occuper seule ?
– Madame n’est pas seule. Je suis jardinier.
– Jardinier, majordome, chauffeur ? Que savez-vous faire d’autres ? Dit-elle souriante.
– Je chasse, je cuisine, je m’occupe de Madame du mieux que je peux.
La voiture s’arrête. L’homme ouvre la porte de l’engin et fait descendre l’invitée. Madame qui les attend sur le parvis embrasse sa nièce et lance un regard interrogateur à son homme de main.
– Avez-vous fait bon voyage ma chère enfant ? Demande-t-elle souriante.
– Oh oui très bon, ma chère Tante. Et votre chauffeur est plein de ressources. Je suis ravi de vous voir ! Me conterez-vous quelques anecdotes fabuleuses comme par le passé ?
– Bien sûr, mais entrez donc avec moi. Avez-vous faim ?
– Ne vous dérangez pas. Je grignoterai quelques carottes pour tenir jusqu’au souper.
– Mais non, voyons, je vais vous préparer à manger.
Puis se tournant vers le domestique, Madame s’exclame :
– Montrez-lui sa chambre mon ami, je lui prépare son repas.
– Bien Madame !
La demoiselle et le majordome montent ensemble l’escalier de marbre blanc et atteignent la chambre forte bien décorée.
– Je savais bien qu’elle ne pouvait vivre seule. Dit soudain l’invitée.
– Que dites-vous ?
– Elle vous a nommé comme son ami. Vous devez lui être cher. Je suis certain qu’elle ne se sent point seule en votre compagnie.
– Les deux individus se regardent puis, installant les valises aux pieds du lit, l’ami repart trouver sa maîtresse.
– Votre nièce, dit-il en entrant dans la cuisine, est très perspicace.
– Oh oui, je crois qu’elle a plus hérité de moi que de sa propre mère.
– C’est une jolie femme.
– Oh non, ne me dites pas cela. Je ne suis plus qu’une épave pour vous ?
– Madame ! Jamais ! Vous êtes tout pour moi. Votre jalousie n’a aucun sens en ces temps.
– Parfait. Allons lui offrir le repas vitaminé qu’elle affectionne.
– Bien Madame.
Les deux adultes servent à manger à la demoiselle qui les rejoint puis, tandis qu’elle déguste quelques carottes et salades, ils discutent tous ensemble de ces dernières années, contant les incroyables panoramas du nouveau monde.
Lorsque le repas fut pris, ils s’installent sur la terrasse pour boire le café, sur ces transats que les deux amis avaient fait grincer la veille. L’homme reste debout à côté de la jeune femme.
– Vous savez chère Tante, quand j’ai reçu votre lettre pour la première fois depuis dix ans, j’ai cru qu’il vous était arrivé malheur.
– Heureusement ce n’était pas ce genre de lettre. Je voulais vous revoir mais la demeure avait tant à être rénovée au décès de père, qu’il m’eut fallait l’aide de cher ami pour la rebâtir en seulement quelques années.
– Il est un homme à tout faire.
– Oui ma Nièce, un homme à tout faire. Comme vous avez les mots justes. Reprend Madame en souriant à son ami.
La demoiselle baille en tentant de s’en cacher mais rien n’y fait, le voyage l’avait éreinté.
– Je propose à Mademoiselle de gagner sa chambre pour se reposer. Dit le majordome tendant sa main pour l’aider à se relever. Hésitante un instant, elle acquiesce et gagne la main qui lui est tendue. Les deux individus montent jusqu’à la chambre et s’arrêtant ç l’entrée de celle-ci, l’homme lui souhaite bon repos.
– Vous ne m’accompagnez pas ? Demande-t-elle gentiment.
– Avez-vous un problème quelconque Mademoiselle ?
Mais voyant qu’elle ne trouverait pas la réponse espérée, elle laisse repartir Monsieur.
Quelques instants plus tard, curieuse de savoir la vérité entre les deux adultes, elle descend doucement, sans aucun bruit, jusqu’au bas de l’escalier. Là, entre deux fenêtres elle aperçoit les deux esprits assis l’un à côté de l’autre. « Monsieur est assis auprès de ma Tante » pense-t-elle. Les observant encore un moment elle aperçoit la main de Madame se glisser sous son jupon. Puis, remontant sur sa robe, Madame se caresse ouvertement devant l’homme que la demoiselle ne voit que de dos.
Mademoiselle, se tenant à la rambarde d’une main, s’étend de tout son long pour apercevoir l’intégralité de la scène.
L’on y voit de l’homme son corps nu et musclé, dont les épaules cachées par l’habit témoignent d’une grande force et les bras s’accordent avec les abdos et la taille. Le sexe tendu en direction de sa Tante est large et allongé comme elle en avait lu quelques mots dans les livres de science. Soudain, le membre tout entier est engloutie par Madame qui ne cesse de se caresser l’entrecuisse, accordant ses mouvements de doigts à ceux du visage. La jeune femme commence à se toucher elle aussi, mimant les mouvements de doigts et imaginant qu’elle puisse atteindre ce muscle qui semble procurer plus de plaisir que soi-même.
Madame se lève précipitamment et attrape à pleine main l’engin robuste et le glisse doucement entre ses cuisses mouillées. Elle se laisse gémir tout en atténuant sa voix afin de ne pas réveiller la « prétendue » endormie. Sous le regard ébahi de la demoiselle, le corps torride pénètre à plusieurs reprises sa Tante qui semble heureuse de toute cette agitation corporelle. Le bassin tonne le fessier et à chaque son, l’observatrice se donne des coups de doigts, commence à se pincer les lèvres jusqu’à se sentir trempée sous sa robe.
– Ah ! Crie Madame d’un plaisir intense.
Et excitée de regarder sans être vue, la Nièce soupire à plusieurs reprises, se tordant d’un plaisir grandissant. Cette queue traverse ses pensées au moment où son corps jouit sur ces marches. Elle la désire passionnément, l’imaginant la prendre, s’imaginant glisser ses mains innocentes sur ce corps plein de vie. Elle s’assit sur les marches pour reprendre son souffle et entend les couinements sourds du couple qui ne fatigue pas de se désirer. Mademoiselle commence à remonter les marches quand elle entend le rugissement bestial du Majordome qui jouit. Arrivée dans son lit, se glissant sous les draps, entièrement nue, laissant sa main entre ses cuisses, elle recommence à se caresser en pensant à ses hôtes. Maintenant elle sait pourquoi sa Tante est si attachée à ce Monsieur.
Chapitre 3 : Mesdemoiselles
Tandis que ses mains caressent son corps ébranlé par les images qui passent dans son esprit, elle écarte ses frêles cuisses, glisse le long de sa fente, désireuse de ne plus être seule et de goûter à ce membre jaillissant de nulle part.
Madame envoie son ami voir sa Nièce, afin de vérifier que tout va bien. Arrivé au pas-de-porte, le parquet qui grinçait jusqu’alors alerte Mademoiselle de la présence de l’individu. Il toque deux fois et tend l’oreille pour écouter s’il y a une réponse. Il s’apprête à repartir, rassuré d’avoir mené sa mission à bien, quand elle apparaît devant lui, ouvrant sèchement la serrure, imposant son regard profond sur le sien, et le laissant apprécié les courbes de son corps que sa nudité ravie. Ses tétons pointent au contact de l’air frais de la pièce et ses bras légers longent ses hanches et sa taille. Enfin, quand le regard de l’homme eu presque atteint ce que son membre désire déjà, les lèvres de la jeune femme se collent aux siennes, figeant le temps avant de reprendre un battement de cœur palpitant.
– Mademoiselle ? Dit-il d’une voix légère en s’écartant.
– Montrez-moi. Répond-elle en attrapant sa main immobile et se retournant jusqu’à son lit.
Elle s’allonge sur le matelas frais, repoussant la couette, tenant position sur le bord du lit, soutenant son visage de sa main chaude et contemplant le domestique qui n’ose rien faire. Il aperçoit les rougeurs de l’invitée qui témoignent de son excitation et de son innocence.
– Montrez-moi, reprend-elle, montrez-moi.
– Mademoiselle…
– Je veux le voir.
Et sous cet ordre délicat, il enlève son bas jusqu’au pied. Son vit, plus tôt rigide, apparaît maintenant plus petit et frêle.
– Que lui est-il arrivé ? Demande-t-elle avec étonnement.
– Je vais vous laisser, Mademoiselle.
– Montrez-moi comment faire.
Leur regard ne se démêlant pas, il acquiesce sans rien dire, s’avançant vers son visage qu’elle ne bouge pas et le laisse faire, découvrant toutes les ficelles de ce désir et de la passion qui l’enveloppe depuis sa découverte. La verge moelleuse glisse sur la joue de la jeune femme, puis sur ses lèvres qu’elle ne peut s’empêcher d’écarter et laissant sa bouche libre, l’homme y pénètre doucement, sentant la langue timide tout d’abord qui le tâtonne, puis, grandissant doucement en elle, sa mâchoire serrée arrête l’émancipation de son être.
La demoiselle recule, s’allongeant sur son oreiller et soupirant d’un sourire inexpliqué :
– C’est donc ainsi que l’on doit vous désirer, cher monsieur ?
– Vous n’avez pas à me désirer.
– Qu’il grandit vite, je n’imaginais pas le voir de si près, mais maintenant que je peux le sentir, le goûter, j’ai envie de le dévorer comme j’aime dévorer une banane ou sucer le bout tendre d’une asperge. C’est bien le seul morceau de viande que je veux bien avoir en bouche. Montez sur le lit avec moi.
Il s’apprête à se rhabiller mais les douces mains de l’invitée rattrapent la chute de son visage et l’invitent à l’accompagner. Exécutant la tâche, il s’assoit sur ses genoux, devant la jeune femme. Elle se redresse et le défait lentement de son haut, contemplant ses muscles dessinés et son membre tendu ; elle se rapproche de lui, glisse son jeune corps contre le sien, ressent le sexe au-dessous de son antre et vient caresser de sa fine main libre ce qui pend entre ces cuisses, ces boules lourdes et chaleureuses.
– Montrez-moi. Ordonne-t-elle tremblante malgré son innocence flagrante.
C’est alors que le serviteur attrape les belles cuisses qui lui font face, embrasse la damoiselle qui se laisse faire, suçote les tétons roses de la jeune femme qui se cambre, et tenant fermement le bassin de la damoiselle, il attrape sa main de la sienne pour s’en masturber le bout du gland à l’entrée de son con. Les petites lèvres de chaire subissent l’effleurement haletant de l’engin et excite la demoiselle qui se tortille. Elle comprend bien vite que cette agitation leur procure du bien à tous les deux et s’occupe seule de continuer à caresser ce corps, sans se soucier qu’il grandisse et mûrisse davantage vers elle.
– Ah ! Crie-t-elle pour la première fois dans un plaisir douloureux et excité.
L’homme a senti son corps se tendre sous les mains délicates et prend l’initiative de découvrir l’intimité de la jeune femme. Le vit entre encore et encore, modelant l’intérieur serré jusqu’à la forme de son armature. Le domestique s’excite de se voir en la Nièce, de voir ce corps fragile le souhaiter avec tant de passion lui ordonnant sans un mot de la faire sienne avec toute la férocité et la bestialité qu’une première fois puisse prétendre.
– Qu’est-ce que ! Ah ! Ah ! Ah ! Que me faites-vous ! S’exclame-t-elle approuvant.
Elle en perd ses mots pour laisser son corps respirer et souffler de plaisir, se cambrant en arrière et en avant à chaque pénétration profonde que l’homme réalise entre ses cuisses, contre ses fesses, sous sa taille, accrochant ses hanches, attrapant ses épaules pour l’atteindre davantage, dans un tumulte de couinements timides et de grincements de parquet sous le lit qui bascule. Le chauffeur s’échappe du matelas, s’accroupi et sans ne rien dire, attrape Mademoiselle, appréciant son sourire, appréciant qu’elle l’apprécie ainsi. Les jambes légères se posent sur ses épaules et comme une salade, il mâche sans pincer, il lèche sans boire, il suce sans aspirer tout ce corps en émoi, tout ce jus, toute cette chaire et cette vulve qui rougissaient et rougissent encore devant lui.
Serrant ses poings de plaisir, serrant ses cuisses contre les tempes de ce mâle, s’agrippant à lui puis relâchant le tout, elle s’affale sur le dos, suant et tremblant plus encore avant qu’elle ne découvre la jouissance exquise qui la fait gémir une première fois quand l’engin bandant la pénètre de plus bel.
Les douces jambes de la cadette s’appuient sur son torse tandis qu’il meut légèrement son bassin contre ses fesses délicieuses et rondes, caresse le ventre qui s’étend devant lui, et ressent l’étroitesse de son con trempé. Ses cuisses ne cessent de trembler aux claquement de leur corps, et prise ainsi, sentant la rondeur du gland qui entre et ressort par l’entrée délicieuse de son être, elle le voit, elle l’imagine qui la garde encore et encore, qui la découvre avec une force qu’elle ne saurait jamais reproduire seule, et encore, et encore, et encore, jusqu’à ce qu’elle s’effondre, gémissant sans arrêts, gémissant de ce plaisir caché, gémissant de l’excitation qu’un homme aussi beau, de ce corps si bien forgé, de ce prince qui n’est que domestique rende jaloux ses naïfs fantasmes passés.
Mais tout le bruit qui s’échappe de la pièce atteint l’ouïe fine de Madame qui s’était endormie au salon.
Chapitre 4 : Pique-nique au bord du lac
Dans la chambre de la demoiselle, où l’activité a fait apparaître de la buée sur les vitres, les deux individus se regardent, retrouvant leur souffle. Mademoiselle sourit et prend la parole, tandis que l’homme la regarde, l’écoute et reste pensif.
– Vous êtes si bon. Ma Tante a toutes les joies du monde dans son lit.
– Vous saviez, Mademoiselle ?
– Je vous ai vu sur la terrasse. Comme deux amoureux qui se cachent du monde. Raconte-elle avec douceur.
– Madame ne me pardonnera pas. Par mon vit j’ai défait votre pureté.
Un bruit de pas se fait entendre, la marche lourde de Madame qui s’approche. Elle toque à la porte et tourne la poignée. Devant elle, sa Nièce est allongée et nue, dont le corps épanoui témoigne encore de ses rougeurs, et dont le regard de la jeune fille se berce dans le sien, siège souriante et apaisée. À côté d’elle, nu aussi, assis sur le matelas qui tangue sous son corps musclé, le majordome la regarde silencieux, sans crainte, sans moquerie ni méprise. Ses coudes posés sur ses genoux, ses mains qui se rejoignent. La scène muette dure un instant.
– C’est ainsi que vous vous assurez que ma Nièce se porte bien, mon ami ? Demande Madame avec gentillesse.
– C’est ainsi qu’il s’occupe de vous, ma Tante. En ces murs il est plus que votre domestique, il est votre ami, votre amant. Répond la Nièce enjouée.
– Que dites-vous ! Lui répond-elle d’un ton autoritaire.
– Voyez ma Tante, je vous ai vu avec Monsieur, je vous ai vu attiré son corps, entrevoir sa nudité et lui donner la vôtre. Jamais personne n’avait su me donner tant de plaisir, et puisque je vous aime tant, n’ai-je pas le droit de l’aimer lui aussi ?
Surprise d’une telle franchise, Madame apprécie la jeune femme qu’elle est devenue :
– Ma chère, vos mots ravis mon cœur et puisque vous savez, et que le corps de cet homme a défait le vôtre du meilleur des plaisirs, je ne puis vous en vouloir à tous les deux.
– Madame ! S’exclame l’homme sur ces mots.
– Mon ami, j’ose espérer que la joie de ma Nièce ne vous fera point oublier la mienne.
– Madame, je suis votre serviteur.
Les deux individus se rhabillent et rejoignent Madame qui prépare quelques sacs sur le palier de la maison. L’homme la retrouve en premier, et l’aide à y ranger les affaires. Bientôt arrive la Nièce, souriante comme à son habitude, qui s’interroge sur la contenance de ces sacs.
– Nous partons pique-niquer au bord du lac. C’est un beau jour pour profiter du paysage et nous reposer aux ombres des peupliers et des pins. Cela vous plaît-il ? Demande l’hôte à l’invitée.
– Oh chic ! J’adore les paysages français. Ils sont magiques. Et en vos compagnies, ce sera fort reposant, j’en suis certaine. Répond-elle joyeusement.
Les deux adultes se regardent et se sourient sans ne rien ajouter. Le domestique dépose les paniers dans le coffre de la voiture, à l’avant, et ouvre les portières pour les dames. Une fois celles-ci entrées, le chauffeur les conduit à travers la propriété, sur des chemins de terres entretenus, à l’arrière du parc, à travers le domaine forestier de Madame.
– C’est si grand. C’est aussi à vous ? Demande la demoiselle.
– Oui, le parc et cette la forêt s’étend sur plusieurs hectares. Au-delà de celle-ci, il y a le lac. Un grand lac qui est nôtre. Mais je laisse les communes proches investir la forêt, en échange de quoi les bûcherons s’occupent d’elle sous la direction de mon ami.
– C’est incroyable. Vous êtes en campagne, mais vous n’êtes pas seule du tout, ma Tante.
– Non je ne suis pas seule. Comme vous le savez maintenant, il est là pour moi. Répond Madame
– Que m’avez-vous préparé ma chère Tante ?
– Vous le saurez tout à l’heure. Que diriez-vous de se poser au pied de cet arbre ? Un beau châtaigner de plus de cent ans. Propose le chauffeur.
Le véhicule s’arrête, les trois individus descendent au pied de la grande butte, où culmine l’arbre.
– Sans doute votre grand-oncle l’avait-il lui-même vu jeune pousse lorsqu’il était enfant. Reprend l’homme.
– Racontez-nous, à ma Nièce et moi-même votre savoir de forestier mon ami.
– Bien Madame. Alors, cet arbre est le cœur de la forêt. Il a été planté sur cette colline car c’est avant tout un repère. Nous sommes dans la Parcelle du Boutendu, dénommée ainsi parce qu’elle a l’âge de ce bois qui s’élève vers le ciel comme aucun autre.
– C’est une drôle d’histoire. Reprend mademoiselle.
– Ce n’est pas tout. Cette parcelle a été dessinée comme aucune autre dans toute la région. Elle est circulaire, entourée d’un faussé et complétée par d’autres qui se croisent à plusieurs reprises. Sous la colline se trouve un puit naturel qui se gorge des pluies saisonnières. C’est grâce à cela et de ses racines très profondes que l’arbre vit.
– Oh, vous ne m’aviez jamais conté cette histoire mon ami. Dit Madame intriguée.
– Votre ami vous fait des cachotteries, ma Tante. Se moque gentiment la jeune femme.
– C’est que… J’ai surpris l’autre jour un couple au pied de l’arbre qui s’enlaçait.
– Et qu’avez-vous fait ? Demande la demoiselle souriante.
– J’ai tout d’abord voulu les chasser mais l’homme courtois me raconta cette histoire en échange de quoi je ne parlerai pas de ce que j’avais vu.
– Peut-être a-t-il raconté des sottises ? Et que faisaient-ils au pied de cet arbre que vous ne voulez décrire ?
– Madame ?
– Je suis certain que ma Nièce a tout autant envie de savoir que moi. Et si vous n’osez le dire, montrez-nous.
– Vous montrez ?
– Oh oui, montrez-nous ! S’exclame la demoiselle.
Le majordome s’écarte alors des femmes et défait son bas. L’on distingue le membre soutenu par la culotte et les chaussures qui s’évadent des pieds. Le voilà nu d’en bas pour ne déplaire aux dames. L’homme ajoute quelques mots :
– Monsieur n’était pas seul. Une dame se trouvait à genoux devant lui.
– Oh, je devrais peut-être faire la dame ? Propose Madame souriante.
Elle s’avance devant lui, le regard dans le sien, et s’accroupit. Elle le regarde, ce muscle pendu et comme la main de l’homme vient se poser sur son crâne, glissant dans sa chevelure, appréciant la douceur et le parfum des fibres, l’instant semble suspendu dans le temps. La Nièce penche la tête vers l’avant pour observer l’action, pour voir les lèvres familiales se poser sur le bout rose et ovale qui semble vouloir défaire l’apesanteur. Avec douceur, Madame enveloppe l’engin, l’attrape, le taquine de petites agitations au creux de sa bouche.
– Est-ce ainsi qu’ils faisaient ? Demande la Nièce amusée et rougissante.
– Oui Mademoiselle, mais ce n’est pas tout.
– Que faisaient-ils… d’autres ? Demande Madame en pleine activité gustative.
Monsieur, qui était en train de s’introduire à plusieurs reprises en Madame, montre ce que faisait le couple de quelques gestes de mains.
– C’est à mon tour, ma Tante, de jouer le rôle de la femme, voulez-vous ?
– Faites… Faites donc.
Et le majordome, en pleine effervescence de ses sens, approche ses mains de la jeune femme et relève sa robe.
– J’ai oublié d’enfiler une culotte avant de partir. Que je suis sotte. Dit la demoiselle d’un ton moqueur. Alors, souriant du comportement de la plus jeune, il glisse ses doigts sur son corps radieux, en entre un, puis un deuxième entre ses cuisses. Ainsi sucé par l’une, il pénètre l’autre en rythme et à même hauteur.
– Mon ami, dit Madame soudainement, êtes-vous certain que le monsieur que vous avez surpris a joui pour l’appétit de sa dame avant de s’occuper de son con ? Il ne répond rien, laissant son regard coupable se poser sur le visage de Madame dont on peut voir les larmes de sa liqueur tenter de s’échapper avant qu’elle ne les rattrape et les avale.
– Je vous pardonne pour cette fois, sans doute ne pensez-vous pas être le maître de ces dames en cette belle après-midi. À ces mots, l’homme se défait de sa maîtresse et remplace ses doigts par son vit tendu à l’intérieur du con de la demoiselle à peine humide.
– Monsieur ! S’écrie-t-elle surprise d’abord. Monsieur ! Monsieur ! Monsieur ! Monsieur ! Crie-t-elle de nouveau à chaque coup fougueux.
Madame s’est assise sur l’herbe fraîche et douce au pied de l’arbre. Elle regarde son ami qui défait la demoiselle, elle aime l’observer ainsi, épris d’autres femmes. La jeune fille restée debout, est penchée suffisamment en avant pour laisser le serviteur la servir de tous ces plaisirs. Les muscles du domestique scintillent sous la sueur de l’activité et le soleil qui tape sur leur corps. À l’ombre, madame a glissé une main sous sa culotte en dentelle blanche, et tournoie dans un sens et dans l’autre, de plus en plus intensément sur son être en émoi. Ses yeux se ferment et s’ouvrent comme ceux de la jeune fille qui se fatigue de ces élans qui la couvre de crispations. Sa poitrine pendue au-dessus du sol se balance, et semble hypnotisée le regard de Madame.
– Mademoiselle, je vous épuise. Pardonnez-moi.
– Ah, il est vrai que mes jambes fatiguent, mais j’aime vous sentir si fort en moi. J’aime savoir que mon jeune corps fait tendre le vôtre et… ma Tante se caresse sur nos ébats. Répond-elle amusée.
– Vous avez raison. Vous êtes bien fine, Mademoiselle, quelle activité faites-vous ? Reprend le majordome en ralentissement ses vas et viens.
– Je suis maigre même, dit-on autour de moi… Mais pour vous répondre, je fais de la danse depuis longtemps. De la danse classique ! Et d’autres danses aussi.
– C’est donc cela. Je sens que vous êtes incroyablement souple. Plus souple que moi ! Plaisante-t-il.
Et comme Madame commence à gémir dans son coin, son ami se remet à prendre Mademoiselle qui fait écho à sa Tante et gémit à son tour. Les deux femmes s’admirent, et comme le regard se pose sur la culotte blanche de l’une et les fesses rosées de l’autre, les deux jouissent. Le domestique, quant à lui, sent la pression augmentée et se laisse à la jouissance muette, s’échappe du con et éclabousse l’entre jambe de la plus jeune.
Ils se regardent tous trois, et Madame, se levant alors, souriante et heureuse de ce qu’elle venait d’accomplir en s’excitant sur le dévergondage de sa Nièce, leur propose d’aller prendre un bain dans le lac, en contre bas de la colline.
– C’est une bonne idée ! Soulève la demoiselle. Goûterons-nous quelque chose avant ?
– Faisons cela, Madame, votre Nièce est toute tremblante de ces instants ensoleillés.
Ils s’asseyent en triangle, et l’homme défait le panier. Le pain, la confiture, quelques fruits et le lait sont restés au frais, grâce à l’ombre du grand arbre. Madame sert sa Nièce d’une pêche blanche et de quelques abricots, puis se sert à son tour de pain et de confitures. L’homme se relève, et leur prie de bien vouloir manger en son absence, se préparant à la baignade.
Chapitre 5 : La danse
Les demoiselles ont fini de se rassasier et le panier est déjà refermé. Le majordome s’avance vers les femmes, leur tend une serviette de bain à chacune, attrape l’objet vide et ouvre la marche vers le lac. A quelques minutes du châtaignier, ils arrivent tous trois sur une berge verdoyante par laquelle leurs pieds pourraient glisser sur l’herbe et atterrir dans l’eau. Et c’est ainsi que danse Mademoiselle, tournoyant sur elle-même, galopant dans l’eau comme si ce fut au-dessus, et virevolte avec des voiles de gouttes d’eau.
Madame et monsieur sont assis au bord de l’eau, les jambes tendues vers l’étendue marin et contemplent le paysage et leur invitée.
– Regardez-la, elle semble danser. Songe à haute voix Madame se tournant vers son ami.
– Elle danse, Madame. C’est ce qu’elle aime. Elle aime danser. Votre Nièce est une incroyable danseuse.
– Vous la flattez beaucoup. J’ai l’impression qu’elle vous plaît davantage que votre amie Bondoigté.
– C’est que… Madame. C’est-à-dire que votre Nièce est charmante !
– Je n’en doute pas. Elle me ressemble en tout point ! Répond-elle en riant aux éclats.
– Que racontez-vous à mon sujet ? Demande Mademoiselle qui sort à l’instant de l’eau.
– Que de belles choses. Mon ami pensait à vous en de beaux mots. Répond Madame.
– Que disait-il ma Tante ? Que disiez-vous, monsieur ? Se tournant vers l’homme.
– Allez-y, racontez-lui tout ce que vous avez sur votre cœur, mon ami.
Le majordome regarde sa maîtresse pour déceler la moquerie, mais n’en voyant pas, il se lève jusqu’à hauteur de la jeune fille et la fait tourner sur elle-même d’un geste sensuel. Lui prenant la main, il avance dans l’eau fraîche où son corps luit de nouveau. Assez loin de la berge pour qu’on n’entende ses mots, l’eau à mi-hauteur de leur corps, l’homme commence à raconter les sentiments de son cœur : « Vous avez éveillé mon esprit quand vous êtes arrivée. Quelle fleur merveilleuse déposée sur ce quai sans hasard, porté par un vent d’Est. Vous m’avez souri. Vous étiez éblouissante et souriante. Vous vous êtes intéressée à mes œuvres, et à moi. Vous m’avez souhaité en votre chambre, en votre lit, vous m’avez offert votre pureté, vous m’avez manifesté vos sentiments. Quel homme ne plierai pas l’échine devant telle sagesse et beauté ? Je vous ai conduit jusqu’ici et vous avez ébranlé tout mon être de votre passion, de votre corps, et votre rire, Mademoiselle, votre rire et vos pas de danses, tout chez vous me berce et me garde de la routine de la vie. Je veux tout vous donner, de ma tête à mes pieds, de mon savoir jusqu’à contempler le vôtre, de vous admirer en toutes les choses que vous faîtes. »
Elle le regarde, nue, trempée à mi-hauteur. Elle observe son visage qui ne ment pas de tous ces mots qu’il vient d’admettre. Elle attrape ces mains qui sont sous l’eau, et en pose une sur son cœur, au-dessus de sa poitrine : « Sentez-vous mon cœur qui bat ? Il n’a jamais battu si fort par le passé. Mais depuis que je vous ai rencontré, grand, droit sur ce quai, depuis que je vous ai vu, depuis que vous m’avez conduite jusqu’en ce lieu, que vous m’avez donné ces plaisirs, je n’ai pas réussi à faire taire mon cœur. Et je ne veux pas qu’il arrête cette chamade. »
Après ces mots, Mademoiselle s’approche du majordome et sur sa pointe des pieds, se laissant aller contre son corps, elle lui murmure quelques mots à l’oreille : « Ma Tante va s’impatienter sans notre présence. Retournons à ses côtés. » Et à l’instant, elle s’en évade pour rejoindre les côtés de Madame qui la regarde souriante.
– Était-ce une belle histoire ? Demande-t-elle à sa Nièce.
– Oui ma Tante, une très belle histoire. Pourquoi n’est-il pas écrivain ? Se moque-t-elle pour échapper ses interrogations.
– Je ne le sais pas. Vous savez, il a déjà tant à s’occuper. Quand trouverait-il celui pour écrire ?
– Vous voulez dire qu’il n’a pas le temps de s’occuper d’autres choses que vous ?
– Ah ! Vous lisez dans mes pensées. Vous avez raison. Il est si bon. Mais que serait-il sans nous ?
– Sans nous, ma Tante ?
Mademoiselle est encore nue, et son pubis voilé se mêle à l’herbe. Sa poitrine dégagée, légère et ronde, au bout rosé, se retient de tomber sur les côtés. Madame, à sa gauche, allongée sur ses coudes, regarde le corps de sa cadette avec intérêt, ce que sa Nièce remarque et apprécie silencieusement.
– Ma Tante, que diriez-vous de faire trembler cet homme ?
– De le faire trembler ?
– De le noyer même.
– Que me racontez-vous ?
– Venez… Ajoute la demoiselle se penchant sur le côté et attrapant la poitrine de sa Tante, plus gonflée et lourde que la sienne.
– Ma Nièce ? Fait semblant de rougir Madame.
La poitrine glisse sur les lèvres amusées et excitées de la jeune femme. Madame se retrouve au-dessus d’elle et se laisse palper. Elle laisse s’échapper des couinements, et comme sa culotte était restée mouillée de son moment passé, elle la retire et pose son sexe chaud sur celui de sa Nièce, se tortillant doucement dessus…
Le Majordome, qui festoyait jusqu’alors de la fraîcheur de l’eau et contemplait l’étendue du lac, se retourne en direction de la berge où il découvre l’activité délicate et passionnée des deux femmes. Les deux visages ne se regardent plus. Les jambes longent les corps, le dos de Madame luit sous le soleil, et sa chevelure tombe entre les jambes fines et scintillantes de la demoiselle, et le bas de son être ombrage le visage de Mademoiselle. Il les observe et se sent durcir au beau milieu de l’eau. Les voir ainsi s’adorer le rend faible. Faible d’être un homme. Son vit grandit, si bien que le bout de sa verge émerge, et s’approchant des femmes, il commence à se caresser l’engin, remuant l’eau autour de lui.
– Monsieur semble apprécier comme j’apprécie, ma Tante. Dit la demoiselle en se dégageant du con de Madame et voyant le corps de l’homme s’approcher et se mouvoir.
– Votre corps est si tendre et doux, votre fleur si colorée et parfumée. J’aimerai regagner votre jeunesse. J’aime le goût de cette passion, de votre liqueur, et sentir votre bouton se gonflé sous mes lèvres, comme vous faites gonfler le mien sur les vôtres. Répond Madame rougissante.
– Vous n’êtes pas âgée ma Tante. Vous avez toutes les passions du monde, et bien qu’à l’école de Jeune Fille dans laquelle je fus m’ai fait voir de nombreux boutons, le vôtre est d’un goût exquis.
Monsieur sort de l’eau et s’approche des deux femmes. Il ne dit rien. Il se caresse encore et vient s’approcher de Mademoiselle, s’agenouillant derrière son visage. Elle peut le voir au-dessus d’elle. Elle peut observer les traits de ce corps tendu qui s’étend devant le postérieur de Madame, juste à quelques centimètres de son regard, de son nez, de sa langue et de ses lèvres déjà en activité.
– Mes dames, dit-il, me feriez-vous une place ?
À ces mots, Mademoiselle met ses deux mains sur les fesses de sa Tante et en écarte chaque bord, laissant visible le bel anus de Madame. Celle-ci n’ose rien dire tant l’excitation de se faire lécher et prendre à la fois, la réchauffe et l’active davantage dans son activité précédente.
La verge du majordome s’avance, caressant la raie qui apparaît, poussant l’entrée étroite et rigide qui lui fait front, et poussant encore pour y entrer. Ses bourses, à nouveau pleine d’une liqueur exquise, caresse le bout du nez de la Nièce qui recommence à sucer.
Un gémissement de Madame en se cambrant, soulevant son regard qui se perd dans le lac, et défaisant une main qui la retenait face au sol, elle enfonce l’un des doigts au creux du sexe de sa Nièce. À son tour, elle gémit, se tortillant sous la pression et la finesse de ce membre, rejoint rapidement par un semblable, agité, rapidement, profondément. Madame suit le rythme du phallus, Mademoiselle se dandine au rythme des doigts, et sa langue disparaît du con de sa Tante pour atteindre les bourses délicieuses et pendues de l’homme.
Le roulement de plaisir multiplie les sons, et les oiseaux qui chantaient dans les bois jusqu’alors, se taisent pour écouter à leur tour. C’est un chant de joie qui défait le silence du lac, et rend sourd le vent. Madame laisse tomber son visage sur la vulve de sa Nièce, l’embrassant de nouveau, la caressant encore, sans cesser de mouvoir sa main en elle, entourant sa jambe droite de son bras. Mademoiselle referme ses membres inférieurs sur le visage de Madame, procurant ainsi un plaisir plus intime, plus intense, se laissant aller à cette chaleur humaine, décrochant soudainement le sexe de monsieur de cet anus, l’attrapant de sa petite main et l’agitant de quelques mouvements rapides. Enfin, comme monsieur se laissait faire, la main de la demoiselle l’amène jusqu’au con de Madame, encore bien juteux, et se laisse à s’y glisser. Le rythme claque, les fesses frissonnent, les cuisses résonnent.
– Ah ! Hum ! Ah ! Oui ! Je vous sens ! Je vous sens mon ami ! Prenez-moi ! Prenez-moi ! Défoncez-moi ! Ordonne Madame en soupirant à chaque agissement du mâle.
Mademoiselle n’en peut plus, elle lâche tout, relâche ses muscles, ses mains s’étendent sur le tapis vert, son visage se pose sur l’herbe, ses jambes s’étendent, son pubis trempée, son être inondé, elle est épanouie, elle est essoufflée, elle s’endort presque, bercée par les gémissements de Madame qui jouit à son tour, qui tremble à son tour, qui s’affaissent sur le côté, laissant la liqueur blanchâtre de l’homme couler en elle. Enfin, monsieur s’allonge à son tour vers l’arrière, caressé par la végétation délicate, et tous ensemble, ils contemplent cet unique nuage blanc qui vogue dans le ciel et qui prend l’étrange forme d’une lune.
Chapitre 6 : La nuit
La lumière du jour s’estompa peu à peu au profit de l’Étoile du Nord, de la lune, et de la nuit. Bientôt, ils verraient le bleu marine se refléter dans le lac, et peut-être quelques étoiles filantes tracer des lignes imaginaires sur ce tableau unique.
Ils se sont rhabillés et ont conversé de longues heures jusqu’à apercevoir le coucher du soleil qui enflamme le ciel d’un orange, puis d’un rouge intense. De l’autre côté, la Lune apparaît dans le ciel de sa rondeur parfaite. Une pleine Lune qui mènerait chacun d’eux à un spectacle extraordinaire. Les oiseaux se taisent rapidement, et comme les individus contemplent le lac et l’horizon, ils aperçoivent au loin une étrange lueur, la dernière du soleil, la lumière verte si intense et ponctuelle.
– Que c’est beau. Dit soudainement la Nièce qui s’était blotti entre l’homme et la femme.
– Oui. La dernière fois qu’il m’a été donné de contempler pareille lueur, je ne connaissais pas encore Madame.
– Contez-moi, monsieur, comment l’avez-vous rencontré ?
Madame les écoute silencieusement, souriant aux souvenirs qui lui rappellent sa rencontre avec son majordome. Mais son ami ne dit rien. C’était une histoire qu’il ne pouvait conter, c’était un secret qu’il ne pouvait défaire.
La Nièce, s’apercevant du regard que l’homme jeta à sa Tante à ces mots, s’interrompt. Elle ne voulait pas tant le savoir que cela.
– Tenez, regardez, ma Nièce. Regardez ce ciel étoilé. On distingue les constellations les plus connues. Celle d’Orion, La Grande Ourse, La Petite Ours, et le Taureau. Dit Madame avec cette lueur admirative qui se dessine sur son visage.
– Comment les reconnaître ? Demande sa Nièce.
– Vous ne savez pas ? Répond monsieur qui se lève pour sentir l’air frais sur son visage.
– Non. Mes parents ne me montrent guère ce genre de choses. Et puis en ville, nous ne distinguons pas tant le ciel que cela. Répond-elle.
La demoiselle se lève à son tour et rejoint les côtés du majordome. Elle tente de voir ce que son aîné aperçoit, mais ne comprend pas encore ce que signifient ces noms et ces étoiles.
– Tenez, lui dit-il en s’agenouillant à ses côtés, suivez mon doigt.
Elle s’y essaye. Le jeu est amusant, et la nuit est délicate. Tout d’abord, les ours, qui forment d’étranges instruments de vaisselles. Puis, le soldat, puis l’animal. Toutes les constellations lui sont présentées sous une forme plus simple, pour qu’elle puisse s’en remettre à son esprit, pour créer la géométrie du ciel. Quand elle comprend enfin, elle semble pleurer, elle semble heureuse. Elle tournoie sur elle-même et du doigt, de son propre doigt, elle s’élance vers l’avant et montre toutes ces formes qui se dessinent enfin dans sa tête.
– C’est cela, ma Nièce. Vous les avez trouvés. Je vous félicite.
– Une étoile filante passe à ce moment devant le regard de l’homme et de la demoiselle.
– L’avez-vous vu ? Demande-t-il à la Nièce.
– Oui, monsieur. Je l’ai vu.
Madame s’approchant d’eux, pose une main sur leur épaule et regarde le ciel avec eux.
– Quand on voit une étoile filante, il faut faire un vœu et le taire à jamais. Ainsi, quand la vie semblera dure, votre vœu se réalisera et vous serez à nouveau heureuse, mon enfant. Raconte Madame.
Sur ces mots, les trois ferment leurs yeux et se laissent à un souhait. Lorsque la demoiselle les rouvre la première, elle contemple le visage serein de l’homme que la Lune éblouit par sa blancheur. Il ouvre à son tour les yeux et croise le regard de la Nièce qui s’en échappe timidement. Puis, il se relève et propose de rentrer.
A l’intérieur de la voiture, traversant le bois doucement, ils observent une faune en pleine agitation qui peuple la forêt et y vive la nuit, à l’abri des hommes.
– Madame… Pense soudainement le chauffeur à voix haute.
– Oui, mon ami ? Reprend-elle.
– Demain, n’est-ce pas le jour de la fête de notre belle nation ?
– Oui, vous avez raison. Et est-ce important ?
– Nous devrions, comme chaque année, allez chez monsieur le Comte. Depuis sa demeure, nous apercevons les feux du village.
– Des feux de village ? Qu’est-ce donc ma Tante ? Demande précipitamment la demoiselle assise à l’arrière du véhicule.
– Monsieur le Comte est un homme d’une grande fortune. Et chaque année il fait venir de Chine les plus beaux feux d’artifices. Mais nous sommes les seuls à le savoir, heureusement. Répond Madame.
– Oui, nous pourrions emmener votre famille. Monsieur le Comte sera très probablement ravi de rencontrer votre Nièce. Et elle pourra admirer ces feux.
– Oh oui ma Tante ! J’aimerai beaucoup ! Dîtes-oui, je vous en conjure.
Madame sourit, elle rit même à cette demande enthousiaste. Elle acquiesce du visage et se fait remercier mille fois par sa Nièce souriante également.
Ils arrivent devant la demeure. Les damoiselles sortent du véhicule et entrent dans la maison dont les murs boisés ont gardé la chaleur du jour. Le tapis rouge de l’escalier en marbre blanc donne un contraste chaleureux à cette grande entrée. L’homme quant à lui, est allé investir le garage de la voiture. En sortant, il aperçoit déjà la lumière de la chambre allumée. « Mademoiselle se couche. » Pense-t-il.
Arrivé à hauteur de l’escalier, il est rejoint par Madame qui lui sourit, attrapant son bras pour avancer vers l’intérieur de la salle, jusqu’au salon où se trouve la grande bibliothèque. Elle s’installe sur son canapé matelassé de rouge dont les armoiries sont cousues dessus. Monsieur, quant à lui, revient avec un plateau du XVIIIe siècle argenté et bordé de quelques dorures soignées, sur lequel une théière et deux tasses sont disposées.
– J’ai beaucoup apprécié cette journée au bord du lac, et vous, mon ami ? Demande Madame en se servant seule de l’eau chaude.
– C’est toujours un plaisir d’être à vos côtés, Madame.
– Ma Nièce semble vous plaire. Elle semble s’intéresser à vous.
– Votre Nièce vous ressemble, sans doute l’intérêt que vous me portez est transmis dans votre famille. Répond-il en plaisantant.
– Je ne vous ai jamais parlé de ma famille.
– Vous n’avez pas besoin de le faire. Je suis à votre service, non au leur.
– Mais j’apprécie ma Nièce. Elle est une personne attendrissante, et malgré son jeune âge, elle est bien seule.
– Comment cela se peut-il ? S’interroge le majordome.
– Souvenez-vous quand vous m’avez trouvé, au décès de père…
– C’est vous, Madame, qui m’avait trouvé.
– Non, mon ami. En apparence, vous avez raison. Mais en profondeur, j’étais la plus seule du monde. Oui, une solitude véritable. Les hommes et les femmes ne sont pas tous ce que l’on croit. Vous-même n’êtes pas cet homme que l’on voit de l’extérieur.
– Madame, ne dites-pas de tels mots.
– Mon ami, reprend-elle, vous êtes d’un cœur pur comme aucun autre, et vous aimez les gens pour ce qu’ils sont. Vous êtes véritable et respectueux. J’ai de la chance de vous avoir à mes côtés en ces jours, tous les jours.
Le majordome s’assied face à Madame qui tient sa tasse dans la paume de sa main, semblant préoccupée, inquiète peut-être même :
– Mon ami, je vous ai caché quelques pensées, il y a peu. Dit-elle laissant tomber une larme sur son visage.
– De quoi parlez-vous, Madame ?
– Je vous ai fait conduire chercher ma Nièce à la gare.
– Je m’en souviens bien, Madame, et je vous écoute.
– En ce jour, le médecin est venu me voir. Je ne voulais pas que vous soyez là, me comprenez-vous ?
– Madame…
L’homme sent une étrange froideur obscurcir son cœur, lui qui garda tous les jours de ses dix dernières années, cette chaleur et ce calme inébranlable. Il n’ose plus dire de mots, il n’ose plus penser, il se fige, là, il attend ses mots. Elle reprend :
– Il y a dix années de cela, vous m’avez sauvé.
– De quoi me parlez-vous, Madame ?
– Sans votre aide, sans vos sourires, sans votre force, sans votre vigueur et votre foi, sans votre enthousiasme et votre chaleur, sans tout ce qui vous définit en ce jour encore, je me serais perdu. Je n’avais pas le droit de vous garder ce jour-là, contre moi, je ne pouvais pas supporter de vous garder, que vous me voyez ainsi. Comprenez-moi, mon ami, votre présence me garde et me gardera jusqu’à la fin.
– Mon amie ?
– Sont-ces les mots de votre cœur qui me parlent ? Sont-ce ceux qui me lient à vous depuis dix ans déjà ?
L’homme pleure. Il se rappelle de ces dix ans passés, il se rappelle de tout, et aux mots de sa maîtresse, aux mots de Madame, aux mots de son amie qu’il s’était promis de ne jamais appeler ainsi, quand elle le souhaitait. Alors, il se lève de son siège, il tend sa main vers Madame, et celle-ci l’attrape, se lève et ensemble, ils montent jusqu’à sa chambre, jusque dans les locaux aménagés pour l’homme, sous le toit de la demeure, dans une grande pièce au rangement impeccable. Son parfum est imprégné dans les murs et les meubles. Il s’arrête. La porte se referme derrière Madame. Il la regarde dans l’obscurité. Seuls les rayons de la Lune traverse la vitre et pénètre dans la chambre. Elle déboutonne le costume de l’homme, le laissant tomber le long de ses bras. Puis, à son tour, il défait la robe de sa maîtresse, détachant les bretelles de ses épaules, laissant glisser le tissu le long de ses hanches, de sa taille, de ses jambes. Le pantalon de l’homme suit. Ils restent ainsi un moment, puis, comme elle le souhaite, comme il le souhaite, ensemble, ils s’étreignent dans l’obscurité, s’unissent par passion, et défont le silence de chants intimes et mélodieux.
Chapitre 7 : La fête
La nuit fut longue. Les chants de la nuit passionnèrent les draps du lit, raisonnèrent dans la haute pièce et s’échappèrent par le toit. Madame sentit toute son âme frissonner de plaisir, se mêlant à celle de monsieur qui l’accompagnait.
Au petit matin, aux premières lueurs du jour, le majordome n’était plus là. Déjà, il préparait la maison, la voiture, les affaires pour cette grande journée qu’ils passeraient en compagnie du Comte. Mademoiselle et sa Tante se croisèrent, enfin prêtes, sur le perron de la maison.
– Tout est prêt ? Demande l’hôte.
– Oui Madame ! En route. Répond le domestique.
Ils s’installent dans la voiture, la demoiselle à l’avant pour cette fois, heureuse à l’idée de rencontrer monsieur le Comte et d’être au côté du majordome.
Ils passent à travers forêts, champs et villages, jusqu’à atteindre un domaine de plusieurs milliers d’hectares bordés par de la forêt, des prés, et bientôt, au loin, l’on découvre la tour du château. Un gigantesque manoir comme on en trouve des semblables en Écosse, s’érige au beau milieu du parc.
– C’est magnifique ! S’exclame la Nièce en posant ses deux mains sur le tableau de bord de la voiture.
– Oui. Sa propriété est sans doute la plus belle de la région ! Répond Madame.
Arrivé au pied de la demeure, une autre voiture est garée. Sans doute quelqu’un d’important est venu voir monsieur le Comte. Ils toquent à la porte. Un homme leur ouvre. C’est le majordome, surnommé par les gens qui le connaisse, Monsieur Vitendre, car son apparence ronde donne l’impression que l’on peut étendre sa peau comme une guimauve.
– Bonjour… Madame ! Hésite-t-il avant de la reconnaître. Monsieur le Comte sera ravi de vous revoir.
– Bonjour monsieur Vitendre. J’ai amené ma nièce et mon ami.
– Vous pouvez m’appeler Vitendre, comme monsieur le Comte. Bonjour Mademoiselle, bonjour monsieur, vous êtes tous les bienvenues, permettez que je vous débarrasse ?
Chacun se déshabille des quelques affaires qui les couvraient encore, et suivent le domestique jusqu’à l’hôte. Ils traversent un grand couloir d’où on aperçoit au bout la terrasse. Ils y arrivent et les deux majordomes restent ensemble.
– Monsieur le Comte, Madame et sa Nièce sont venues vous voir en ce jour de fête.
– Ah ! Quel plaisir de vous voir ici, Madame ! S’exclame l’homme se levant de sa chaise et souriant à son invitée.
– Monsieur ! Répond-elle avec pareille joie.
– Entrez donc, entrez ! Dit-il aux autres.
– Voici ma Nièce, elle vient d’au-delà la frontière et séjourne chez moi quelques jours. Présente la femme.
– Je suis ravi de faire votre connaissance, Mademoiselle. Vous êtes ravissante. Affirme-t-il en se penchant pour baiser la main.
Plus loin à l’arrière, l’on distingue une femme sur une chaise, buvant une tasse de café qui contemple la scène. Plus loin encore, dans le jardin, on entend le cri d’un garçon, un jeune homme de l’âge de Mademoiselle sans doute.
– Venez, je vais vous présenter à ma Sœur qui est venue pour ce jour avec son fils, mon Neveu. Conte le Comte.
– Voilà que ma Nièce sera certainement ravie de passer quelques temps avec ce jeune homme. Répond Madame en souriant à la jeune femme.
Cette dernière ne répond rien, se retenant de grimacer à l’idée de les quitter pour passer du temps avec le Neveu qui ne l’amusera sans doute pas. Elles s’avancent vers la dame assise qui leur sourit.
– Bonjour, je suis… Se présente Madame
– Oui, Madame ! Je sais qui vous êtes. Mon frère me parle parfois de vous. Une personne formidable dit-il toujours. Reprend la Sœur.
– Vraiment ? S’amuse-t-elle en jetant un regard et un sourire vers l’hôte.
– Je suis dame Concomblé, enchantée de vous rencontrer enfin. Mon époux est resté à Paris, et mon fils est avec les fleurs, il sera sans doute un grand botaniste. Il adore les plantes, renchérit-elle.
– Bonjour. Salue Mademoiselle qui s’en va vers le jardin.
Elle suit les sons de voix qui s’échappent des multiples bouquets de fleurs, des rhododendrons, des roses, et pleins d’autres essences. Sous ses pieds, un petit chemin en dalles polies par le temps l’amène jusqu’à une serre au-delà d’un grand saule pleureur. Elle s’avance doucement, les bruits de voix ont cessé. Elle ne voit personne, et s’avançant encore, elle salue dans le vide :
– Bonjour ? Y a-t-il quelqu’un ?
– Oui, je suis là. Répond l’autre.
– Où cela ?
– Contournez la serre, je suis juste derrière. Venez. Dit-il sans se montrer.
Elle s’approche, suivant le chemin jusque derrière la serre et le voit assis contre le mur. Il lève les yeux vers elle, posant tout d’abord son regard sur ses pieds vêtus de mocassins, puis sur les mollets que la robe ne recouvre pas, puis sur toute son apparence avant de gagner son visage et son regard.
– Qui êtes-vous ? Demande-t-il étonné par l’apparence juvénile.
– Et vous, qui êtes-vous ? C’est ainsi que vous cueillez une demoiselle ? Votre mère parle d’un botaniste né, moi je n’y vois qu’un gougeât.
Elle se retourne, faisant mine de partir dans la direction opposée, quand le garçon se lève et répond :
– Pardon. Je ne voulais pas vous brusquez. Appelez-moi Lys, car j’aime cette fleur. Dit-il en souriant.
Mademoiselle se retourne et observe son sourire, les traits de son visage. « C’est un beau garçon » pense-t-elle. Elle lui tend alors sa main. Il embrasse, non comme monsieur le Comte, mais plutôt avec maladresse, ce qui la fait sourire à son tour.
– Pardonnez-moi, je ne suis pas habitué. S’excuse le garçon.
– Voulez-vous que je vous montre ? Reprend-elle.
Il acquiesce de la tête.
– Vous pourrez m’appeler Mademoiselle. Tenez, donnez-moi votre main.
– La voilà.
– Non, la paume vers le bas. Tournez-la.
– Et ainsi ?
– C’est parfait.
Elle attrape sa main, se penche vers l’avant et sent la chaleur et l’humidité de ses doigts. Elle sait qu’elle ne le laisse pas indifférent et sa maladresse le trompe de son déni. Elle l’effleure tout d’abord, puis, pour le faire réagir, elle glisse l’un de ses doigts entre ses lèvres.
– Que faites-vous ? Demande-t-il soudainement, rougissant.
– Je vous suce le doigt. Répond-elle en recommençant.
Il rougit de plus bel à ces mots, et s’en extirpe soudainement trébuchant vers le sol. Il se retrouve à terre sans un mot, regardant d’en bas la jeune fille qui s’approche de lui, qui s’assoit sur sa taille et vient lui chuchoter quelques mots à l’oreille.
– Je n’ai jamais fait cela. Répond-il intimidé.
– Ce n’est pas grave, je vous apprendrai cela aussi. Répond-elle.
Elle le regarde encore un moment, puis attrapant la main mouillée elle l’amène sur sa robe, la faisant frotter ses jambes, remontant sur son ventre jusqu’à sa poitrine, continuant sur son épaule, sur sa nuque, sur sa joue.
– Allez-vous crier comme un enfant pour appeler votre mère et me faire honte, ou allez-vous me prendre comme un homme ? Demande-t-elle d’un ton méprisant à l’inconnu.
– Je vais vous… J’ai envie de…
Sur ces mots, elle se relève précipitamment, relâchant la main, tournant le dos au garçon et s’éloignant.
– Où allez-vous ! S’écrie-t-il.
– Je n’aime pas le Lys. Répond-elle avec moquerie.
Le garçon reste muet, et comme elle s’échappe de ce lieu, elle aperçoit les adultes qui se sont assis sur la terrasse. Elle contourne le manoir et gagne l’entrée de la demeure, où sont garées les voitures. Elle sonne à la porte comme elle était arrivée tout à l’heure.
Monsieur Vitendre lui ouvre.
– Bonjour. Dit-elle en souriant.
– Mademoiselle ? Nous pensions que vous étiez avec monsieur le Neveu.
– Non, je suis partie. Il n’est pas gentil. Il ne sait même pas dire bonjour à une dame. Vous lui apprendrez, n’est-ce pas ? Dit-elle en laissant paraître un discret sourire.
– Oui, je le ferais ! Répond-il sur le même ton de plaisanterie.
– Mademoiselle ! Que faites-vous ici ? Demande le majordome de Madame qui apparaît à leurs côtés.
– C’est que Mademoiselle s’ennuyait de la compagnie du jeune homme. Je vais servir une autre tasse de café à nos invités, je vous laisse avec elle. Reprend Vitendre avant de partir.
– Ainsi, vous vous êtes échappée, Mademoiselle ?
– C’est que ce garçon ne sait pas se tenir comme vous le faites, monsieur.
– Mais le Comte ne vous laissera pas vous asseoir à leur côté et votre Tante ne le contredira pas non plus, pour ne pas le brusquer.
– Alors je resterai avec vous. C’est décidé.
Cette pensée la ravie tandis que le majordome se rend compte que c’est ce qu’elle voulait depuis le début. Il sort et l’emmène au jardin où l’artificier est en train d’installer les bougies.
– Il ne faut pas s’approcher plus près ! Interdit le majordome à la demoiselle qui l’accompagne.
– Pourquoi ?
– Parce que ces fusées sont dangereuses. Seul l’artificier connaît les déclencheurs.
– Mais je ferais attention.
– Vous êtes sous ma responsabilité. Si vous en allumez une par accident, vous risquez de toutes les allumer. Monsieur le Comte ne voudra sans doute plus recevoir Madame après cela.
– Ah. Je ne veux pas mettre ma Tante dans l’embarras.
– Venez avec moi. Ajoute-t-il en s’éloignant du château.
Ils se retrouvent tous deux à l’orée du bois, longeant une petite rivière jonchée de nénuphars, où on entend les croissements des grenouilles et où on voit les libellules enchaînées des courses de leurs ailes multicolores. Ils arrivent à hauteur d’un petit pont en bois.
« Que c’est beau. » Lance la demoiselle au-dessus de la rivière.
Puis se posant contre la barrière à mi-hauteur, elle regarde l’homme se tenir là, silencieux. Elle observe sa chevelure noircit par l’ombrage, ses yeux qui changent de couleur selon le temps, et comme il se pose à son tour contre la barrière, elle s’étonne de cette posture masculine que l’on ne voit jamais chez un domestique. Cette fois-ci, ce n’est plus un majordome qu’elle voit devant elle, c’est un homme. Un homme qui pose ses coudes sur la barrière et rejoint ses mains vers l’avant, un regard qui se vide de toutes pensées, elle se sent seule un moment.
– Croyez-vous que nous sommes seuls ici ? Demande-t-elle pour acquérir une réaction de sa part.
– Vous dîtes ? Reprend-il en s’échappant de ses songes.
– Je dis que vous êtes ailleurs, et que vous me laissez seule alors que je suis là, à vos côtés.
Il se redresse, souriant discrètement, et comme il s’approche de Mademoiselle, à sentir son corps frêle contre le sien, il pose ses mains de chaque côté de la jeune fille et lui répond : « Et maintenant, vous sentez-vous toujours seule ? »
Elle se pince les lèvres et se dresse sur la pointe de ses pieds pour l’embrasser. La passion s’y mêle, la cadette retombe au sol, suivi de monsieur qui la suit. Il l’embrasse, l’attrape entre ses bras, la serre contre lui, sentant soudainement l’une de ses mains se glisser sur son bas. Mademoiselle se dégage doucement, et brise le silence d’une voix légère :
« Prenez-moi ».
À ces mots, il l’attrape au bassin et la soulève jusqu’au-dessus de la barrière, posant ses fesses sur celle-ci.
– Ne me laissez pas tomber ! Plaisante-t-elle.
– Je pourrais vous renverser. Répond-il avec humour.
Elle le regarde, le fixe même, et comme il ne bouge plus, elle repense à ce moment où il fut dans sa chambre pour la première fois.
– Prenez-moi. Ordonne-t-elle soudainement de sa plus douce voix.
– Mademoiselle ?
– Je vous veux comme à nos premiers instants.
– Je…
– Taisez-vous. Coupe-t-elle avec envie.
De sa haute taille il la regarde devant lui, et cachant son sourire de surprise. Ses mains remontent le long des cuisses de la demoiselle, passant dessous la robe colorée, atteignant la culotte, et d’un geste inverse il l’enlève en emportant sur son chemin les mocassins. Les chaussures tombent avec le pantalon de l’homme.
Se rapprochant l’un l’autre, les baisers s’échangent, la nuque de la demoiselle s’allonge sous les lèvres chaudes, ses épaules se défont des bretelles colorées, la palpitation s’accentue, leurs corps s’unissent sur ce pont, frottant avant cela la verge imberbe de l’homme du con délicat qui se dessine devant lui. L’instant d’après ils s’élancent l’un contre l’autre, le vit tendu vers elle, en elle, et son bassin qui défait tous les rythmes ne s’appuie pourtant jamais sur la jeune femme.
– Que c’est bon de vous sentir ainsi ! Crie-t-elle.
– Mademoiselle, vous bouillonnez depuis le levé du jour, je l’ai senti.
– Pourquoi ne pas m’avoir prise entre deux murs ! Répond-elle en reprenant son souffle.
Se voyant ralentir, il reprend de plus bel, s’enfonçant de tout son long en son creux, accélérant de nouveau les mouvements de bassins et maintient Mademoiselle une main sur sa nuque.
– Je vous aurai prise à l’avant de la voiture si j’en avais eu l’occasion ! S’exclame-t-il en gémissant à son tour.
– Han ! Que j’aurais ! Aimez ! Han ! Plus fort ! Plus fort ! Je jouis ! Je jouis de votre vit ! Prenez-moi ! Donnez-la-moi ! Votre queue ! Crie-t-elle à chaque pénétration.
– Vous êtes mienne.
– Toute à vous !
Et la prenant de ses bras musclés, il la soulève de la barrière et la pourfend de sa propre force puis la remonte sur son corps tendu et gonflé.
Elle se laisse aller, entourant la nuque de l’homme de ses bras et tombant vers l’arrière, ressentant les pulsions qui la traversent. Le majordome la dépose de l’autre côté du pont, sur la berge verdoyante et attrape les jambes pour les soulever et les écarter, embrassant la poitrine écarlate, et se gardant au-dessus d’elle pour la prendre encore.
À sa merci, elle le regarde, admire ses épaules musclées, ses bras féroces qui la retiennent, et son torse volumineux et modelé, ses abdominaux travaillés comme une œuvre d’art, et l’ombre qui jaillit de cet homme, et son foutre chaud qui s’élance croyant ressentir le plaisir remonté jusqu’au rein.
Il s’allonge à ses côtés, reprenant son souffle de grandes bouffées d’air et garde la main de la demoiselle qui vient trouver sa paume.
– Qu’allons-nous faire ? Demande-t-elle songeuse.
– À quel sujet ?
– Demain, le premier de l’an, je prends le train de 18 heures.
– Alors pensez à ce soir, aux feux.
– Resterez-vous auprès de moi ?
– J’y resterai si c’est votre souhait.
À ces mots elle se tourne vers l’homme, approchant son corps nu contre le sien et embrassant la joue qui lui fait face.
– Vous me manquerez. Reprend-elle en retrouvant sa position allongée.
– Ne parlez pas de demain, nous avons encore tout ce jour pour profiter de cette vie que nous partageons.
Elle sourit et se redresse.
– Allons-y ! Ordonne-t-elle enfin debout face à l’ami.
– Mademoiselle ?
– Ne faites pas le paresseux ! Allons, il ne faudrait pas que tout le château nous recherche.
Et se levant à son tour, l’homme revient sur le pont, rend les affaires et les chaussures à la jeune femme et se rhabille.
Ils se sourient encore et remontent le cours d’eau, regagnant le manoir et monsieur Vitendre qui vient à leur rencontre.
– Où étiez-vous passée, Mademoiselle ! S’exclame-t-il à leur hauteur.
– Monsieur me montrait la beauté du jardin, le parfum des fleurs, et comme des abeilles nous nous gorgions de nectars succulents. Répond-elle sans moqueries.
– Allons, venez avec moi, monsieur le Comte veut vous voir. Monsieur son Neveu a été retrouvé dans un piteux état peu après que vous soyez venu nous voir.
– Qu’a-t-il dit ? Demande le majordome.
– Je ne sais, hélas, de quoi il s’agit exactement. Venez.
Les trois individus avancent vers le jardin où la famille les attend. Sa Tante ne grimace ni ne sourit ce qui rassure Mademoiselle, mais la Sœur quant à elle la fixe avec une certaine colère apparente. De dos, se tiennent le Neveu et le Comte. Ils arrivent presque à leur hauteur quand le majordome les annonces.
– Ah vous voici donc. Dit monsieur le Comte en se retournant suivi de son Neveu.
– Me voici ! Répond la demoiselle encore épanouie par le plaisir.
– Vous avez fait connaissance de mon Neveu, n’est-ce pas ?
– Oui, nous nous sommes vus, plus tôt, près de la serre.
L’homme regarde le plus jeune pour l’inciter à parler. Il s’avance, tremblant au bout des doigts et prend la parole après avoir avalé sa salive.
– Vous m’avez approché tout à l’heure et je n’ai su me comporter poliment. Je vous présente mes excuses.
Étonnée, la demoiselle réfléchis et regarde la mère. « Sans doute cela était-ce dû à un heureux hasard. » Pense-t-elle, avant de répondre :
– Vous êtes tout pardonné. Ajoute-t-elle en souriant.
– Voilà une fille pleine de bonté ! Reprend monsieur le Comte.
– Vous voyez comme c’est de famille ! Plaisante Madame.
Et Mademoiselle se tournant vers le majordome, il lui répond d’un hochement d’épaules.
– Allons dans le parc se promener, la mare aux canards n’est pas loin. Dit le Comte en attrapant l’un de ses fusils de chasse suspendu au mur.
Le voyant décrocher l’arme, Madame s’approche de lui et lui chuchote à l’oreille : « Ne tuez pas d’animaux aujourd’hui s’il vous plait, ma Nièce n’appréciera pas que cela soit fait pour votre plaisir. Vous pourrez user de votre « fusil » autrement. »
À ces mots, l’homme repose son arme et d’un geste de la main il montre la direction à ses invités.
Les deux majordomes suivent la troupe en fermant la marche et conversant de choses et d’autres tandis que Madame et le Comte l’ouvre. Au centre la mère, le fils et la Nièce dialoguent avec le sourire.
Ils arrivent au bord d’une grande mare où se prélassent des canards, des oies, des cygnes et des poules d’eau. Les plus jeunes s’approchent doucement des oiseaux, tandis que Madame et son ami se pose sur des chaises de jardin disposés ici pour la fraîcheur de l’air et la vue.
La Sœur se retrouve entre les deux majordomes.
– Qu’il fait beau, vous ne trouvez pas ? Demande-t-elle à Vitendre.
– Oui dame Concomblé, il fait ciel bleu et la brise est légère et fraîche.
– C’est un temps pour se promener. Rajoute l’autre.
– Se promener ? Quelle bonne idée. Si les bois ne nous ai pas interdit, peut-être pourriez-vous, tous deux, me montrer les plus beaux troncs de ceux-ci. Ajoute la Sœur.
Le majordome de Madame qui se sentait encore faible de la promenade passé avec Mademoiselle les suit sans rien ajouté vers l’intérieur des bois qui bordent le parc.
Mademoiselle qui voit les trois individus partirent se laissent tomber sur l’herbe, le regard dans le vide, songeant au pont et au ruisseau, songeant aux mains de l’homme et à sa force, songeant qu’elle serait bien seule ces prochaines minutes, seule avec le Neveu.
– Pourquoi êtes-vous partie tout à l’heure, Mademoiselle ? Vous ai-je fait un quelconque tort ? Demande le garçon.
– Non, non ce n’est pas vous à dire vrai. Je souhaitais un homme pour compagnie et vous n’êtes qu’un enfant.
– Un enfant ? Je suis bien plus haut que vous ?
– Vous m’ennuyez déjà ! Rétorque-t-elle sèchement.
– Si c’est comme cela, je m’en vais retrouver ma mère !
Et se retournant, le jeune homme cherche du regard la Sœur de monsieur le Comte.
– Où est-elle partie ? Questionne-t-il à voix haute.
– Elle est sûrement partie avec les majordomes pour quelques plaisirs sauvages. Répond Mademoiselle avec moquerie, bien que l’idée lui déplaise également.
Les deux jeunes se taisent alors pensant à ces corps en émois qui crieraient bientôt à travers bois.
– Monsieur Vitendre, quel est ce bois ? Demande la femme en montrant un bel arbre feuillu.
– C’est un chêne. Un très beau chêne. Voyez son épaisseur et son tronc lisse jusqu’à six mètres du sol. Répond l’interlocuteur.
– Et ses gros glands, voyez comme il prospère. Ajoute le troisième.
– Je ne me souviens pas avoir vu de si beaux troncs ni de si beaux glands entre mes mains depuis longtemps. Reprend la dame qui s’accole à l’arbre.
Les deux hommes ne répondent rien, gênés de la remarque au sens multiple.
« Allons, ne faites pas les timides. Baissez vos bas que je puisse voir vos troncs. » Ordonne-t-elle alors en se caressant les hanches.
Vitendre obéit le premier témoignant d’un intérêt à l’égard de la dame. Ses grosses mains dodues défont sa ceinture et retire son bas. On y voit le petit vit tendu vers le ciel et des bourses de chevaux pendre au-dessous.
Jetant un regard vers l’autre, elle insiste pour les voir tous deux nus.
L’homme musclé retiré son veston et fait tomber son bas. La verge git au-dessus du sol et le tronc moue recouvre le dessous.
« Ne serais-je pas aussi excitante que le prétend Vitendre, cher ami ? Peut-être devrais-je vous donner l’envie de grossir ! » Plaidoie-t-elle au majordome.
Elle s’avance vers le domestique et attrape fermement d’une main le corps qui se tend pour elle. Ne détachant son regard de l’autre, elle glisse sa main mimant une agitation légère puis de plus en plus forte, réchauffant le corps de l’homme en émoi. Comme monsieur ne bouge toujours pas, elle s’agenouille et absorbe goulûment au creux de sa bouche le vit du dodu qui gémit en elle. La semence blanchâtre s’élance sur la langue qui ne l’attend pas et la recrache aussitôt. S’en éloignant, le visage de la Sœur se fait toucher par la lancer suivante. La scène amuse l’autre et trahit son envie qui grandit.
Il s’avance alors près des deux et à hauteur de la femme à genou, il se dresse et ajoute en riant :
– En voici de beaux lancés !
– Votre vit est bel et bien dur à présent. Je pardonne à Vitendre de m’avoir ainsi donné son lait, alors prenez-moi tous deux en même temps ! Et puisque vous vous moquez, monsieur, c’est vous qui serez au-dessous ! Ordonne-t-elle plus excitée encore.
Les hommes obéissent alors, le plus grand et le plus musclé s’allonge sur un tapis de feuille verte qui recouvre un fin tapis de verdure et ferme les yeux. La femme se dévêtît entièrement et s’allonge au-dessus du vit tendu qui l’impressionne. Elle regarde l’homme souhaitant son regard et sa passion mais n’y trouve que le physique charnel et sensuel. Ses seins pulpeux tombent sur le torse dessiné et d’une main elle glisse le vit entre ses cuisses. Le passage du gland la fait se crisper, et comme son con s’élargit davantage qu’à son habitude par l’époustouflante verge qu’elle découvre, Vitendre s’agenouille sur ses gros genoux arrondis et attrape les hanches de la dame en la ramenant vers son bassin. La maladresse de l’homme fait sortir le premier de la chatte humide.
« Arrêtez de gigoter et glissez-les-moi bien profond ! » Ordonne la femme aux majordomes en récupérant la queue du premier.
Soudain elle gémit, le sexe de l’expérimenté rend celui de l’autre bien plus fin et moins entreprenante. Cette dernière glisse douloureusement dans l’anus étroit et serré qui se dessine à l’arrière.
« Que faites-vous donc ! S’exclame-t-elle peinant à sentir quelques plaisirs que ce soit.
C’est alors que l’homme à tout faire les renverses tous deux se relevant sans un mot.
« Que faites-vous ? Revenez ! » S’exclame la mère.
Il n’en fait rien, il se rhabille tournant le dos à ses voisins et se dirige vers le pré sans se retourner.
Le fils et la Nièce l’aperçoivent sortir du bois et le Neveu inquiet s’approche de l’individu :
– Où est ma mère ? Demande-t-il avec anxiété.
– Là-bas, dans le bois. Répond le majordome avec désinvolture.
Le jeune homme s’y précipite alors et entend soudainement des couinements venir derrière un bouquet d’arbres. Il les voit, sa mère se tenant à un tronc, entièrement nue, prise par l’arrière par Vitendre qui la traverse à plusieurs reprises de son membre gonflé. Elle jouit sous le regard apeuré de son fils qui se cache alors et s’enfui vers la demoiselle et son ami.
– Que s’est-il passé dans les bois ? Demande naïvement Mademoiselle au monsieur.
– Une étrange scène de ménage, dirais-je. Nous devrions y aller. Répond-il en avançant vers la mare pour rejoindre Madame.
Mademoiselle suit sans un mot. Elle le regarde, il semble perdu dans ses pensées. « À quoi songe-t-il ? »
Ils arrivent à hauteur de Madame, qui aperçoit le visage apeuré de son homme, se lève et lui murmure quelques mots à l’oreille. Il sourit aussitôt. La Nièce se rend compte que les dix années passées ensemble les avaient rapprochés au point qu’elle sache comment le faire sortir des songes et faire apparaître son sourire. Madame observe sa cadette qui semble intriguée par ces chuchotements. Elle s’en rapproche alors et contre son oreille, elle lui dit doucement : « Notre ami aimerait se faire gâter de douceurs. »
Et d’un hochement de tête, elle apprécia l’idée. Madame se retourne alors vers le Comte, et comme il est resté assis sur l’herbe pendant les bavardages, elle s’assoit à ses côtés et caresse sensuellement l’épaule masculine. Il la regarde, l’admire même, et sans ne penser plus à rien, il embrasse Madame, lui enlève son haut, son soutient gorge, embrasse la nuque légèrement chaude, le menton délicat, les lèvres pulpeuses, il s’abaisse à hauteur de sa poitrine, léchant délicatement les tétons rosés, le corps arrondi et pulpeux.
– Vous êtes plein d’envies cher ami ! Dit Madame en regardant la langue de l’homme qui glisse dans tous les sens.
Elle attrape le visage et l’appuie sur ses seins, envoûtée par la passion et le désir.
– Que j’aime ce maniement de langue ! Reprend-elle.
– Votre Nièce en apprécie un bien différent. Répond le Comte en se tournant un instant vers l’arrière.
Mademoiselle, allongée sur l’herbe, la robe soulevée, on aperçoit le visage du majordome disparaissant et réapparaissant entre les cuisses écartées, sur ce con tendre et mouillé.
Madame les regarde un instant et s’excite à l’idée d’en apprécier de pareilles saveurs par la langue du Comte. Elle se laisse entreprendre, à sa merci, sentant bientôt les doigts forts et maladroit lui prendre le creux, lui pénétrer l’intimité, atteindre l’antre qui la laisse couinant et gémissante.
Le Comte reprend son activité, allongeant le dos dénudé de Madame sur l´herbe, puis s’allongeant au-dessus d’elle, il enfonce sa pine :
« Ah ! Que c’est bon ! » Gémit Madame en resserrant les bras.
L’homme pénètre par intermittence, envoyant de fort coup vers Madame, claquant gravement leurs corps sensuels.
– Vous êtes bien bâti cher ami ! Lance-t-elle entre deux coups.
– Votre majordome a lui aussi tout pour vous plaire. Répond-il en levant son regard vers l’autre couple.
– Redescendez par ici, et faites-moi gémir !
– Vous voilà conquise par cette belle queue qui vous prend ?
– Plutôt par son propriétaire entreprenant… Prenant… Prenez… Moi !
Il se tait et répond à ces demandes. Son fessier se relève davantage qu’il ne le faisait jusqu’alors, et accélère ses mouvements en elle, glissant de plus en plus vite dans le con rougi, défaisant les parois étroites et tendues.
« Allons ! Allez ! » Crie-t-elle en serrant ses mollets sur les fesses musclées de l’homme.
Les bras qui le soutiennent sont d’une épaisseur harmonieuse avec ses épaules et sa nuque, et les veines qui longent les muscles arrondis témoignent de sa force, accompagnée de sa fougue et de son entrain.
– Je vous sens, je la sens, votre large verge qui me traverse.
– Ah ! Ah ! Madame ! Vous jouez avec moi. Je vous sens vous contracter, vous me faites… Jouir ! Oh !
– Oh oui, jouissez ! Déversez votre flux entre mes cuisses ! Élargissez-moi cette grotte d’un gonflement soudain !
Et comme elle l’aperçoit se mordillant les lèvres et ouvrir sa bouche comme font les hommes en émoi, elle se moue sur son sexe et lui attrape les boules du bout des doigts. Il jouit. Hurlant presque de passion, terminant sa course de coups profonds et rapides, envoyant toute sa semence couler sur les parois de la dame qui se laisse gémir à son tour :
« Vous êtes si bon cher ami ! Je sens votre sperme chaud couler en moi comme le flux d’un ruisseau. »
Le sexe chaud ressort, recouvert d’une pâte visqueuse mêlant l’intimité de Madame à celle de l’homme.
On entend un instant après, d’autres hurlements, plus intenses et bestiaux, plus aigus et plus graves entre Mademoiselle et monsieur.
Madame se redresse, laissant le foutre s’échapper de son corps et regarde jalousement sa Nièce se cambrer et se tordre de plaisir. Le Comte, quant à lui, approuve de voir cette jeune demoiselle prise ainsi par ce domestique. « Vitendre saurait-il en faire autant ? D’ailleurs, où est-il ? » Se demande-t-il. Nu, il se redresse, propose sa main à Madame comme appuie et se rhabille.
– Il est déjà tard, peut-être le soleil se couchera bientôt. Nous ferons demi-tour quand Vitendre, ma sœur et son neveu nous aurons rejoint. Propose le Comte à Madame.
– Nous vous suivons. Mais où sont-ils ? Reprend Madame.
Au même moment, sortant des bois, le Neveu les rejoint.
– Monsieur Vitendre… Il a… Il a… Avec maman…
– Qu’y a-t-il ? Garde ton calme. Où sont ta mère et Vitendre ? Demande le Conte.
L’ami s’approche d’eux et d’une voix calme leur explique :
– Ils se sont retrouvés dans les bois pour prendre les mêmes plaisirs que nous. Ils ont partagé un arbre et sûrement bien d’autres choses.
– Comment savez-vous cela ? Demande Madame.
– J’y étais invité jusqu’à ce que je parte. En fin de compte, le seul innocent ici, c’est votre Neveu, monsieur le Comte.
Les deux couples regardent en direction de la forêt quand on y voit sortir la Sœur suivie rapidement par Vitendre. Elle arrive à hauteur des autres qui la regarde et sans s’en cacher, elle explique :
– Il va falloir changer de majordome, mon frère.
– Pourquoi cela ?
– Parce qu’il ne sait pas tenir une femme.
À ces mots, le Neveu tombe en sanglots.
« Depuis que son père est mort, mon fils ne me pardonne pas d’avoir des désirs comme il peut en avoir quand il est seul. » Ajoute-t-elle devant tout le monde.
Vitendre arrive à leur hauteur, et le Comte lui demande si la promenade fut bonne.
« Ô oui, ma chère dame votre Sœur a senti toutes les belles fleurs de cette forêt et apprécier les fruits de ses arbres. »
Les quatre autres rient à ce récit tandis que le jeune jette un regard de colère dans sa direction.
– Nous devrions rentrer maintenant que tout le monde est là. Allons souper avant qu’il ne fasse nuit. Fit le propriétaire.
– Nous vous suivons. Ajoute Madame.
Et ils se remettent tous à marcher vers la demeure. Mademoiselle qui tient alors le bras du majordome, s’adresse à lui après un long regard :
– Demain je retrouverai mon pays et ma famille et je vous quitterai tous deux.
– Et cela vous rend triste, Mademoiselle ?
– Oui, car je ne veux pas vous quitter.
– La distance n’est pas un adieu.
– Viendrez-vous, avec Madame ? Je suis certain que tout le monde sera ravi de vous rencontrer.
– Je suis plus âgé que vous, votre attachement pour moi ne sera pas le mieux accueilli.
– Et le vôtre pour moi ? L’âge ne témoigne pas de ce que ressentent les gens n’est-ce pas ?
– Sans doute avez-vous raison, Mademoiselle, mais toutes les personnes de ce monde n’ont pas votre sagesse.
– Vous me flattez.
– Je ne puis faire pareille chose quand je parle avec vérité.
– Vous me manquerez.
– Tenez ma main, et un jour, de celle-ci, je parcourrai le monde avec vous, si c’est votre volonté.
– Monsieur ?
Son regard s’échappe vers le lointain ciel, et sa main chaleureuse se referme sur elle. Elle le garde ainsi, pensant à ces mots et songe à cette nuit, sous le ciel étoilé et les feux d’artifices.
Ils s’installent tous, sauf les majordomes à la grande table pour souper. Le ciel semble brûler de milles étincelles et la lumière dorée ravive les couleurs argentés des plats. Leur faim trouve demeure dans chaque met qui leur ai servi. Leur panse gonfle et gonfle si bien qu’ils n’avaleraient plus rien après ce repas.
– L’artificier est prêt à allumer les feux. Dit le plus petit domestique en s’avançant jusqu’au Comte.
– Très bien. Allons sur la terrasse.
Les convives se retrouvent devant le terrain et observent le professionnel allumer les feux. Les premiers partent comme des aigles, laissant une trainée de poussières lumineuses se dessiner dans le ciel. Les fusées suivantes pétaradent à leur décollage faisant frissonner d’excitation les couples admiratifs. Le ciel se recouvre de mille couleurs, telle une toile peinte, scintillante de magie.
Chapitre 8 : Le départ final
Il est bientôt l’heure de se quitter. Madame et le majordome affrètent la voiture en attendant que la Nièce descende de l’étage et les rejoigne pour un dernier au revoir.
– Cette fête de fin d’année fut parfaite, vous ne trouvez-pas ? Demande Madame à son ami.
– Oui. Comme à chaque année, en votre présence.
– Je crois que celle de ma Nièce vous a fait grand plaisir également, n’est-ce pas ?
– Ce serait vous mentir que de vous contredire, Madame.
– Je compte sur vous pour la mettre dans le train à l’heure.
– Elle ne devrait plus tarder maintenant. Je la conduis aussitôt.
La voilà qui arrive face à eux. Elle est dans son bel habit de blanc, une robe qui tombe jusqu’à la pointe de ses mocassins. Une ravissante demoiselle qui feindrait de se faire passer pour une femme s’ils ne la connaissaient pas.
Elle embrasse tendrement sa Tante et monte à l’intérieur de la voiture. L’homme l’y rejoint et démarre déjà.
– Vous allez nous manquer, Mademoiselle.
– Et vous-même, vous me manquerez beaucoup, monsieur.
– Je sais que vous le pensez.
La demoiselle s’affala au creux de la banquette où elle songea à ces derniers jours qu’elle avait tant apprécié. À ses découvertes, aux partages, au plaisir qu’elle avait donné et reçu. Elle songea à sa Tante et à son ami, à leur corps s’entrechoquant.
Bientôt la ville, puis la gare furent atteintes.
L’un des agents sur le quai parle à proximité des deux individus.
– L’hiver s’annonce frais. Les neiges seront nombreuses, et les cheminots parlent de voie ferrée inutilisable d’ici quelques semaines. Alors pensez à faire des provisions, nous risquons de devoir passer la saison, enfermé chez soi, à brûler de bois de cheminé.
– Si ce que vous dîtes est vrai, je dois prévenir ma femme et les enfants. Tomber malade par un temps de tempête de neige, ce serait catastrophique.
– Si vous avez de la famille dans la capitale, vous devriez y passer un temps jusqu’à ce que ça se réchauffe. Dans les grandes villes, les rues sont déblayées et il y fait plus chaud.
La locomotive crie un son puissant avant son départ, les deux hommes se séparent, et le majordome ayant entendu l’histoire retient la main de la jeune fille qui s’apprête à partir :
– Que se passe-t-il ? Demande-t-elle étonnée
– Faites attention à vous. Peut-être nous verrons-nous plus tôt que vous ne le pensiez.
– Ce serait formidable, parlez-en à ma Tante ! J’aimerai beaucoup vous revoir tous les deux.
– Je le ferai. À présent, montez.
– Merci monsieur, j’espère que vous me considérez comme votre amie à présent.
Il acquiesce d’un geste de la tête et salue jusqu’au départ, Mademoiselle, qui avait ravivé la passion de Madame et la sienne.
FIN